Vieux presbytère de Deschambault
Type :
Patrimoine immobilier
Autre(s) nom(s) :
- Presbytère de Deschambault
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Deschambault-Grondines
Date :
- 1815 – 1818 (Construction)
- vers 1955 (Restauration)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Mission curiale)
- Patrimoine religieux (Vie quotidienne)
Tradition religieuse :
- Christianisme (Catholicisme (rite latin))
Usage :
- Services et institutions (Presbytères et bâtiments associés > Presbytères)
Patrimoine immobilier associé (6)
Plaques commémoratives associées (1)
Personnes associées (2)
- Houde, Augustin (1743 – 1828) - Constructeur(-trice)
- Dénéchaud, Charles-Denis (1768 – 1837) - Occupant(e)
Carte
Description
Le vieux presbytère de Deschambault est érigé entre 1815 et 1818. Le bâtiment en pierre présente un plan rectangulaire d'un étage et demi et il est coiffé d'un toit à deux versants. Le vieux presbytère de Deschambault est situé sur la pointe du cap Lauzon, en surplomb du fleuve Saint-Laurent, dans l'ensemble religieux et institutionnel de la municipalité de Deschambault-Grondines.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, ainsi qu'au terrain. Un site inscrit à l'Inventaire des sites archéologiques du Québec est associé au lieu.
Le vieux presbytère de Deschambault bénéficie d'une aire de protection.
Plan au sol :
Rectangulaire
Nombre d'étages :
1 ½
Structure :
- Maçonnerie en pierre
Saillies :
- Balcon
- Cheminée
- Perron
- Vestibule
Fondations :
- Pierre
Toit :
-
Forme : À deux versants droits
Matériau : Bois, bardeaux
Porte principale :
- bois, à panneaux, avec sous-porte
Autre(s) porte(s) :
- bois, à panneaux, à battants
- bois, à panneaux, à battants
- bois, à panneaux, contre-porte
Fenêtre(s) :
- Rectangulaire, À battants, à petits carreaux
Lucarne(s) :
- À fronton
Éléments architecturaux :
- Balustrade en bois
- Chambranle
- Éléments polychromes
- Pierre millésimée
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1965-04-09 |
Statuts antérieurs
|
|||
Délimitation | Aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications | 1974-09-26 |
Valeur patrimoniale
Le vieux presbytère de Deschambault présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Il s'agit d'un bel exemple des maisons d'inspiration française érigées dans cette région pendant les XVIIIe et XIXe siècles. Ces bâtiments se caractérisent notamment par leur plan rectangulaire, leurs élévations en pierre, leurs murs pignons où des cheminées sont adossées et leur haute toiture à deux versants et à forte pente. Dans ce cas, ces caractéristiques s'incarnent, entre autres, dans la maçonnerie de pierre, les cheminées et les portes situées dans les murs pignons et le toit à deux versants sans débordements, à pente raide, couvert de bardeaux de cèdre. Malgré plusieurs modifications à l'intérieur, certains éléments d'origine ont été conservés, dont les foyers, les volets intérieurs et le crépi de certains murs.
Le vieux presbytère de Deschambault présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique liée à sa représentativité en tant que maison curiale. Le presbytère est la résidence du curé, ce personnage influent et respecté, représentant de l'évêque et de l'Église. Il peut aussi y recevoir ses paroissiens. Le vieux presbytère de Deschambault est construit entre 1815 et 1818, sous la direction du curé Charles Denis Dénéchaud, à 1,5 mètre du premier presbytère, érigé entre 1730 et 1735. Les autorités ecclésiastiques exigeant que les prêtres puissent jouir d'un logement convenable, la nouvelle maison presbytérale se doit alors d'être plus spacieuse que la précédente. Elle doit loger le vicaire résidant, les vicaires dominicaux ainsi que l'évêque et sa suite, lors des visites épiscopales. Les deux structures coexistent jusqu'en 1840, alors que l'ancien presbytère datant du Régime français est démoli. Entre 1871 et 1872, un nouvel édifice est construit afin d'assumer les fonctions résidentielles de presbytère.
