Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison Malhiot

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Boucherville

Date :

  • 1742 – 1744 (Construction)
  • avant 1811 (Agrandissement)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (3)

Carte

Description

La maison Malhiot est une ancienne demeure villageoise érigée de 1742 à 1744 puis agrandie de deux travées latéralement vers le sud avant 1811. La résidence en maçonnerie de pierres présente un plan rectangulaire allongé et une élévation d'un étage et demi. Sa toiture haute à deux versants, dont le versant avant est légèrement recourbé, est couverte de bardeaux de cèdre. Le corps de logis original comporte deux cheminées disposées en chicane de part et d'autre du faîte du toit. L'agrandissement compte une cheminée sur le versant avant. En façade, les ouvertures sont disposées de manière asymétrique, et elles comprennent une porte en bois, cinq fenêtres à battants à grands carreaux et trois lucarnes à pignon. La maison Malhiot est implantée en retrait du boulevard Marie-Victorin, mais sans retrait par rapport à la rue Pierre-Boucher, sur un terrain gazonné et planté d'arbres, dans le secteur villageois de la ville de Boucherville. Elle est située dans le site patrimonial du Vieux-Boucherville cité par la municipalité.

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Situé dans un site patrimonial Municipalité (Boucherville)
 
Proposition de statut national non retenue Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2024-02-05

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2022-09-02
 

Haut de la page

Informations historiques

La seigneurie des Îles-Percées est concédée à Pierre Boucher, une figure importante de la Nouvelle-France. En 1667, Boucher s'y établit. Au sein de cette seigneurie agricole, Boucher se réserve un domaine bordant le fleuve. Il y établit un bourg à la grille de rues orthogonale, ce qui est alors peu commun puisqu'il existe peu de concentrations urbaines. Dans la partie centrale du bourg, un grand rectangle est ceinturé d'une palissade afin de se défendre en cas d'attaques.

En 1673, Boucher concède l'emplacement où se trouve la maison Malhiot à Christophe Février. Le lot fait un demi-arpent de front (environ 29 m). Ce lot se trouve à l'ouest de la palissade. Après le décès de Février, Boucher accorde son lot, en 1701, à son fils Jean-Baptiste Boucher de Niverville.

En 1734, Boucher de Niverville signe un bail avec Michel Huet dit Dulude pour la maison du bourg. Boucher de Niverville réside alors à Chambly, et Huet dit Dulude est maître maçon à Montréal. Boucher de Niverville signe un marché de construction avec Huet dit Dulude en 1741. Le marché prévoit la construction d'une maison de pierres en échange de la cession de la demeure qu'occupe le maçon depuis 1734. La construction s'échelonne de 1742 à 1744. Le marché marque la division de l'emplacement en deux portions de largeur équivalente. La nouvelle maison est érigée sur la portion est du terrain, et la maison de Huet dit Dulude occupe la portion ouest. Nous ne savons pas si Boucher de Niverville fait construire la maison pour l'occuper.

La maison construite présente un volume de plan presque carré en maçonnerie de pierres et des fondations peu dégagées du sol. La maison compte un étage et demi, mais l'étage ne devait pas être occupé de manière permanente ni percé de lucarnes. Sa haute toiture à deux versants droits comprend deux souches de cheminée disposées en chicane.

Au décès de Boucher de Niverville en 1748, ses enfants héritent de la maison du bourg de Boucherville. En 1750, la succession cède la maison au négociant Jean-Baptiste Greenhill, qui la revend en 1754 à Marie-Jeanne Tailhandier. À son décès en 1770, elle laisse la maison à sa sœur Marianne Tailhandier. Dès 1770, celle-ci partage ses biens entre ses enfants et donne la maison son fils Louis Loiseau. En 1787, Antoine Sabourain et Marie Magdeleine Lafarge acquièrent la maison de Loiseau, et ils procèdent immédiatement à une donation entre vifs au profit de leur fils François et de son épouse Rosalie Morand. Par la suite, Pierre Legras dit Pierreville acquiert la maison en 1792. C'est lui qui la revend à Marie-Charlotte Gabrielle Jarret de Verchères en 1800.

