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Bataille des Plaines d'Abraham

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Synthèse

La bataille des Plaines d'Abraham est un événement majeur de la guerre de la Conquête. Elle se déroule le 13 septembre 1759 et oppose les troupes britanniques du major-général James Wolfe au contingent de l'armée française du lieutenant-général Louis-Joseph de Montcalm, composé de soldats réguliers, de miliciens canadiens et d'Autochtones.

Depuis la fin du mois de février 1759, les Britanniques assiègent la ville de Québec, capitale de la Nouvelle-France. Après une tentative infructueuse de débarquement sur la rive de Beauport, Wolfe, conseillé par ses brigadiers, opte pour le site de l'Anse-au-Foulon.

Dans la nuit du 12 au 13 septembre, un premier détachement de soldats britanniques atteint le rivage de l'Anse-au-Foulon. L'endroit est peu défendu et les vigiles prennent les barques britanniques pour un convoi de ravitaillement devant arriver sous peu. Un groupe d'infanterie légère gravit, sans résistance, l'escarpement qui le sépare des plaines d'Abraham. L'arrivée d'un deuxième détachement de soldats entraîne une riposte des défenseurs situés sur les hauteurs.

Au matin, environ 4 500 soldats britanniques sont alignés à l'ouest des fortifications de Québec. Les bataillons de Wolfe sont toutefois harcelés par des francs-tireurs canadiens et autochtones. Montcalm, surpris par la présence des Britanniques de ce côté de la ville, fait appel aux soldats stationnés dans la baie de Beauport. À leur arrivée, le contingent de réguliers, de miliciens et d'Autochtones compte approximativement 3 500 hommes. N'attendant pas l'arrivée de Louis-Antoine de Bougainville et de son armée de plus de 2 000 soldats professionnels, Montcalm donne l'ordre de livrer bataille. Il préfère attaquer l'ennemi avant que celui-ci renforce ses positions et amène de nouvelles pièces d'artillerie pour canonner Québec sur son flanc le moins fortifié.

Vers 10 heures, les troupes de Montcalm s'engagent dans une bataille à l'européenne. Alignées sur trois rangs, elles chargent au pas rapide, de façon désordonnée, avant de faire feu sur l'ennemi à peine en vue. En face, les Britanniques attendent que les Français soient à portée de mousquet avant de riposter. Deux salves finement coordonnées suffisent à semer la pagaille au sein de l'armée française, qui rompt les rangs et prend la fuite. Cet engagement décisif dure moins d'une demi-heure. Montcalm est touché durant la retraite tout comme Wolfe, qui meurt non loin du champ de bataille. Une grande part des troupes françaises sont refoulées vers la rivière Saint-Charles, tandis que des miliciens et des Autochtones embusqués protègent leur repli.

Le gouverneur de la Nouvelle-France, Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnial, arrivé de Beauport avec deux bataillons de miliciens, rassemble ce qu'il reste de l'armée en fuite. Vers midi, les troupes françaises se réfugient au camp de Beauport. À l'ouest de Québec, Bougainville arrive avec des renforts après avoir tenté de s'emparer de la batterie de Samos. Assailli par les bataillons de George Townshend, qui est désormais à la tête de l'armée britannique, il se replie. Dans les heures qui suivent, Vaudreuil, sur l'avis de ses officiers, fuit avec ses hommes au site du fort Jacques-Cartier pendant que Bougainville couvre ses arrières.

Alors que l'armée française est en déroute, les forces présentes dans la ville sont désorganisées. Montcalm meurt de ses blessures le 14 septembre, les provisions suffisent à peine à nourrir la population et plusieurs soldats désertent. Durant ce temps, Townshend rassemble son artillerie. Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay, commandant de la garnison de la ville, se plie aux conseils de ses officiers et des notables de Québec et livre la cité aux Britanniques le 18 septembre.

Pour la colonie française et ses habitants, la bataille des Plaines d'Abraham est une défaite militaire qui entraîne la perte de la capitale de la Nouvelle-France et annonce le changement de régime qui sera entériné par le traité de Paris de 1763.

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Références

Notices bibliographiques :

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