Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Dorsal du banc d'oeuvre

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Montérégie

Date :

  • 1822‑03‑04 (Commande)
  • après 1823 – avant 1833 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Siège et agenouilloir d'église

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Patrimoine mobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 33.2001.158

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 400 centimètre(s)
  • Largeur : 250 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois
  • Peinture

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Sculpté
  • Doré
  • Peint

Représentation iconographique :

  • Corne d'abondance
  • Feuille
  • Fruit
  • Monogramme
  • Panier

Inscription :

Haut : AM. Centre : IHS

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1989-08-24
 

Haut de la page

Valeur patrimoniale

Le dorsal du banc d'oeuvre présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il est représentatif de ce type de siège autrefois réservé aux marguilliers de la paroisse. Les bancs d'oeuvre prennent généralement la forme d'un banc plus imposant et plus orné que les autres, situé du côté droit de la nef, face à la chaire à prêcher, qui est placée du côté gauche de la nef. Le banc est appuyé contre un panneau sculpté appelé dorsal. Les bancs d'oeuvre ont cessé d'être utilisés dans la foulée des réformes liturgiques du concile Vatican II (1962-1965). Celui de l'église de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge a été retiré, mais son dorsal a été conservé depuis son installation, en 1833 au plus tard.

Le dorsal du banc d'oeuvre présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Il témoigne du travail de François Dugal (1794-1862), le sculpteur qui l'a fabriqué, et de l'esthétique diffusée dans la région montréalaise au début du XIXe siècle par Louis Quévillon (1749-1823) et par ses disciples de l'atelier des Écores. Il s'agit d'un rare exemple de dorsal de banc d'oeuvre rattaché à l'école de Quévillon. Reprenant les caractéristiques stylistiques du retable principal et de la chaire, notamment le couronnement cintré, les motifs végétaux et la représentation de corbeilles et de cornes d'abondance, cette pièce de mobilier forme un ensemble cohérent et harmonieux avec les autres éléments du décor intérieur, le seul de Dugal à avoir été conservé en bon état.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2020.

Haut de la page

Informations historiques

Ce dorsal du banc d'oeuvre est fabriqué entre 1823 et 1833 pour l'église de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge. Ce lieu de culte est édifié de 1817 à 1820 pour remplacer une première chapelle devenue trop exiguë. Deux ans après la fin des travaux, la fabrique de la paroisse confie la réalisation du décor intérieur à René Beauvais dit Saint-James (1785-1837). Celui-ci est un proche collaborateur de Louis Quévillon (1749-1823). Les deux maîtres sculpteurs se sont associés au sein d'une entreprise connue sous le nom d'atelier des Écores et collaborent régulièrement à des campagnes de sculpture religieuse. Lorsque Quévillon décède en 1823, un an après la signature du marché avec la paroisse de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge, Beauvais dit Saint-James se retrouve avec une surcharge de travail. Il cède alors une partie de ce chantier à son collègue François Dugal (1794-1862), qui a probablement été son apprenti à l'atelier des Écores. Dugal hérite de l'entièreté des travaux l'année suivante. En plus du dorsal du banc d'oeuvre, il réalise le reste du mobilier liturgique, la voûte, les retables du choeur et des chapelles latérales, le chandelier pascal et les garnitures d'autel. L'ensemble est achevé en 1833.

L'église de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge est classée en 1957. Elle est incluse dans le site patrimonial de La Présentation-de-la-Sainte-Vierge, classé en 1984.

Le dorsal du banc d'oeuvre est classé en 1989, en même temps que d'autres biens mobiliers conservés dans l'église.

Haut de la page

Références

Contributeur de données :

Direction générale du patrimoine

Notices bibliographiques :

  • BELISLE, Jean et John R. PORTER. La sculpture ancienne au Québec : trois siècles d'art religieux et profane. Montréal, Éditions de l'Homme, 1986. 503 p.
  • CHAGNON, Joanne et Laurier LACROIX. « Oeuvres d'art de l'église de La Présentation-de-la-Vierge ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Biens mobiliers du Québec. Tome III. Québec, Les Publications du Québec, 1999, p. 269-273.
  • CROTEAU, André. Les belles églises du Québec. Vol. 2, Québec et la vallée du Saint-Laurent. Saint-Laurent, Éditions du Trécarré, 1996. 222 p.

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013