Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Jolliet, Louis

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Baptisé à Québec, le 21 septembre 1645, Louis Jolliet est le fils de Jean Jollyet, charron au service de la Compagnie des Cent-Associés, et de Marie d'Abancourt.

Après des études classiques au collège des Jésuites de Québec, Jolliet reçoit les ordres mineurs en 1662. Ses études philosophiques terminées, il délaisse la vocation sacerdotale et quitte le séminaire en 1667 pour effectuer un voyage en France.

À son retour en Nouvelle-France, Jolliet se lance dans la traite des fourrures et dans l'exploration du territoire. Il est présent au saut Sainte-Marie, en 1671, lorsque Simon-François Daumont de Saint-Lusson prend possession des territoires de l'Ouest au nom de la couronne de France. Désigné par l'intendant Jean Talon pour trouver l'embouchure du fleuve Mississippi, il part à l'automne 1672 et s'arrête à Michillimakinac jusqu'en 1673. En compagnie du père Jacques Marquette, il descend le Mississippi jusqu'à la frontière actuelle de l'Arkansas et de la Louisiane, puis rebrousse chemin en raison de la menace espagnole et de l'hostilité croissante des Autochtones. N'ayant pas atteint l'embouchure du fleuve, il acquiert néanmoins la certitude que le Mississippi se jette dans le golfe du Mexique.

De retour dans la colonie laurentienne, Jolliet se marie et s'associe à son beau-père dans une société de traite active dans la région de Sept-Îles, sur la côte nord du fleuve Saint-Laurent. Mandaté par le gouverneur, il se rend à la baie d'Hudson en 1679, par le lac Saint-Jean, dans le but d'évaluer l'importance de la présence anglaise dans la région et pour tenter de nouer des alliances commerciales avec les Autochtones. Ayant pris la mesure de la concurrence commerciale exercée par les traiteurs anglais installés à la baie d'Hudson, il concentre ses efforts sur la côte nord en obtenant, en 1679, la seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan, puis celle de l'Île-d'Anticosti l'année suivante. À ces deux endroits, il établit des pêcheries de morue, de loups-marins et de baleines, en plus de se livrer à la traite avec les Autochtones. Avec sa famille et quelques serviteurs, il réside dans son habitation de l'île d'Anticosti pendant l'été, et à Québec le reste de l'année.

En 1694, grâce au financement fourni par un marchand de Québec, François Viennay-Pachot, Jolliet effectue un voyage d'exploration sur la côte du Labrador, se rendant loin au nord. Accompagné de plusieurs croquis cartographiques, son journal de voyage constitue la première description détaillée de la région et de ses habitants, notamment des Esquimaux (Inuits) rencontrés sur le littoral.

Il est décédé en Nouvelle-France, à l'été 1700.

Il avait épousé, à Québec, en 1675, Claire-Françoise Byssot, fille de François Byssot de La Rivière et de Marie Couillard.

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Références

Notices bibliographiques :

  • CLICHE, Marie-Aimée. « Journal de Louis Jolliet [...], récit de voyage ». LEMIRE, Maurice, dir. Dictionnaire des oeuvres littéraires du Québec. Tome I : Des origines à 1900. Montréal, Fides, 1980, s.p.
  • CÔTÉ, Jean. Louis Jolliet, découvreur du Mississippi. Outremont, Éditions Quebecor, 1995. 95 p.
  • LARIN, Véronique. Louis Jolliet : le séminariste devenu explorateur. Montréal, XYZ, 2002. 172 p.
  • VACHON, André. « Jolliet, Louis ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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