Inventaire des premières Ursulines en Nouvelle-France, 1639-1672

Cet inventaire a été exécuté dans le cadre du projet intitulé Les premières ursulines à Québec, fondation et filiation. Soutenu grâce à l'aide financière consentie via le Volet 5 du Fonds du patrimoine culturel québécois, ce projet vise notamment à retracer la composition de la première communauté d'ursulines constituée en terre canadienne.

Sont considérées comme premières ursulines les religieuses qui ont côtoyé la fondatrice spirituelle de la communauté, Marie Guyart dite de l'Incarnation. De 1639, date de son arrivée en Nouvelle-France, jusqu'à sa mort en 1672, Marie de l'Incarnation a jeté les bases de son ordre au Canada. Les ursulines qui ont fait leur profession durant cette période ou celles qui ont effectué leur noviciat sous la supervision de la révérende mère de l'Incarnation sont associées à cette époque de fondation.

Au nombre de 30, les premières ursulines proviennent de France et du Canada. On remarque chez les religieuses canadiennes que des liens familiaux unissent plusieurs d'entre elles. Celles-ci ont par ailleurs reçu une éducation au pensionnat du monastère des Ursulines de Québec, où elles ont par la suite intégré le noviciat.

Soeurs de choeur ou soeurs converses, les premières ursulines sont pour la plupart issues d'un milieu aisé. On y retrouve à la fois des membres de la noblesse et de la bourgeoisie. À titre d'exemple, plusieurs des ursulines canadiennes sont filles de seigneurs. La dot nécessaire pour entrer en religion étant excessivement élevée, seules les plus riches avaient les moyens de joindre les rangs des Ursulines. Il est à noter que Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie, la bienfaitrice de la communauté, a permis à quantité de postulantes d'intégrer le couvent de Québec.

Fait particulier, trois ursulines figurent parmi les pionnières ayant participé à la fondation de Ville-Marie (Montréal). Ce fait démontre l'existence d'un réseau, organisé essentiellement autour de madame de La Peltrie.

La structure des synthèses historiques de cet inventaire respecte en grande partie celle employée dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec. La principale différence réside dans la dernière section des biographies. En effet, sont regroupées à cet endroit des citations qui révèlent parfois les qualités des religieuses, parfois des anecdotes les concernant. Ces informations se retrouvent bien souvent dans des documents d'archives du monastère des Ursulines de Québec, dans lesquels sont consignées des notices nécrologiques. À l'occasion, le « côté humain » des religieuses est mis en lumière par le biais d'extraits de la correspondance de Marie de l'Incarnation. Afin de faciliter la lecture des citations, nous avons légèrement modernisé la ponctuation et le vocabulaire.

Finalement, une dernière singularité des biographies est l'utilisation de sources archivistiques. Constituant une composante fondamentale de ce projet de recherche, le dépouillement des archives de l'époque de fondation a permis de révéler des renseignements biographiques inédits. C'est le cas notamment des informations puisées dans les différents registres du Fonds des Ursulines de Paris, conservé aux Archives du monastère des Ursulines de Québec.

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