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La Presse

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Synthèse

Le journal La Presse est fondé à Montréal, en 1884, par William-Edmond Blumhart avec le soutien de la famille Wurtele et de ses associés. Ses fondateurs sont des conservateurs insatisfaits du gouvernement fédéral de John Alexander Macdonald et de l'appui qu'il reçoit du journal Le Monde, dirigé par Hector-Louis Langevin. Les premières années de La Presse sont difficiles et le quotidien n'arrive pas à atteindre la rentabilité. Criblés de dettes, ses propriétaires doivent le vendre à Trefflé Berthiaume en 1889.

Avec Berthiaume, le journal devient lucratif et prend une tendance libérale. Le nouveau propriétaire utilise des procédés journalistiques modernes et emploie des journalistes qui popularisent La Presse dans le monde ouvrier. Les plus connus sont Jules Helbronner et Joseph-Alphonse Rodier. En 1896, le journal est tiré à 14 000 exemplaires. En 1904, Berthiaume vend La Presse à David Russel. Cette aventure est de courte durée et avec l'aide de Wilfrid Laurier, Berthiaume rachète le quotidien deux ans plus tard. À sa mort, en 1915, Berthiaume lègue le journal à ses enfants. La succession crée une série de crises qui ne s'atténueront que dans les années 1950.

Les querelles entre les héritiers de Berthiaume n'empêchent pas La Presse de croître. En 1955, le journal compte 900 employés. Lors de la grève de 1958, la direction fait appel à Jean-Louis Gagnon qui contribue à rajeunir l'image du journal. Gagnon emploie des reporteurs et des éditorialistes vedettes auxquels les lecteurs peuvent s'identifier. Il a aussi des ambitions à l'échelle provinciale pour le quotidien. Ses idées s'avèrent cependant trop coûteuses et il doit laisser sa place en 1961. Un an plus tard, Gérard Pelletier s'installe à la barre du journal. Victime de la grève de 1964, il est congédié en 1965.

Deux ans plus tard, La Presse est vendue à la Corporation de valeurs Trans-Canada (Power Corporation du Canada), propriété de Paul Desmarais. En 1971, un nouveau conflit de travail éclate, aussi violent que celui de 1964. Il mène, en 1972, à la nomination de Roger Lemelin à titre d'éditeur-président. Ce dernier donne une nouvelle orientation idéologique au journal qui favorise le respect de la liberté humaine, l'appui des systèmes démocratiques, la liberté d'entreprise et l'intervention limitée de l'État. Pour Lemelin, La Presse doit être indépendante de tout parti politique et ses journalistes doivent se montrer objectifs et viser l'excellence.

Malgré les nombreuses tempêtes traversées par le journal, La Presse est le deuxième quotidien francophone le plus lu en Amérique du Nord. En 2009, son tirage est de 205 374 exemplaires en semaine, 269 258 le samedi et 220 900 le dimanche.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BEAULIEU, André et Jean HAMELIN. La presse québécoise: des origines à nos jours. Vol. 3. Sainte-Foy, Presses de l'Université Laval, 1973. s.p.
  • BEYLERIAN, Onnig et André DONNEUR. « Presse, La ». Historica Canada. L'encyclopédie canadienne [En ligne]. http://www.thecanadianencyclopedia.com/
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • FELTEAU, Cyrille. Histoire de La Presse. Montréal, Éditions de La Presse, 1984. 685 p.
  • Université Laval. Le centre d'études sur les medias, Power Corp [En Ligne]. http://www.cem.ulaval.ca/

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