Site patrimonial de la Maison-Hector-Authier

Le site patrimonial de la Maison-Hector-Authier est un vaste terrain qui comprend deux bâtiments. D'abord, la maison Hector-Authier, qui est une habitation d'architecture vernaculaire industrielle construite en 1912. Ensuite, un bâtiment à l'architecture simple, bâti en 1922 et ayant autrefois abrité le bureau de l'Agence des terres du ministère de la Colonisation. Le site forme un promontoire boisé sur lequel est construite la résidence; l'autre bâtiment se trouve au pied du promontoire. L'ensemble est situé à proximité de la rivière Harricana, au coeur de la ville d'Amos.

Ce bien est cité site patrimonial. La protection s'applique au terrain et à l'enveloppe extérieure des bâtiments qui s'y trouvent. La maison Hector-Authier est aussi citée immeuble patrimonial.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Site patrimonial	Municipalité (Amos)	1992-04-06

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Le site patrimonial de la Maison-Hector-Authier présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec Hector Authier (1881-1971). Surnommé « le père de l'Abitibi », il est une figure dominante de l'histoire de cette région. Formé en droit à l'Université Laval, Authier commence sa carrière comme journaliste. En 1912, il est nommé agent des terres et des mines pour l'Abitibi. Il s'installe à Amos dans une maison construite près de la rivière Harricana. Jusqu'en 1922, il travaille en faveur de la colonisation régionale. Il se familiarise avec le territoire et ses ressources, recrute des colons et veille à la création des infrastructures. Authier est aussi actif sur la scène politique. Entre 1914 et 1918, il occupe simultanément les fonctions de maire du village d'Amos et de préfet du comté d'Abitibi. Il est le premier maire d'Amos et le premier préfet du comté. En 1923, il est élu député libéral du comté d'Abitibi et nommé ministre de la Colonisation en 1936. Entre 1940 et 1945, il siège à la Chambre des communes comme député libéral du comté de Chapleau. Par ailleurs, Authier s'illustre dans le monde des affaires. Il participe, entre autres, à la mise sur pied et à la gestion de compagnies minières. Authier fait aussi la promotion de l'industrie forestière. Ainsi, le site patrimonial de la Maison-Hector-Authier témoigne de l'apport significatif d'Hector Authier au développement de l'Abitibi.

Le site patrimonial de la Maison-Hector-Authier présente aussi un intérêt historique reposant sur la présence d'un édifice construit en 1922 et ayant abrité le bureau de l'Agence des terres du ministère de la Colonisation jusqu'en 1952. C'est de là qu'Hector Authier exerçait ses fonctions. Les colons se présentaient au bureau de l'Agence pour choisir leurs lots avant d'aller défricher leurs terres. Ce bâtiment a aussi logé le Bureau des mines entre 1924 et 1950. Il est sis à l'emplacement d'un premier édifice construit à l'arrivée d'Authier en 1912 et incendié en 1921, près de la rivière Harricana, une importante voie de communication empruntée par les Autochtones, les explorateurs et les colonisateurs. Il voisine aussi le chemin de fer et le pont ferroviaire. Ces deux voies d'accès sont à l'origine de la croissance économique de la ville d'Amos et de la région de l'Abitibi. Enfin, il est situé près de la gare, lieu d'arrivée des colons, lieu de transit des marchandises, du bois et des produits miniers. Le site formant un promontoire exceptionnel au coeur d'Amos et témoigne de l'histoire de la région.

Le site patrimonial de la Maison-Hector-Authier présente également un intérêt pour sa valeur architecturale. D'abord, il comprend une résidence qui est un exemple d'architecture vernaculaire industrielle. Ce type d'habitation apparaît au Québec vers le milieu du XIXe siècle, et connaît son apogée au début du XXe siècle. Il se rencontre dans toutes les régions du Québec, et surtout dans les régions de colonisation récente. Ce genre de maison est issu de la standardisation des matériaux et des éléments architecturaux ainsi que de la diffusion des modèles par des catalogues de plans en provenance des États-Unis. L'industrialisation de l'habitation permet donc la simplification de la construction et son accessibilité à moindres coûts. La résidence se rattache à l'architecture vernaculaire industrielle par son volume simple, son toit à versants droits percé de grandes lucarnes-pignons et sa galerie protégée d'un avant-toit ceinturant le rez-de-chaussée. Le site comprend aussi le bâtiment ayant abrité le bureau de l'Agence des terres du ministère de la Colonisation. D'architecture simple, cet édifice possède un volume cubique, un parement en façade fait de blocs de béton architecturaux. Il comprend aussi des éléments d'ornementation concentrés autour des ouvertures et au niveau du couronnement.

Source : Ville d'Amos, 2006.

