Bureau de poste de Trois-Rivières

Le bureau de poste de Trois-Rivières est un bâtiment institutionnel construit en 1917 et agrandi de 1947 à 1949. Il possède un plan en « L » dont le coin est tronqué. Il s'élève sur deux étages et est coiffé d'un toit plat. Les façades sont revêtues d'un parement de pierre de taille et sont marquées par des avancées et des retraits. Sur la façade donnant sur la rue des Casernes, l'entrée principale est inscrite dans un portail monumental composé de colonnes ioniques et d'une frise ornée d'inscriptions et de médaillons. À cet endroit, le bâtiment possède un troisième étage. Les grandes ouvertures sont distribuées avec régularité et participent à la symétrie de la composition des façades. Elles profitent d'un encadrement en pierre et sont plus réduites aux étages supérieurs. La façade donnant sur la rue Notre-Dame Centre est plus sobre et n'est pourvue que de fenêtres simples et régulières, et quelques jeux dans la pierre créant des lignes verticales et horizontales. Le bureau de poste est situé à l'intersection d'artères majeures, à proximité du fleuve Saint-Laurent, du centre-ville et de l'arrondissement historique de Trois-Rivières.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Délimitation	Situé dans une aire de protection	Ministre de la Culture et des Communications

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Le bureau de poste de Trois-Rivières est érigé sur le Platon, cette partie surélevée de la ville surplombant le fleuve, point central de la ville depuis les débuts de la colonie. D'abord connu des Autochtones, un premier fort est construit à cet emplacement en 1634 par les colons français. En 1765, les Britanniques deviennent propriétaires des bâtiments qui s'y trouvent et ils transforment l'ancienne maison du gouverneur en caserne en plus d'ériger plusieurs bâtiments. En 1851, un éboulement détruit une partie du Platon et les militaires quittent l'endroit. Cet emplacement militaire devient le centre administratif et public de la ville. Dans les années 1880, l'espace accueille les bureaux des douanes, du revenu et des travaux publics ainsi qu'un bureau de poste.

Le grand incendie de 1908 détruit tous les bâtiments du Platon. En 1914, le début de la Première Guerre mondiale marque une période d'assoupissement dans la construction de bâtiments publics par le gouvernement canadien. Plusieurs projets sont alors interrompus ou reportés. Malgré ce contexte difficile, le bureau de poste de Trois-Rivières est reconstruit en 1917 selon les plans de l'architecte du Département des Travaux Publics, David Ewart (1841-1921). Ce dernier, retraité en 1914 de son poste d'architecte en chef, est aussi expert-conseil pour ce ministère jusqu'à son décès en 1921. Pendant sa carrière dédiée à la fonction publique, il signe de nombreux plans de bâtiments publics à travers tout le pays et il est responsable de la tangente vers l'architecture Beaux-Arts qu'adoptent ces bâtiments au XXe siècle et dont s'inspire le bureau de poste trifluvien.

Entre 1947 et 1949, le bâtiment est considérablement agrandi selon les plans de l'architecte Jean-Louis Caron (1913-1983).

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Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
Ville de Trois-Rivières

La valeur patrimoniale du bureau de poste de Trois-Rivières tient notamment à son architecture. Il constitue un exemple achevé et bien conservé de l'architecture Beaux-Arts, laquelle est fréquente au début du XXe siècle dans la construction de bâtiments institutionnels. Elle est issue de la tradition classique qui refait surface aux XVIIIe et XIXe siècles et qui se poursuit au XXe siècle. Le style Beaux-Arts est prisé des architectes ayant étudié à l'Académie des Beaux-Arts. Ils utilisent le vocabulaire classique tout en élaborant des compositions nouvelles et en intégrant des techniques et matériaux récents. Le bureau de poste érigé en 1917 reflète la clarté des plans, le respect des proportions et la monumentalité propres à ce type de bâtiment. L'utilisation d'un parement de pierre de taille, le programme décoratif, comprenant des colonnes ioniques et un entablement important, et la composition, régulière et symétrique, participent au caractère particulier de l'édifice. Il s'impose comme bâtiment d'importance par son volume massif implanté avec un important recul de la voie publique et son entrée monumentale. L'adjonction qu'il a subie à la fin des années 1940 respecte le bâtiment d'origine et s'intègre bien. Par ailleurs, des architectes renommés ont participé à la création du bureau de poste. David Ewart (1841-1921) en a dessiné les premiers plans en tant qu'architecte du Département des Travaux publics alors que Jean-Louis Caron (1913-1983) en a signé les modifications majeures des années 1940. Ces deux architectes ont produit un nombre majeur de bâtiments : le travail d'Ewart rayonne dans tout le pays en raison de son poste au Bureau de l'Architecte en chef du Canada alors que celui de Caron est marquant sur le territoire trifluvien.


La valeur patrimoniale du bureau de poste de Trois-Rivières réside également dans sa situation sur un emplacement historique de la ville. Il est érigé sur le Platon, cette partie surélevée de la ville surplombant le fleuve. Ce secteur est un point central de la ville depuis les débuts de la colonie. D'abord connu des Autochtones, un premier fort est construit à cet emplacement en 1634 par les colons français. En 1765, les Britanniques deviennent propriétaires des bâtiments qui s'y trouvent et ils transforment l'ancienne maison du gouverneur en caserne en plus d'ériger plusieurs bâtiments. En 1851, un éboulement détruit une partie du Platon et les militaires quittent l'endroit. Cet emplacement d'abord militaire devient un centre administratif et public. Dans les années 1880, l'espace accueille les bureaux des douanes, du revenu et des travaux publics ainsi qu'un bureau de poste. Le grand incendie de 1908 détruit tous les bâtiments du Platon lequel demeure inoccupé jusqu'à la construction du nouveau bureau de poste en 1917. Le bâtiment est entouré de grands espaces dégagés qui le mettent en valeur ainsi que de deux monuments : un à la mémoire des Morts et l'autre commémorant le fort de 1634. Implanté à l'intersection d'artères importantes de la ville, le bureau de poste est un repère et marque également l'entrée dans l'arrondissement historique.
Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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