Ancienne église méthodiste wesleyenne
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Mauricie
Municipalité :
- Trois-Rivières
Date :
- 1823 (Construction)
- après 1933 (Surélévation)
Usage :
- Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)
Patrimoine immobilier associé (1)
Personnes associées (3)
- Larue, Olivier (1786 – après 1838) - Constructeur(-trice)
- Caron, Jules (1886 – 1942) - Occupant(e) (travail), Propriétaire
- Ryan, Maurice - Constructeur(-trice)
Inventaires associés (1)
Description
L'ancienne église méthodiste wesleyenne est un ancien édifice à vocation religieuse bâti en 1823. Son plan rectangulaire s'élève sur deux étages. Les façades en pierre à moellons du rez-de-chaussée sont percées par des fenêtres rectangulaires sur les côtés et à arc cintré à l'avant. La façade principale est composée avec symétrie : la porte cintrée disposée au centre est encadrée par deux fenêtres et est surmontée d'un oculus. Au-dessus de la structure en pierre s'élève une construction plus récente, au volume cubique, recouverte de crépi. Cet ancien lieu de culte est situé dans un secteur ancien sur la rue Bonaventure au centre-ville de Trois-Rivières.
L'ancienne église méthodiste wesleyenne se trouve dans l'aire de protection du manoir Boucher-De Niverville, classé monument historique en 1960.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Délimitation | Situé dans une aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications | 1942-10-23 |
Informations historiques
En 1818, Maurice Scott, paie-maître des troupes de Québec, fait l'acquisition d'un terrain auprès de R. Pope du canton de Stanstead en vue de la construction d'une église protestante sur la rue Bonaventure, entre la rue Hart et le manoir de Niverville. Les syndics sont nommés en 1823 pour la construction d'une église méthodiste wesleyenne. Ce lieu de culte est bâti par deux maçons, messieurs Olivier Larue et Maurice Ryan. En 1846, une église presbytérienne est édifiée à proximité, sur la rue Hart. Le secteur est alors habité majoritairement par l'élite bourgeoise de souche anglophone protestante. La construction d'autres bâtiments institutionnels importants dans les environs accroît le caractère élitiste de ce secteur.
Au début du XXe siècle, la diminution de la population protestante entraîne le regroupement des méthodistes et des presbytériens en l'Église unie du Canada en 1925 au profit de l'église presbytérienne située sur le site actuel du parc Champlain. L'ancienne église méthodiste wesleyenne est dès lors abandonnée après avoir été le lieu de culte des méthodistes pendant 102 ans. Sans fonction pendant quelques années, le bâtiment et le terrain sont vendus à G.E. Allen vers 1925, puis à Benjamin Panneton en 1929. Un étage est ajouté après 1933. Au fil du temps, cette ancienne église a connu plusieurs occupants et changements de vocation.
Évaluation d'inventaire
Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010) Ville de Trois-Rivières
La valeur patrimoniale de l'ancienne église méthodiste wesleyenne repose sur son intérêt historique. Ce lieu de culte témoigne de l'importance de la population anglophone protestante à Trois-Rivières au XIXe siècle. En 1818, l'acquisition d'un terrain annonce la construction d'une église protestante sur la rue Bonaventure, entre la rue Hart et le manoir de Niverville. Les syndics sont nommés en 1823 pour la construction d'une église méthodiste wesleyenne. En 1846, une église presbytérienne est construite à proximité, ce qui démontre que le secteur est alors habité majoritairement par l'élite bourgeoise de souche anglophone protestante. La construction d'autres bâtiments institutionnels importants dans les environs accroît le caractère élitiste de ce secteur. Au début du XXe siècle, la diminution de la population protestante entraîne le regroupement des méthodistes et des presbytériens en l'Église unie du Canada en 1925 au profit de l'église presbytérienne située sur le site actuel du parc Champlain. Ainsi, l'église méthodiste wesleyenne est dès lors abandonnée après avoir été le lieu de culte des méthodistes pendant 102 ans. Au fil du temps, cette ancienne église a connu plusieurs occupants et changements de vocation.
La valeur patrimoniale de l'ancienne église méthodiste wesleyenne tient également à son implantation. Elle se trouve au coeur de Trois-Rivières, dans un secteur ancien, à proximité de l'arrondissement historique. Le bâtiment profite d'un emplacement privilégié près de maisons bourgeoises de grande qualité architecturale et de bâtiments institutionnels majeurs, dont la cathédrale, l'évêché et l'hôtel de ville.
La valeur patrimoniale de l'ancienne église méthodiste wesleyenne réside aussi dans son architecture. Elle témoigne de la prédominance de l'architecture néoclassique dans la construction de bâtiments institutionnels au XIXe siècle. Ce courant est très prisé par les Britanniques et les Écossais qui l'utilisent abondamment pour marquer le territoire de leur colonie, y compris au Québec. La sobriété, la symétrie et l'ordonnance caractérisent les bâtiments néoclassiques comme c'est le cas avec l'ancienne église. Son carré en pierre à moellons est très simple et la modeste façade est percée de petites ouvertures cintrées et d'un oculus. L'unique ornementation se trouve dans la présence des bandeaux de pierre encerclant les ouvertures. La partie originelle du temple est bien conservée et figure parmi les plus anciennes constructions de la ville.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.
Emplacement
Region administrative :
- Mauricie
MRC :
- Trois-Rivières
Municipalité :
- Trois-Rivières
Adresse :
- 300, rue Bonaventure
- 302, rue Bonaventure
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Trois-Rivières | Inconnue | Absent | Lot 2158 |
Références
Notices bibliographiques :
- Patri-Arch. Inventaire du patrimoine architectural du Chemin du Roy à Trois-Rivières . Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine de Trois-Rivières, 2003. s.p.
- Patrimoine trifluvien. No 13 (2003).
- Patrimoine trifluvien. No 8 (1998).
Multimédias disponibles en ligne :
Numéro du bien :
- Identifiant municipal : 1598