Amiot, Laurent
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- Amyot, Laurent
Date :
- 1764‑08‑10 – 1839‑06‑03
Occupation :
- Orfèvre
Patrimoine immobilier associé (5)
- Église de la Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie
- Maison Antoine-Vanfelson - Lieu de travail [Présumé(e)], Lieu d'occupation [Présumé(e)]
- Église de Saint-Antoine-de-Tilly
- Église de Saint-Joachim
Patrimoine mobilier associé (140)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 10 août 1764 à Québec, Laurent Amiot est le fils de Jean Amiot, aubergiste, et de Marie-Louise Chrestien.
De 1778 à 1780, Amiot étudie au petit séminaire de Québec. Il commence son apprentissage dans l'atelier d'orfèvrerie de son frère Jean-Nicolas vers 1780. Il parfait sa formation pendant cinq ans auprès d'un orfèvre de Paris.
En revenant à Québec en 1787, Amiot ouvre son premier atelier sur la rue de la Montagne, près de laquelle sont établis la plupart des orfèvres de la ville. Il déménage plus tard sur la rue Saint-Pierre.
Comme le veut la tradition académique perpétuée par les maîtres orfèvres parisiens de l'époque, Amiot trace des esquisses de ses projets avant de les réaliser. Son abondante production d'une très grande qualité est d'abord largement inspirée du style Louis XVI. Entre 1788 et 1800, Amiot innove en modifiant les proportions de presque tous les types d'objets et en introduisant un nouveau vocabulaire décoratif. Ses réalisations sont de plus en plus marquées par l'influence du néoclassicisme anglais, prisé par la bourgeoisie qui y retrouve les formes des pièces importées de Londres.
Le clergé demeure cependant son client le plus important. Amiot réalise un grand nombre de vases sacrés, ainsi que des encensoirs, des lampes de sanctuaire et des reliquaires. En plus de produire ces objets religieux et les pièces à usage domestique destinées à la bourgeoisie, l'orfèvre s'impose aussi comme bijoutier. Il confectionne notamment des alliances et des médailles commémoratives.
Amiot influence profondément l'oeuvre d'autres orfèvres de Québec et de Montréal, dont François Ranvoyzé, Robert Cruickshank et Pierre Huguet dit Latour. Il se lie également d'amitié avec François Baillairgé, architecte et sculpteur, qui fabrique son enseigne de boutique et qui lui fournit différents modèles, comme des Christ en bois ou en plomb.
Il est décédé à Québec le 3 juin 1839. Il est inhumé dans la chapelle Sainte-Anne de la cathédrale de Notre-Dame-de-Québec.
Il avait épousé à Québec, en 1793, Marguerite Levasseur, dit Borgia. Il est le père de Noël-Laurent Amiot.
Références
Notices bibliographiques :
- KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres. Québec, Musée du Québec / Les Presses de l'Université Laval, 1992. 962 p.
- VILLENEUVE, René. « Amiot, Laurent ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/