Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Site patrimonial de la Maison-Michel-Dubuc

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Maison Michel-Dubuc

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Longueuil

Date :

  • vers 1690 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Groupes associés (1)

Personnes associées (3)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le site patrimonial de la Maison-Michel-Dubuc est une demeure d'inspiration française construite vers 1690. La résidence en pierre de plan carré, à un étage et demi et au solage peu dégagé, est coiffée d'un toit aigu à deux versants droits. Un corps secondaire est adossé à l'un des murs pignons. La désignation comprend également un bâtiment accessoire et le terrain. L'environnement immédiat de la maison est très urbanisé. Elle est située à proximité de voies passantes, en retrait du boulevard Marie-Victorin, non loin du fleuve Saint-Laurent, dans l'arrondissement municipal du Vieux-Longueuil de la ville de Longueuil.

Ce bien est cité site patrimonial. La protection s'applique à l'enveloppe extérieure de la résidence et du bâtiment accessoire ainsi qu'au terrain.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Annexes :

  • Cuisine d'été

Saillies :

  • Cheminée
  • Galerie

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Asphalte, bardeaux

Porte principale :

  • contemporaine

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, Contemporaine

Éléments architecturaux :

  • Chambranle

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Site patrimonial Municipalité (Longueuil) 1997-02-23
 

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Valeur patrimoniale

Le site patrimonial de la Maison-Michel-Dubuc présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Érigée vers 1690, la maison est la plus vieille maison de l'arrondissement municipal du Vieux-Longueuil. En effet, la ville de Longueuil, particulièrement l'arrondissement municipal du Vieux-Longueuil, compte peu de bâtiments datant du Régime français. Avec la maison Marie-Rose-Durocher, classée en 1960, la maison Michel-Dubuc est le seul bâtiment du Vieux-Longueuil ayant été érigé à l'époque de la Nouvelle-France. Par ailleurs, sa construction est attribuée au maître maçon et maître couvreur Michel Dubuc (1642-1722), l'un des seize pionniers de Longueuil choisis par le seigneur Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay (1626-1685). Cette maison est la demeure ancestrale de tous les descendants de Michel Dubuc en Amérique du Nord. La valeur historique de la maison repose aussi sur son association avec un personnage connu. De 1924 à 1969, la maison sert de résidence d'été aux Frères des écoles chrétiennes. L'un des membres les plus célèbres de la communauté, le frère Marie-Victorin (Conrad Kirouac, 1885-1944), y séjourne pour poursuivre ses recherches en horticulture et enseigner au Collège de Longueuil. Le frère Marie-Victorin est notamment le fondateur du Jardin botanique de Montréal et l'auteur de la « Flore laurentienne », chef-d'oeuvre scientifique et littéraire du Québec.

Le site patrimonial de la Maison-Michel-Dubuc présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale reposant sur sa représentativité par rapport à l'architecture d'inspiration française. Ses murs en maçonnerie de pierres témoignent du savoir-faire et des façons de construire sous le Régime français. Les dimensions plutôt restreintes du carré, le toit à deux versants droits dépourvu de larmier, la disposition asymétrique des ouvertures ainsi que les fenêtres à battants à 24 petits carreaux sont toutes des caractéristiques de l'architecture d'inspiration française. La maison Michel-Dubuc présente, par ses caractéristiques et son bon état de conservation, un exemple du savoir-faire des maîtres maçons du Régime français. La maison rappelle aussi le mode d'implantation traditionnel des maisons rurales au Québec. L'orientation de sa façade vers le sud, où se trouvent le plus grand nombre d'ouvertures, illustre l'adaptation du savoir-faire au contexte climatique du Québec à l'époque de la Nouvelle-France. En orientant ainsi la façade, aménagée sur le mur le plus long, les occupants profitent d'un maximum d'ensoleillement et de la chaleur du soleil. De cette manière, la façade latérale nord est également protégée des vents dominants.

Source : Ville de Longueuil, 2005.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du site patrimonial de la Maison-Michel-Dubuc liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation en retrait de la voie publique, non loin du fleuve Saint-Laurent, dans l'arrondissement municipal du Vieux-Longueuil de la ville de Longueuil;
- le volume de dimensions restreintes de la maison, dont le plan carré d'un étage et demi et le toit à deux versants droits;
- les matériaux de la maison, dont les moellons grossièrement équarris de la charpente, des cheminées et des chaînages d'angle, le bois servant aux portes, aux fenêtres et aux chambranles;
- les ouvertures de la maison, disposées asymétriquement, dont les fenêtres à battants à 24 petits carreaux avec contrevent et les portes à panneaux avec vitrage;
- les éléments décoratifs de la maison, dont les linteaux et les allèges des fenêtres intégrés à la maçonnerie;
- les cheminées à chacune des extrémités de la toiture.