Un plan de Boucherville de 1811 représente la maison et permet de dater son agrandissement. L'agrandissement ajoute deux travées à la maison. La maçonnerie et le rythme des fenêtres témoignent de l'agrandissement.

Le seigneur Pierre-Amable Boucher de Boucherville veut vendre une propriété du bourg en 1815, mais sa mère Madeleine Raimbault en possédait l'usufruit. Elle renonce à son usufruit, puis elle habite l'ancienne maison de pierres de sa mère jusqu'à sa mort en 1825. La maison revient ensuite à son fils.

La maison de pierres est acquise par échange par François-Xavier-Amable Malhiot en 1841. Né à Verchères, Malhiot a été député et conseiller législatif. En 1852, le lot de la maison Malhiot est fusionné avec le lot voisin. Les lots réunis font un demi-arpent ou 29 m. L'acquisition permet de reconstituer approximativement l'emplacement de 1673.

En 1854, Malhiot décède et lègue ses propriétés à deux de ses enfants, soit Pierre-Édouard et Joseph-Érasme. Les deux conviennent d'un partage en 1855. Pierre-Édouard la maison de pierres. À son décès en 1877, il laisse l'usufruit de la maison à Césarie Chagnon et Olivine Chagnon. Cette dernière conserve l'usufruit jusqu'en 1950.

En 1954, la succession de Pierre-Édouard vend la maison occupée pendant 113 ans par la famille Malhiot.

Haut de la page

Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Longueuil

Municipalité :

  • Boucherville

Adresse :

  • 510, boulevard Marie-Victorin

Latitude :

  • 45° 36' 36.3"

Longitude :

  • -73° 27' 21.6"

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 908 981

Haut de la page

Chaîne de titres

Date Type d'aliénation De À
1939-06-19 Succession Arthur La Mothe Geneviève La Mothe
Jacqueline La Mothe
1935-09-29 Succession Amanda Malhiot Adèle La Mothe
Lucie La Mothe
Gertrude La Mothe
Montarville La Mothe
Guy La Mothe
Pierre La Mothe
1931-04-04 Vente Jules La Mothe Arthur La Mothe
1924-01-09 Succession Sophie Malhiot Arthur La Mothe
Jules La Mothe
1907-05-28 Succession Amanda Boulangette Amanda Malhiot
Sophie Malhiot
1903-01-22 Succession Érasme Malhiot Sophie Malhiot
Amanda Malhiot
1903-01-22 Succession Érasme Malhiot Amanda Boulangette
1877-03-12 Succession Pierre-Édouard Malhiot Érasme Malhiot
Amanda Malhiot
Sophie Malhiot
1855-05-01 Succession François-Xavier-Amable Malhiot Pierre-Édouard Malhiot
1841-03-20 Échange Pierre-Amable Boucher de Boucherville François-Xavier-Amable Malhiot
1825-08-16 Succession Madeleine Raimbault de Saint-Blain Pierre-Amable Boucher de Boucherville
1800-09-18 Vente Pierre Legras Pierreville Marie-Charlotte Gabrielle Jarret de Verchères
1792-07-06 Vente François Sabourain
Rosalie Morand
Pierre Legras Pierreville
1787-08-23 Donation entre vifs Antoine Sabourain
Marie Magdeleine Lafarge
François Sabourain
Rosalie Morand
1787-08-22 Vente Louis Loiseau Antoine Sabourain
Marie Magdeleine Lafarge
1770-07-28 Partage Marianne Tailhandier Louis Loiseau
1770-01-17 Succession Marie-Jeanne Tailhandier Marianne Tailhandier
1754-02-22 Vente Jean-Baptiste Greenhill Marie-Jeanne Tailhandier
1750-01-21 Vente Succession de Jean-Baptiste Boucher de Niverville Jean-Baptiste Greenhill
1701-08-20 Cession M. Pierre Boucher Jean-Baptiste Boucher de Niverville

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • BUREAU, Pierre, Renée CÔTÉ et Claude MICHAUD. Boucherville : répertoire d'architecture traditionnelle. Les cahiers du patrimoine, 13. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1979. 287 p.
  • Ethnoscop inc. Étude de potentiel archéologique. Vieux-Boucherville. Boucherville, Ville de Boucherville, 2013. 159 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013