Manoir de Charles-Michel d'Irumberry-de-Salaberry

Le manoir Charles-Michel d'Irumberry-de-Salaberry est une résidence bourgeoise d'inspiration palladienne érigée en 1814 et 1815. Le bâtiment en pierre, de dimensions imposantes, possède un plan rectangulaire. Construit sur une légère pente, il s'élève sur deux étages et demi en façade et trois étages et demi à l'arrière. Son toit à croupes est percé de lucarnes et comporte deux souches de cheminée latérales. Une annexe d'un étage coiffée d'un toit à trois versants prolonge l'édifice sur le mur est. La façade principale comprend un porche d'entrée central construit sur deux étages et orné de colonnes, tandis que la façade arrière est dotée d'une baie en saillie à deux niveaux. Les ouvertures sont disposées de manière symétrique sur toutes les élévations, de même que sur l'annexe. Le manoir est implanté sur un terrain paysager situé en bordure de la rivière Richelieu, et fait face à la rue Richelieu dans la municipalité de Chambly.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Proposition de statut national non retenue	Indéterminée	Ministre de la Culture et des Communications	2023-10-31
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2001-04-05
Désignation (Canada)	Lieu historique national du Canada	Commission des lieux et monuments historiques du Canada	1968-01-01
Inventorié	--

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Le manoir est une résidence construite en 1814 et 1815 lorsque Charles-Michel d'Irumberry de Salaberry (1778-1829) prend la décision de se retirer de la vie militaire pour jouir de sa haute position sociale, à l'instar de la bourgeoisie militaire et des propriétaires terriens de l'époque à Chambly.

Charles-Michel d'Irrumberry de Salaberry, canadien-français d'origine, connaît une brillante carrière militaire en s'illustrant dans l'armée britannique à l'étranger et au Canada. Ce dernier est considéré par les historiens comme un héros de la guerre anglo-américaine de 1812, principalement à cause de la victoire qu'il remporte avec ses troupes lors de la fameuse bataille de la Châteauguay (octobre 1813). Sa notoriété publique en fera le premier canadien-français à être l'objet d'une statue à son effigie (Chambly, 1881).

Le terrain destiné à la construction du manoir a été donné à Salaberry et son épouse par le père de cette dernière en 1814. Les travaux de construction du manoir se poursuivent jusqu'en 1815. Salaberry meurt en 1829 d'une crise d'apoplexie. Sa veuve continue d'habiter le manoir jusqu'en 1840, année de son second mariage avec John Glen. Le manoir est vendu aux enchères en 1848, après la faillite de la famille Salaberry. Le riche marchand John Yule fils se porte acquéreur du domaine, et en demeure le propriétaire jusqu'en 1885.

Au tournant du XXe siècle, le manoir connaît plusieurs propriétaires successifs avant de se trouver de nouveau au sein de la famille Salaberry en 1910. Une héritière de la famille, Marie Berthe Rhéa Prévost (veuve de Châteauguay de Salaberry, petit-fils de Charles-Michel), achète alors la résidence. Elle la conserve jusqu'en 1928. Depuis les années 1940, le bâtiment passe entre les mains de plusieurs propriétaires.

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