Sculptures (Anges à la trompette)

Les anges à la trompette comprennent deux sculptures en ronde-bosse réalisées en 1916 pour orner la façade de l'église de Saint-Honoré. Les oeuvres en bois sont recouvertes de feuilles de plomb peintes et mesurent environ trois mètres de hauteur. Les personnages ailés, presque identiques mais inversés par effet de miroir, se tiennent debout sur un socle carré. Ils sont vêtus de tuniques aux larges drapés. Ils soufflent dans leur instrument de musique, tenu par l'un de la main droite et par l'autre de la main gauche.

Ces biens sont classés objets patrimoniaux.

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Les anges à la trompette présente un intérêt patrimonial pour leur valeur artistique. L'ensemble est composé de deux statues réalisées en 1916 par Louis Jobin (1845-1928). Ce dernier compte parmi les statuaires québécois les plus réputés du tournant du XXe siècle. Bien qu'il ait créé plusieurs oeuvres profanes au début de sa carrière, il est surtout connu pour sa production religieuse. Il se spécialise, à partir de 1881, dans la confection de statues extérieures en bois recouvertes de métal. Il réalise ainsi plusieurs personnages religieux, dont de nombreux anges, pour orner des façades d'églises. Le sujet de l'ange à la trompette, exploité à l'église de Saint-Honoré, a été maintes fois repris par Jobin. La plupart de ces figures, appelées aussi « anges de la Résurrection », sont toutefois destinées à des cimetières et sont donc plus rarement employées dans l'ornementation extérieure des édifices religieux. Malgré la popularité des thèmes angéliques dans l'oeuvre du sculpteur, les deux statues de l'église de Saint-Honoré sont les seules figures ailées qu'il ait réalisées pour une église de la région du Saguenay¿Lac-Saint-Jean. Ces oeuvres se distinguent notamment par leurs dimensions imposantes, chaque personnage aux ailes déployées mesurant au total environ trois mètres. Le sculpteur a choisi d'exécuter, pour cet ensemble, deux figures presque identiques, mais inversées par effet de miroir pour créer une composition harmonieuse. L'un des personnages tient ainsi sa trompette de la main droite tandis que l'autre tient son instrument de la main gauche. Puisque ces oeuvres étaient destinées à être placées en hauteur, la physionomie et les drapés présentent un rendu assez sommaire. Les anges à la trompette constituent un témoin important de la statuaire religieuse du début du XXe siècle et un exemple représentatif de la production de Jobin.

Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, 2010.

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Les éléments caractéristiques des anges à la trompette liés à leur valeur artistique comprennent, notamment :
- les deux statues;
- leur volume, dont la hauteur d'environ trois mètres;
- les matériaux, dont le bois sculpté recouvert de feuilles de plomb peintes;
- la position des personnages placés debout sur un socle carré, les ailes déployées, l'un avec la tête tournée vers la droite et l'autre vers la gauche;
- la représentation réaliste de la physionomie et des drapés des tuniques;
- les trompettes sonnées par les personnages, l'un la tenant de la main droite et l'autre de la main gauche.

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Les anges à la trompette sont réalisés pour orner l'église de Saint-Honoré construite en 1916 et en 1917. Le curé Jean-Baptiste Martel (né en 1879) commande à Louis Jobin (1845-1928) un ensemble statuaire destiné à surmonter les angles de la façade de l'église en construction.

Le sculpteur réalise deux statues en bois recouvertes, à l'origine, de feuilles de plomb doré. Les anges, presque identiques, sont inversés par effet de miroir; l'un regarde vers la droite et l'autre vers la gauche. Les personnages tiennent également leur instrument dans les mains opposées. Les sculptures sont livrées en novembre 1916. Les deux anges sont placés sur un support carré et ancrés à l'aide d'une tige en bois insérée dans la base.

Les anges à la trompette sont reconnus en 1978. Les deux statues sont ensuite restaurées. Les corps sont décapés et repeints tandis que les ailes, très vulnérables face aux intempéries, sont remplacées par des moulages en fibre de verre. Ces anges à la trompette sont devenus classés à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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