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Informations historiques

En 1657, la seigneurie de Longueuil est concédée à Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay (1626-1685), qui choisit seize pionniers pour mettre en valeur son territoire. L'un d'eux est Michel Dubuc (1644-1722). Il reçoit une concession de 40 arpents le 12 mars 1675. Il devient ainsi l'un des premiers censitaires de la seigneurie de Longueuil.

Maître maçon et maître couvreur, Michel Dubuc se voit notamment confier la construction du manoir de la baronnie de Longueuil en 1670. À la suite de nombreuses transactions, sa famille en vient à posséder une terre de 140 arpents ayant façade sur le fleuve Saint-Laurent. L'aveu et dénombrement de 1723 de la baronnie révèle que Dubuc est l'un des habitants les plus riches du lieu.

C'est sur cette terre, sise à la limite est de la baronnie de Longueuil, que le maître maçon et maître couvreur Dubuc construit, vers 1690, la maison en pierre qui porte aujourd'hui son nom. Michel Dubuc demeure propriétaire de l'emplacement jusqu'à sa mort.

La propriété reste au sein de la famille Dubuc durant près de deux cents ans, soit jusqu'en 1882. Pendant le XIXe siècle, des modifications importantes sont apportées à l'intérieur de la maison. Quant à l'extérieur, il est parfaitement conservé à l'exception de l'ajout d'un corps secondaire en brique le long d'un mur pignon, ainsi que des pilastres, de la corniche et de l'imposte autour de la porte principale, des chambranles et d'une lucarne à fronton. Mais ces ajouts mineurs n'altèrent pas véritablement l'intégrité de l'édifice, qui conserve les caractéristiques importantes de la construction d'origine.

Le site patrimonial de la Maison-Michel-Dubuc passe par la suite entre les mains d'Arthur Daigneault (1861-1926), maire de Saint-Antoine-de-Longueuil en 1906 et 1907, puis entre 1912 et 1926. Daigneault vend en 1924 la propriété aux Frères des écoles chrétiennes, qui leur sert de résidence d'été jusqu'en 1969. L'un des membres les plus célèbres de la communauté, le frère Marie-Victorin (Conrad Kirouac, 1885-1944), y séjourne afin de poursuivre ses recherches en horticulture et enseigner au Collège de Longueuil. Le frère Marie-Victorin est notamment le fondateur du Jardin botanique de Montréal et l'auteur de la « Flore laurentienne », chef-d'oeuvre scientifique et littéraire du Québec.

La maison Michel-Dubuc conserve toujours sa fonction résidentielle. À la suite de la transformation du chemin du Bord de l'Eau en boulevard à quatre voies et de la construction de l'autoroute, la maison est désormais coupée du fleuve Saint-Laurent.

La maison Michel-Dubuc est constituée en site du patrimoine en 1997. La protection s'applique à l'immeuble principal, au bâtiment accessoire et au terrain. Elle est devenue un site patrimonial cité à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Longueuil

Municipalité :

  • Longueuil

Arrondissement municipal :

  • Le Vieux-Longueuil

Adresse :

  • 1540, boulevard Marie-Victorin

Latitude :

  • 45° 33' 57.0"

Longitude :

  • -73° 29' 20.0"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Chambly Village de Longueuil Absent 17 ptie

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission du patrimoine. Rapport et recommandations de la commission du patrimoine concernant la constitution en sites du patrimoine du lot P. 17 du cadastre officiel de la paroisse Saint-Antoine de Longueuil (Maison Dubuc) et du lot P 194 du village incorporé de Longueuil. [Longueuil], Ville de Longueuil, 1997. 28 p.
  • Ethnoscop inc. Plan de gestion des ressources archéologiques. Phase 1: Étude potentiel (mise à jour). Vol. 1 : Vieux Longueuil. Longueuil, MRC Champlain, 1996. 113 p.
  • JODOIN, Alexandre et Joseph Louis VINCENT. Histoire de Longueuil et de la famille de Longueuil. Montréal, 1889. 681 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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