Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Chauvigny, Marie-Madeleine de

Type :

Personne (Femme)

Autre(s) nom(s) :

  • Chauvigny de La Peltrie, Marie-Madeleine
  • Chavigny, Madeleine de
  • Cochon de Vaubougon, Marie-Madeleine
  • Gruel de La Peltrie, Marie-Madeleine de
  • Madame de La Peltrie

Date :

  • 1603 – 1671‑11‑18

Occupation :

  • Membre d'une communauté religieuse
  • Personnalité d'affaires

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Plaques commémoratives associées (2)

Événements associés (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Née en 1603 à Alençon, en France, Marie-Madeleine de Chauvigny (baptisée Marie-Madeleine Cochon de Vaubougon) est la fille de Guillaume de Chauvigny, seigneur, et de Jeanne du Bouchet.

Vers 1620, malgré son attrait pour le cloître, Marie-Madeleine de Chauvigny se voit contrainte par son père d'épouser Charles de Gruel, seigneur de La Peltrie. Veuve quelque cinq années plus tard, elle hésite alors entre conserver son état séculier ou entrer en religion, et choisit la première option.

À la suite de la lecture des Relations des Jésuites de 1635, madame de La Peltrie s'anime du projet de s'établir en Nouvelle-France, d'y ériger une maison sous son patronage et de se consacrer au service des jeunes Autochtones. Pour pacifier son père, qui souhaite plutôt la voir se remarier, elle se met d'accord avec Jean de Bernières de Louvigny, futur procureur des Ursulines de Québec et fondateur de l'Ermitage de Caen, pour feindre leur engagement.

Grâce au père Joseph-Antoine Poncet de La Rivière, madame de La Peltrie fait la connaissance de l'ursuline Marie Guyart, dite Marie de l'Incarnation, avec qui elle partage le même projet missionnaire. Elle se fait complice de cette dernière et s'engage par contrat à financer l'implantation des Ursulines à Québec. Après avoir affronté plusieurs objections, elle obtient, auprès de la Compagnie des Cents Associés, la permission de se rendre en Nouvelle-France à la condition d'affréter un navire à ses frais. Avant son départ, elle est invitée à la cour de Saint-Germain-en-Laye afin de rencontrer la reine de France, Anne d'Autriche, qui lui promet son aide.

Madame de La Peltrie débarque à Québec le 1er août 1639, accompagnée de Marie de l'Incarnation, de deux autres ursulines et d'une jeune servante. Le lendemain de son arrivée, elle rencontre les familles algonquiennes accueillies par les Jésuites sur leurs terres de Sillery (Québec). Elle s'installe avec les Ursulines dans une petite maison située tout près du quai et reçoit six filles autochtones envoyées par les Jésuites afin de poursuivre leur instruction.

Au printemps 1641, à la suite de deux ans de démarches, madame de La Peltrie pose la première pierre du monastère érigé en Haute-Ville. L'année suivante, la fondatrice séculière des Ursulines quitte Québec et accompagne Jeanne Mance ainsi que Paul de Chomedey de Maisonneuve à Ville-Marie (Montréal). Elle espère y fonder un nouvel établissement pour l'ordre de Sainte-Ursule. Elle participe à tous les événements religieux et essaie de créer des liens avec les Autochtones pour faciliter leur conversion. Après de nombreux efforts, les Algonquins désertent le poste de Ville-Marie, devenu une cible des Iroquois.

Fin 1643, madame de La Peltrie répond aux appels urgents des Ursulines de Québec, qui, depuis son départ 18 mois plus tôt, sont en difficultés financières. Elle revient donc auprès de la communauté maintenant installée dans son nouveau monastère. En 1644, elle se fait construire une résidence à proximité. Elle y reçoit les élèves des classes externes, loge les religieuses lors de l'incendie de leur maison en 1650 et accueille le premier évêque de Québec, Mgr François de Laval, de 1659 à 1661.

Madame de La Peltrie est admise au noviciat des Ursulines de Québec à son ouverture en 1646. Après quelque temps, elle revient toutefois à ses habits séculiers tout en demeurant dans la communauté et en suivant les observances monastiques. Les 18 dernières années de sa vie, elle occupe la fonction de lingère.

Elle est décédée à Québec le 18 novembre 1671. Elle est inhumée au monastère des Ursulines-de-Québec.

Elle avait épousé à Alençon, vers 1620, Charles de Gruel, seigneur de La Peltrie, fils d'Emmanuel-Philibert de Gruel, seigneur de Thouvois, et de Jeanne d'O.

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Références

Notices bibliographiques :

  • CHABOT, Marie-Emmanuel. « Chauvigny, Marie-Madeleine de ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Québec. Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Québec [En Ligne]. http://www.patrimoine-religieux.com/
  • DEROY-PINEAU, Françoise. Madeleine de La Peltrie, amazone du nouveau monde : Alençon 1603-Québec 1671. Montréal, Bellarmin, 1992. 262 p.
  • DUPUY, Paul. Madame de La Peltrie. Montréal, Cadieux & Derome, 1887. 78 p.
  • JAENEN, Cornelius J. « La Peltrie, Marie-Madeleine de Gruel de ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • OURY, Guy-Marie. Madame de la Peltrie et ses fondations canadiennes. Québec, Presses de l'Université Laval, 1973. 158 p.
  • SAINT-THOMAS, mère. Les Ursulines de Québec depuis leur établissement jusqu'à nos jours. Tome 1. Québec, C. Darveau, 1863. 579 p.

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