Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Coffre de communauté

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1600 – avant 1639 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Ameublement > Mobilier

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Événements associés (1)

Groupes associés (1)

Inventaires associés (1)

Description

Ce coffre plat « dit des Fondatrices » aurait été produit en France entre 1600 et 1639. Ce meuble en merisier est assemblé à tenon et mortaise chevillés. Il mesure 74 cm de hauteur, 135 cm de largeur et 62 cm de profondeur. Il possède trois serrures munies d'un anneau, deux poignées latérales en fer forgé et un long crochet pour soutenir le couvercle. Le coffre repose sur quatre pieds massifs à roulette et est orné d'un large soubassement mouluré. Une fine moulure décorative est chevillée au-dessus des entrées de serrure. Des boulons vissés au travers du bois du couvercle et de la façade fixent en place les serrures et les pentures. Les boulons anciens sont forgés et les écrous tranchés : il s'agit d'une fixation d'origine. Les pentures traversent le bois à l'arrière du coffre. La serrure centrale est à pied de broche, pour accueillir une clé forée. Les deux autres serrures ont un mécanisme à clé bénarde. Ces serrures étaient fabriquées du 17e au 19e siècle. Le plateau est assemblé à emboîture d'onglet avec tenon chevillé d'un côté. Les côtés du coffre sont munis d'une longue poignée de fer forgé, pivotant dans deux anneaux fichés dans le bois. Le bois a rétréci, dénudant les chevilles assemblant les planches du côté gauche. Ce même espace a été comblé par une languette de bois du côté droit. Une languette semblable comble également l'espace entre les planches du devant du coffre. L'assemblage des planches à l'arrière du coffre est stabilisé à l'aide de goujons carrés. Le bois ondé du dos et du dessous du coffre a été raboté en travers. Les roulettes en bois, fixées dans le prolongement des montants, pivotent sur des boulons semblables à ceux fixant les serrures et les pentures. Une clavette retient les boulons en place. La clavette du pied avant droit est manquante. Le coffre a été décapé.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2010.465
  • Numéro précédent : M-62
  • Numéro précédent : 2001-267

Dimensions :

  • Hauteur : 74 centimètre(s)
  • Largeur : 135 centimètre(s)
  • Profondeur : 62 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Merisier)
  • Métal (Fer forgé)

Technique de fabrication :

  • Assemblé, à tenon et mortaise
  • Chevillé
  • Cloué

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2003-11-13
 

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Informations historiques

Ce coffre de communauté aurait été produit en France entre 1600 et 1639. L'artisan demeure toutefois inconnu. Selon la tradition orale, le meuble aurait fait partie des biens apportés par les premières Augustines de la Miséricorde de Jésus, Marie Guenet de Saint-Ignace, Anne Le Cointre de Saint-Bernard et Marie Forestier de Bonaventure, lors de leur traversée de l'Atlantique en 1639. Selon une lettre de 1639 de l'ursuline Cécile de Sainte-Croix, qui faisait également partie de la traversée, le coffre aurait été utilisé pour dire les messes quotidiennes sur le navire ainsi que comme table et comme lit sur le bateau de pêche qui a servi lors de la dernière partie du périple entre Tadoussac et Québec.

En 1639, le coffre aurait été conservé dans la Maison des Cent Associés, où les trois premières Augustines sont allées demeurer à leur arrivée en Nouvelle-France. Vers 1640, il aurait été déplacé à Sillery dans une autre demeure utilisée par les fondatrices. En 1644, il aurait été transporté dans une petite maison de la basse-ville de Québec jusqu'à la fin de la construction de l'Hôtel-Dieu, puis il aurait été déplacé au monastère. Selon la tradition orale, le coffre aurait été conservé entre 1940 et 1958 dans le bureau de Soeur Sainte-Jeanne-de-Chantal (Philomène Martin), supérieure à cette époque. Le coffre est utilisé jusqu'en 1958 pour entreposer les papiers importants dont les archives de la communauté. Il est ensuite vidé de son contenu et confié au musée des Augustines.

Ce coffre est classé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel du Québec en 2003, en même temps que plusieurs autres meubles qui font partie de la collection des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • LESSARD, Michel et Huguette MARQUIS. Encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Les Éditions de l'Homme Ltée, 1971. 536 p.
  • LESSARD, Michel. La nouvelle encyclopédie des antiquités du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2007. 1103 p.

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