Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Louis-Hippolyte-La Fontaine

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Lafontaine

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Boucherville

Date :

  • 1766 (Construction)
  • 1843 (Incendie)
  • 1844 (Reconstruction)
  • 1964 (Déménagement)
  • 1978 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (2)

Carte

Description

La maison Louis-Hippolyte-La Fontaine est une demeure d'inspiration française dont le corps de logis initial remonte à 1766, mais qui a été reconstruite en 1844 à partir des murs de pierre originaux. L'habitation de plan carré, à un étage et demi, est coiffée d'un toit aigu à deux versants droits. Depuis son déménagement en 1964, elle s'élève au centre du parc de La Brocquerie, dans la ville de Boucherville.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain.

La maison Louis-Hippolyte-La Fontaine bénéficie d'une aire de protection.

Plan au sol :

Carré

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Saillies :

  • Perron
  • Tambour

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Bois, bardeaux

Porte principale :

  • bois, à panneaux, à battants

Autre(s) porte(s) :

  • bois, à panneaux et vitrage, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à petits carreaux

Éléments architecturaux :

  • Contrevent

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1965-03-16

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
  • 9 - Terrain notable
  • 12 - Potentiel archéologique significatif
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1976-08-23
 

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Valeur patrimoniale

La maison Louis-Hippolyte-La Fontaine présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec l'homme politique Louis-Hippolyte La Fontaine (1807-1864). Né à Boucherville, La Fontaine a habité la maison durant son enfance, entre 1813 et 1822. Avocat de formation, il débute en politique comme député de Terrebonne à la chambre d'Assemblée du Bas-Canada en 1830. Il se fait le porte-parole du parti patriote, mais lors des rébellions de 1837 et 1838 il se révèle un homme de compromis. Il exerce la fonction de chef du gouvernement de la province du Canada de 1842 à 1843 et de 1848 à 1851. Après avoir remporté les élections de 1848, les réformistes qu'il dirige avec Robert Baldwin (1804-1858) sont invités à former le gouvernement par le gouverneur, lord Elgin (James Bruce, 1811-1863). Ce dernier s'engage à suivre les directives du parti majoritaire en chambre, entérinant ainsi le principe de la responsabilité ministérielle. C'est durant ce mandat, au cours duquel La Fontaine occupe aussi le poste de procureur général du Bas-Canada, que le français retrouve sa place à côté de l'anglais à l'Assemblée législative. La Fontaine fait également adopter une loi célèbre pour l'indemnisation des victimes des rébellions de 1837 et 1838, qui soulèvera de vives protestations chez les anglophones. La maison Louis-Hippolyte-La Fontaine constitue le seul témoin du séjour de cet illustre politicien à Boucherville.

La maison Louis-Hippolyte-La Fontaine présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment est représentatif de la maison rurale d'inspiration française. Ce type est issu du savoir-faire local qui a su adapter progressivement le modèle français aux conditions particulières du pays (climat, disponibilité des matériaux) et l'ouvrir à certaines influences stylistiques. Construite en 1766 et reconstruite en 1844 par le maître menuisier Jean-Marie Morin à partir des murs de pierre originaux, la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine est une illustration de ce type par son carré bas et peu dégagé du sol, son toit à deux versants droits sans lucarne ainsi que par ses fenêtres à battants à petits carreaux distribuées de manière asymétrique. Les imposantes souches de cheminée en pierre au-dessus des murs pignons reflètent une influence urbaine particulièrement marquée dans la région de Montréal et les régions voisines.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- ses caractéristiques associées à la maison rurale d'inspiration française, dont le corps de logis en pierre de plan carré bas et peu dégagé du sol, le toit à deux versants droits couvert de bardeaux de cèdre, les fenêtres à battants à 24 petits carreaux ainsi que les imposantes souches de cheminée en pierre au-dessus des murs pignons;
- la charpente du toit à fermes simples;
- le perron en façade;
- la porte d'assemblage surmontée d'une imposte vitrée;
- les contrevents et les chambranles de bois.

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Informations historiques

Louis-Hippolyte La Fontaine (1807-1864) naît à Boucherville en 1807, dans une demeure voisine. Après le décès de son père, sa mère se remarie, et la famille emménage en 1813 dans l'actuelle maison Louis-Hippolyte-La Fontaine, dont le carré remonte à 1766. La famille l'habite jusqu'en 1822. En 1843, la résidence est incendiée lors d'une conflagration qui détruit une grande partie de Boucherville, puis elle est reconstruite l'année suivante à partir des murs de pierre originaux par le menuisier Jean-Marie Morin. Au cours de son histoire, elle subira plusieurs modifications, dont l'ajout de lucarnes et de coyaux aux extrémités des chevrons. En 1964, lorsque naît l'idée de créer un parc historique regroupant plusieurs maisons que l'on voudrait conserver mais qui sont considérées comme faisant obstacle au progrès, la maison Louis-Hippolyte-La Fontaine est déménagée au centre du parc de La Brocquerie.

Avocat de formation, Louis-Hippolyte La Fontaine débute en politique comme député de Terrebonne à la chambre d'Assemblée du Bas-Canada en 1830. Il se fait le porte-parole du parti patriote, mais lors des rébellions de 1837 et 1838 il se révèle un homme de compromis. Il exerce la fonction de chef du gouvernement de la province du Canada de 1842 à 1843 et de 1848 à 1851. Après avoir remporté les élections de 1848, les réformistes qu'il dirige avec Robert Baldwin (1804-1858) sont invités à former le gouvernement par le gouverneur, lord Elgin (James Bruce, 1811-1863). Ce dernier s'engage à suivre les directives du parti majoritaire en chambre, entérinant ainsi le principe de la responsabilité ministérielle. C'est durant ce mandat, au cours duquel La Fontaine occupe aussi le poste de procureur général du Bas-Canada, que le français retrouve sa place à côté de l'anglais à l'Assemblée législative. La Fontaine fait également adopter une loi célèbre pour l'indemnisation des victimes des rébellions de 1837 et 1838, qui soulèvera de vives protestations chez les anglophones.

La maison Louis-Hippolyte-La Fontaine est classée en 1965. Elle bénéficie d'une aire de protection depuis 1976. En 1978, elle est restaurée par les architectes Poirier et Cardinal afin de lui rendre son apparence de 1844. La demeure est ouverte au public depuis 1980 et abrite un centre d'exposition.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Longueuil

Municipalité :

  • Boucherville

Adresse :

  • 314, boulevard Marie-Victorin

Latitude :

  • 45° 35' 57.5"

Longitude :

  • -73° 27' 26.9"

Désignation cadastrale :

  • Lot 2 276 539

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • NOPPEN, Luc. « Maison La Fontaine ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 229-230.
  • PINARD, Guy. Montréal, son histoire, son architecture. Vol. 2. Montréal, Les Éditions La Presse, 1988. 421 p.

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