Le vieux presbytère de Deschambault présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur archéologique. Les vestiges provenant du terrain de ce bâtiment religieux témoignent d'une occupation autochtone préhistorique et d'une occupation euro-québécoise du XVIIe siècle à nos jours. Les fondations du premier presbytère, démoli en 1840, sont toujours apparentes près du bâtiment qui l'a remplacé.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clésdu vieux presbytère de Deschambault liés à ses valeurs architecturale, historique et archéologique comprennent, notamment :
- la situation dans l'ensemble religieux et institutionnel de Deschambault, sur la pointe du cap Lauzon, surplombant le fleuve Saint-Laurent;
- la proximité des fondations de l'ancien presbytère et du presbytère neuf devenu l'hôtel de ville;
- les caractéristiques propres à la maison d'inspiration française de la région de Portneuf, dont l'élévation sur un étage et demi, le plan rectangulaire, la maçonnerie en pierre, le toit à pente raide à deux versants sans débordements couvert de bardeaux de cèdre, la charpente à chevrons portant fermes avec poinçons et croix de Saint-André, les cheminées et les portes situées dans les murs pignons, un mur pignon recouvert de bois, la régularité des ouvertures, les fenêtres à deux battants à petits carreaux et les cinq lucarnes;
- les caractéristiques du décor intérieur, dont les poutres apparentes, le crépi de certains murs, les volets intérieurs et les deux foyers;
- les caractéristiques du terrain, dont la présence d'un site archéologique connu comprenant, entre autres, les vestiges archéologiques des fondations du premier presbytère toujours visibles.
Informations historiques
Le vieux presbytère de Deschambault est érigé entre 1815 et 1818 par Augustin Houle, un marchand entrepreneur de Grondines, sous la supervision du curé de la paroisse, Charles Denis Dénéchaud. Il est érigé à 1,5 mètre de l'ancien presbytère, construit entre 1730 et 1735. Les deux bâtiments cohabitent jusqu'en 1840, alors que le presbytère datant du Régime français est démoli.
Entre 1871 et 1872, un nouveau presbytère est construit. Du coup, les fonctions de l'ancien presbytère changent. Il est utilisé pour loger les employés de la fabrique ainsi que leurs familles. Entre 1895 et 1897, il sert même d'école. De 1914 à 1954, l'ancienne maison presbytérale est employée comme remise, fournil et grenier à dîmes.
Dans les années 1950, le vieux presbytère est menacé de démolition. Un antiquaire de Deschambault, M. Jean-Marie T. Du Sault, se porte à sa défense en 1955. Il se charge de la restauration et de l'entretien général de l'édifice.
Le vieux presbytère de Deschambault est classé en 1957. En 1965, un nouveau classement vise la protection supplémentaire du terrain.
En 1970, la Société du vieux presbytère (maintenant l'Association du patrimoine de Deschambault) est constituée et prend le relais du particulier. L'association assure la rénovation, l'entretien et l'animation du bâtiment.
Le vieux presbytère de Deschambault bénéficie d'une aire de protection depuis 1974.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Portneuf
Municipalité :
- Deschambault-Grondines
Adresse :
- 117, rue Saint-Joseph
Lieux-dits :
- Deschambault
Latitude :
- 46° 38' 53.8"
Longitude :
- -71° 55' 36.4"
Désignation cadastrale :
- Lot 3 235 333
Code Borden
CdEx-6 |
Références
Notices bibliographiques :
- BOUILLÉ, Lucille. Deschambault : historique et touristique. Deschambault, Société du vieux presbytère de Deschambault, s.d. 20 p.
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- FRENETTE, Yves. Le Cap Lauzon et ses « vieux presbytères » : rapport de recherche dans le cadre du projet Perspective-Jeunesse T.O.E.P.A.C.A. Deschambault, 1974. 35 p.
- LACOMBE, Marthe. « Vieux presbytère ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 315.
- PAULETTE, Claude. Deschambault et son patrimoine. Deschambault, Société du vieux presbytère de Deschambault, 1990. s.p.
- PAULETTE, Claude. Deschambault sur le fil du temps. Deschambault, Association du patrimoine de Deschambault / Éditions Va bene, 2002. s.p.