Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Barré, Charlotte

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Née en mars 1620 à Azay (Azay-le-Rideau), en France, Charlotte Barré est la fille de Jacques Barré et de Nicole des Roches.

Appelée par la vie religieuse à l'âge de 13 ans, Charlotte Barré est dans l'incapacité de réaliser ses ambitions puisque, orpheline de père, sa mère n'a pas les moyens de payer sa dot. À la demande du jésuite Michel de Salin(s), elle se rend en 1639 au parloir des Ursulines de Tours, où elle rencontre Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie, qui est à la recherche d'une nouvelle demoiselle de compagnie pour la suivre en Nouvelle-France. Elle accepte d'être au service de celle-ci, à condition que madame de La Peltrie assume d'ici quelques années les frais de son entrée en religion.

Charlotte Barré débarque à Québec le 1er août 1639, en même temps que Marie Guyart de l'Incarnation et deux autres ursulines venues y fonder un monastère. Elle emboite le pas de madame de La Peltrie et partage ses occupations, telles que la réalisation de diverses tâches domestiques pour les Ursulines. Elle accompagne cette dernière dans ses pérégrinations à Trois-Rivières en 1640, à Ville-Marie (Montréal) en 1642 et 1643, à Québec à l'hiver 1643, ainsi qu'au sein de la mission montagnaise de Tadoussac au printemps 1644. Cette année-là, les deux femmes rentrent définitivement à Québec, où elles résident dans une maison en pierres voisine du couvent des Ursulines.

Le 21 novembre 1646, Charlotte Barré entre comme novice aux côtés de madame de La Peltrie et de Catherine Lézeau. Elle fait donc partie des trois premières postulantes du monastère des Ursulines de Québec. Elle reçoit l'habit religieux le 8 septembre 1647 et prend le nom de Charlotte de Saint-Ignace. Sa profession, le 21 novembre 1648, est la première de l'histoire de la jeune communauté. Deux ans plus tard, lors de l'incendie du couvent, l'ursuline permet l'évacuation de jeunes filles prisonnières de leur chambre. Elle est aussi témoin, en 1686, du second incendie qui détruit son monastère.

Au cours de sa vie religieuse, Charlotte de Saint-Ignace oeuvre à l'instruction des jeunes autochtones. Elle est également dépositaire de 1675 à 1682.

Elle est décédée à Québec le 22 janvier 1701.

Les Annales du monastère des Ursulines de Québec mentionnent à son sujet : «C'était une fille que Dieu avait prémuni de grâces dès sa jeunesse. Il l'avait doué d'un coeur tendre et compatissant sur la misère d'autrui, d'un esprit solide, prudent et sage, accompagné d'une heureuse mémoire, d'un bon sens, d'un courage magnanime [...] Elle aimait et chérissait la pauvreté, et ensuite elle se portait au travail comme étant l'apanage des pauvres. L'on ne la voyait jamais oisive, mais toujours travaillant pour le bien commun, n'ayant point d'intérêts particuliers.»

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Références

Notices bibliographiques :

  • DEROY-PINEAU, Françoise. Madeleine de La Peltrie, amazone du nouveau monde : Alençon 1603-Québec 1671. Montréal, Bellarmin, 1992. 262 p.
  • OURY, Guy-Marie. « La troisième compagne de Marie de l'Incarnation : Charlotte Barré (1620-1701) ». Bulletin trimestriel de la Société archéologique de Touraine. Vol. XXXVII (1972), p. 61-68.
  • OURY, Guy-Marie. Madame de la Peltrie et ses fondations canadiennes. Québec, Presses de l'Université Laval, 1973. 158 p.
  • OURY, Guy-Marie. Marie de l'Incarnation (1599-1672), Correspondance. Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, 1985. 1071 p.
  • SAINT-THOMAS, mère. Les Ursulines de Québec depuis leur établissement jusqu'à nos jours. Tome 1. Québec, C. Darveau, 1863. 579 p.
  • SAINT-THOMAS, mère. Les Ursulines de Québec depuis leur établissement jusqu'à nos jours. Tome 2. Québec, 1864. s.p.
  • s.a. Actes de professions et de sépultures des Ursulines de Québec, 1688 à 1781. Québec, Archives du monastère des Ursulines de Québec, s.d. s.p.
  • s.a. Annales du monastère des Ursulines de Québec de 1639 à 1984. Tome 1 (1639-1822). Québec, Archives du monastère des Ursulines de Québec, s.d. s.p.

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