Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Ostensoir

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Montérégie

Date :

  • 1818 (Commande)
  • vers 1818 (Production)
  • 1882 (Modification ou transformation de l'objet)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (2)

Inventaires associés (1)

Description

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 33.2001.6.1-3

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 75 centimètre(s)
  • Largeur : 40,5 centimètre(s)
  • Profondeur : 15,8 centimètre(s)

Matériaux :

  • Métal (Vermeil)

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Présumé : Ciselé ou Martelé ou Soudé
  • Doré

Représentation iconographique :

  • Anges
  • Blé
  • Croix
  • Disciples d'Emmaüs
  • Nuages
  • Raisins
  • Vigne

Poinçon :

  • Base au centre: L'A dans un ovale

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2012-10-19

Statuts antérieurs

  • Reconnaissance, 1989-08-24
 

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Valeur patrimoniale

L'ostensoir présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec son auteur, l'orfèvre Laurent Amiot (1764-1839). Né à Québec, Amiot y commence son apprentissage avant d'aller se perfectionner à Paris. À son retour au pays en 1787, il ouvre un atelier où il répond aux commandes de maintes paroisses du Bas-Canada. L'ostensoir qu'il livre vers 1818 à la paroisse de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge témoigne de son abondante production à caractère religieux. La pièce d'orfèvrerie atteste aussi de l'influence considérable de cette production sur les formes et sur le vocabulaire décoratif des objets du culte catholique produits dans les régions de Québec et de Montréal à partir de la fin du XVIIIe siècle.

L'ostensoir présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Il est représentatif de l'esprit Louis XVI, qui est diffusé au pays au début du XIXe siècle. La base rectangulaire ornée d'un médaillon, le noeud en forme d'urne au centre de la tige et la gloire autour de la lunule sont caractéristiques de cette esthétique. Visible au Québec dans des ostensoirs importés de France, notamment ceux de l'orfèvre parisien Guillaume Loir (vers 1694-après 1769), cette esthétique est largement adoptée par Amiot, qui utilise le même modèle, dès 1809, pour la paroisse de Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, puis pour celles de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud (1824), de Saint-Henri (1835) et de Saint-André-de-Kamouraska (1839). Des modifications apportées à l'ostensoir en 1882 par l'atelier de Robert Hendery (1814-1897) en changent toutefois l'apparence. Elles attestent du goût pour la surcharge présent à la fin du XIXe siècle et confèrent à cette pièce un style éclectique intéressant.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

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Informations historiques

Cet ostensoir est fabriqué vers 1818. La fabrique de la paroisse de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge commande cette pièce d'orfèvrerie pendant l'érection de son église, qui succède en 1820 à un premier lieu de culte devenu trop exigu. Le nouvel ostensoir en remplace un qui était en bois doré.

Cet ostensoir est l'oeuvre de Laurent Amiot (1764-1839). Né à Québec, Amiot y commence son apprentissage avant d'aller se perfectionner à Paris. À son retour au pays en 1787, il ouvre un atelier où il produit notamment des vases sacrés et d'autres objets liturgiques pour maintes paroisses du Bas-Canada. L'orfèvre est prolifique et adopte une esthétique nouvelle, qu'il diffuse jusque dans la région de Montréal. Pour l'ostensoir de l'église de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge, il s'inspire de pièces françaises caractérisées par une base rectangulaire ornée d'un médaillon et par un noeud en forme d'urne. Il décline ce modèle à de multiples reprises au cours de sa carrière.

En 1882, l'ostensoir fabriqué par Amiot est partiellement refait par l'atelier montréalais de Robert Hendery (1814-1897). Les rayons et la croix sont changés, vraisemblablement pour réparer une partie abîmée ou pour suivre les tendances en vogue à la fin du XIXe siècle. Encastré et soudé dans la base, le relief représentant le repas à Emmaüs pourrait aussi dater de cette époque. Enfin, l'oeuvre en argent est dorée au cours de son histoire.

L'église de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge est classée en 1957. Elle est incluse dans le site patrimonial de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge, classé en 1984.

L'ostensoir est reconnu en 1989, en même temps que d'autres biens mobiliers conservés dans l'église. Il devient classé lors de l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • CHAGNON, Joanne et Laurier LACROIX. « Oeuvres d'art de l'église de La Présentation-de-la-Vierge ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999, p. 269-273.
  • CROTEAU, André. Les belles églises du Québec. Vol. 2, Québec et la vallée du Saint-Laurent. Saint-Laurent, Éditions du Trécarré, 1996. 222 p.

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