Maison Alfred-Pellan

La maison Alfred-Pellan est une ancienne maison de ferme québécoise d'inspiration française. Construite en pierre de moellon sans crépi vraisemblablement vers 1840, elle est transformée à partir de 1950 en une maison-atelier et en espace de création par le peintre Alfred Pellan et son épouse Madeleine Poliseno. Elle se compose d'un bâtiment d'un étage et demi surmonté d'un toit à deux versants de 45 degrés et d'un hangar-garage en pierre de moellon et en crépi érigé vers 1965 sur le site d'un ancien garage en bois. Bordée par le boulevard des Mille-Îles dans le secteur Sainte-Rose-Est à Laval, la maison est située à la jonction d'un secteur résidentiel et d'une zone agricole.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Proposition de statut national non retenue	Immeuble patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2005-06-27

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La maison Alfred-et-Madeleine-Pellan est une ancienne maison de ferme dont la date de construction est inconnue, mais estimée à 1840. On y fait mention pour la première fois dans un acte notarié de 1861 par lequel le cultivateur Jean-Baptiste Meunier (vers 1793-après 1861), propriétaire du lot 117 dans la paroisse Sainte-Rose-de-Lima, sur l'île Jésus, depuis 1817, cède le lot à son fils Victor. Le bâtiment d'un étage et demi est alors un carré de maçonnerie en pierre de moellon sans crépi et doté d'un toit à deux versants qui accueille quelque temps un larmier recourbé en façade avant dans les années 1940. Un hangar fait de lattes de bois, dont la date de construction est également inconnue, jouxte la façade latérale est de la maison. L'immeuble est la propriété de membres des familles Meunier puis Ouimet pendant plus de 150 ans.

Le lot 117, renuméroté 9 et considérablement rétrécit au XXe siècle, est acquis en 1950 par le peintre Alfred Pellan (1906-1988) et son épouse Madeleine (Maddelena) Polesino (1926-2010). Le couple entreprend d'importantes rénovations pour adapter le bâtiment aux besoins artistiques du peintre. Ainsi, afin d'aménager un atelier et un lieu pour présenter les oeuvres, l'étage est agrandi tant en façade avant qu'à l'arrière, ce qui modifie l'apparence du toit. À l'intérieur, les espaces sont dégagés, ce qui accroit la luminosité des lieux. Vraisemblablement au début des années 1960, la partie sous l'agrandissement du premier étage est fermée au rez-de-chaussée pour créer une véranda. Vers 1965, le couple remplace l'ancien hangar par une construction de facture plus moderne, recouverte en partie de pierre de moellon et de crépi blanc, pour y aménager un second atelier et un garage. Ce bâtiment est agrandi en 1982 afin d'accueillir un coffre-fort destiné à entreposer certaines œuvres du peintre. En plus de laisser sa marque dans le bâti, le couple façonne l'apparence intérieure de sa résidence. L'empreinte artistique de Pellan se manifeste notamment par des bestiaires colorés créés à même les murs de pierre à partir de 1972.

À la suite du décès de Pellan en 1988, la maison devient la propriété de son épouse, qui continue à l'habiter sans altérer la marque de son défunt époux. En 2006, elle vend la maison et le mobilier au Musée national des beaux-arts du Québec à la condition de pouvoir y résider jusqu'à sa mort, qui survient en 2010.

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