Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Bougainville, Louis-Antoine de

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né le 12 novembre 1729 à Paris, Louis-Antoine de Bougainville est le fils de Pierre-Yves de Bougainville, conseiller du roi et notaire, et de Marie-Françoise d'Arboulin.

Sous la direction d'Alexis Clairaut et de Jean Le Rond d'Alembert, Bougainville fait des études classiques à Paris où il s'intéresse aux sciences exactes.

En 1750, Bougainville entreprend une carrière militaire en se mettant au service du roi dans la compagnie des mousquetaires noirs. Trois ans plus tard, il entre dans le régiment de Picardie en tant qu'aide-major. Alors que s'amorce la guerre de la Conquête en Amérique, il est le secrétaire du maréchal Gaston-Pierre de Lévis-Mirepoix, ambassadeur extraordinaire à Londres. En 1755, il obtient le grade de lieutenant dans le régiment d'Apchon sous le commandement de François de Chevert. Promu capitaine l'année suivante, il devient l'aide de camp de Louis-Joseph de Montcalm, commandant des troupes régulières françaises du Canada.

À son arrivée en Nouvelle-France en 1756, Bougainville prend part à plusieurs opérations militaires. Cette année-là, il s'empare, avec ses hommes, du fort Chouaguen (fort Oswego, État de New York) et il effectue une mission de reconnaissance autour du lac Champlain. En 1757, il participe à la victoire des troupes françaises au fort William Henry (Lake George, État de New York). L'année suivante, blessé lors de la bataille de Carillon, il est envoyé en France pour informer le roi du succès des dernières campagnes et exprimer les besoins pressants de la colonie en matière de ravitaillement et de renforts.

Nommé colonel d'infanterie, Bougainville revient à Québec le 10 mai 1759 avec plus de 20 navires de ravitaillement, mais à peine 300 hommes. Alors que la ville est assiégée par l'armée britannique du major-général James Wolfe, il commande le camp de Beauport. Après avoir pris part à la bataille de Montmorency, le colonel se voit confier la responsabilité de protéger la ligne de communication et de ravitaillement entre Montréal et Québec. Durant le mois d'août, il repousse plusieurs tentatives de débarquement des Britanniques.

Le 13 septembre, informé de l'arrivée des troupes de Wolfe à l'anse au Foulon, Bougainville se dirige vers la cité assiégée avec environ 800 soldats. Vers 10 heures, Louis-Joseph de Montcalm cesse d'attendre les renforts et livre combat aux Britanniques sur les plaines d'Abraham. Lorsque Bougainville arrive, les troupes françaises sont déjà vaincues et le colonel doit se replier devant le bataillon mené par George Townshend. À la suite de la reddition de Québec, le 18 septembre, il dirige des attaques contre les Britanniques. Il est fait prisonnier au moment de la capitulation de Montréal.

De retour en France, Bougainville s'engage à titre de capitaine dans diverses expéditions navales, tant scientifiques que militaires. En effectuant le tour du monde de 1766 à 1769, il devient le premier officier de la marine royale à accomplir ce périple. En 1770, il est admis définitivement comme capitaine de vaisseau dans la marine. Il participe activement à la guerre d'Indépendance américaine, notamment en s'illustrant lors de la bataille de la baie de Chesapeake, en 1781, qui entraîne la capitulation de Yorktown, en Virginie. Durant la Révolution française, il porte secours au roi, acte pour lequel il est emprisonné vers 1792. En 1795, après sa libération, il devient membre de l'Institut de France. Il accumule les nominations dont celles de sénateur (1799) et de comte d'Empire (1808).

Il a publié en 1754 et 1756 un Traité de calcul intégral... en deux volumes, ouvrage pour lequel il est élu membre de la Royal Society de Londres. Il est connu pour ses divers écrits sur le Canada, mais davantage pour son récit Voyage autour du monde... rédigé en deux tomes en 1771 et 1772.

Il est décédé à Paris le 20 août 1811. Il est inhumé dans la même ville, au Panthéon.

Il avait épousé à Brest, en France, en 1781, Marie-Joséphine de Longchamps-Montendre.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • LAPIERRE, Laurier. 1759 : la bataille du Canada. Montréal, Le Jour, 1992. 301 p.
  • TAILLEMITE, Etienne. « Bougainville, Louis-Antoine de, comte de Bougainville ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013