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Les éléments caractéristiques du site patrimonial de la Maison-Hector-Authier liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation à proximité de la rivière Harricana, du chemin de fer, du pont ferroviaire ainsi que de la gare;
- la situation de la maison Hector-Authier sur un promontoire, au milieu d'un grand terrain boisé, au coeur de la ville d'Amos;
- la situation de l'ancien bâtiment de l'Agence des terres au pied du promontoire;
- les caractéristiques de la maison Hector-Authier, entre autres le volume, dont le plan presque carré, l'élévation d'un étage et demi ainsi que le toit à deux versants droits percé de grandes lucarnes-pignons, les matériaux, dont le parement en planches posées à clins des murs et les bardeaux d'asphalte du toit, les ouvertures rectangulaires, dont les fenêtres en bois à battants et à imposte et les portes d'entrée vitrées, la galerie protégée d'un avant-toit ceinturant le rez-de-chaussée ainsi que la véranda aménagée à l'étage et coiffée d'un fronton triangulaire, ainsi que la souche de cheminée centrale;
- les caractéristiques de l'ancien bureau de l'Agence des terres, entre autres le volume, dont le plan rectangulaire, l'élévation de deux étages ainsi que le toit plat, les matériaux, dont les blocs de béton architecturaux, les ouvertures, dont les fenêtres rectangulaires, ainsi que l'ornementation, dont les linteaux, les chaînes d'angle ainsi que le couronnement de la façade par des insertions de fausse pierre de taille et d'un fronton arrondi disposé au centre.

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Le site patrimonial de la Maison-Hector-Authier porte le nom d'une figure dominante de l'histoire de l'Abitibi. Formé en droit à l'Université Laval à Montréal, Hector Authier (1881-1971) commence sa carrière comme journaliste. En 1912, il est nommé agent des terres et des mines pour l'Abitibi par Lomer Gouin (1861-1929), alors premier ministre du Québec. Dès lors, il s'installe à Amos dans une maison qu'il acquiert dès son arrivée. Jusqu'en 1922, il travaille en faveur de la colonisation de la région. Notamment, il se familiarise avec le territoire et ses ressources, recrute des colons et veille aussi à la création des infrastructures. Authier est également actif sur la scène politique. Entre 1914 et 1918, il occupe simultanément les fonctions de maire du village d'Amos et de préfet du comté d'Abitibi. Il est le premier maire d'Amos et le premier préfet du comté. En 1923, il est élu député libéral dans le comté d'Abitibi. Il est nommé ministre de la Colonisation en 1936 dans le gouvernement de Louis-Alexandre Taschereau (1867-1952), poste qu'il n'occupe que quelques mois. Entre 1940 et 1945, il siège à la Chambre des communes comme député libéral du comté de Chapleau. Par ailleurs, Authier s'illustre dans le monde des affaires. Il participe, entre autres, à la mise sur pied et à la gestion de compagnies minières. Authier fait aussi la promotion de l'industrie forestière.

La maison Hector-Authier est une habitation vernaculaire industrielle bâtie sur un promontoire. Au pied de celui-ci se trouve un édifice construit en 1922 ayant abrité le bureau de l'Agence des terres du ministère de la Colonisation jusqu'en 1952. C'est de là qu'Authier exerçait son travail. Les colons se présentaient au bureau de l'Agence pour choisir leurs lots avant de s'enfoncer dans la forêt et d'aller défricher leurs terres. Le bâtiment a également logé le Bureau des mines entre 1924 et 1950. Il est sis à l'emplacement d'un premier édifice construit à l'arrivée d'Hector Authier en 1912 et incendié en novembre 1921. Ce site est au coeur du développement de la ville d'Amos. D'abord, il est situé à proximité de la rivière Harricana, une importante voie de communication de la région empruntée par les Autochtones, les explorateurs et les colonisateurs. Il voisine également le chemin de fer et le pont ferroviaire, d'importantes voies d'accès à l'origine de la croissance économique de la ville d'Amos et de la région de l'Abitibi. Il est situé près de la gare, le lieu d'arrivée des colons et le lieu de transit des marchandises et des matières premières de la région, le bois et les produits miniers.

À partir de 1952, le bâtiment ayant abrité le bureau de l'Agence des terres et le Bureau des mines est recyclé en immeuble commercial et résidentiel. En 1964, la maison Hector-Authier est rénovée d'après les conseils de l'architecte trifluvien Jean-Louis Caron. Celui-ci est alors marié à Renée Claude Duguay, la petite-fille par alliance d'Authier.

La maison Hector-Authier est citée en 1992. Le site du patrimoine incluant la maison et son terrain est constitué la même année. Il est devenu un site patrimonial cité à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

Jusqu'en 1999, la demeure est habitée par les descendants d'Authier. Le 31 mars 2005, elle est acquise par la Ville d'Amos avec une partie du site. L'édifice ayant abrité l'Agence des terres est acquis en 2005 par une entreprise privée.

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