Papineau, Louis-Joseph
Type :
Personne (Homme)
Date :
- 1786‑10‑07 – 1871‑09‑23
Occupation :
- Avocat
- Député
- Seigneur / agent seigneurial
Patrimoine immobilier associé (10)
Patrimoine mobilier associé (23)
- Document (Opinion légale de L. J. Papineau, au sujet du testament de Jean-Bte Durocher) - Oeuvre
- Document (Propositions de dame veuve Viger et de M. Papineau concernant l'ouverture de certaines rues à Montréal)
- Document (Warrant of arrest, by order of the Assembly, against Philippe de Gaspé, charged with violence against Ed. Bailie O'Callaghan, a member of the Assembly. Warrant of confinement to gaol against the same) - Oeuvre
- Livre (Aux honorables chevaliers, citoyens et bourgeois, les Communes du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d'Irlande, assemblés en Parlement) - Oeuvre
Plaques commémoratives associées (3)
- Plaque du manoir Louis-Joseph-Papineau - Architecture / conception
- Plaque de la maison Papineau - Mention
- Plaque du monument de Louis-Joseph Papineau - Mention
Événements associés (3)
Groupes associés (2)
Personnes associées (1)
- Bourassa, Henri (1868 – 1952) - Petit-fils
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né le 7 octobre 1786 à Montréal, Louis-Joseph Papineau est le fils de Joseph Papineau, arpenteur et notaire, et de Rosalie Cherrier.
Il fait ses études au collège Saint-Raphaël de Montréal ainsi qu'au Petit séminaire de Québec. Papineau fait l'apprentissage du droit chez son cousin Denis-Benjamin Viger. Il est admis au barreau en 1810 et exerce la profession d'avocat de façon intermittente. Pendant la guerre de 1812, il sert en qualité d'officier de milice. Il acquiert de son père la seigneurie de La Petite-Nation en 1817.
Il est tout d'abord élu en tant que député de Kent (Chambly) en 1808. Député à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada jusqu'en 1838, Papineau est élu orateur de la Chambre dès 1815 et occupe ce poste jusqu'en 1838, sauf pour un bref intervalle de 1823 à 1825. Il siège également au Conseil exécutif de 1820 à 1823. En 1815, il succède à Pierre-Stanislas Bédard à la tête du Parti canadien. Durant les débats entourant le contrôle des subsides, il démontre une forte maîtrise des institutions parlementaires et croit fermement à l'application des principes de la démocratie parlementaire. Il dirige les débats autour de l'accès aux terres, du contrôle des dépenses du gouvernement, du salaire versé aux hauts fonctionnaires et de l'électivité du Conseil législatif. À l'hiver 1823, il se rend à Londres avec John Neilson pour présenter un mémoire contre le projet d'union du Haut et du Bas-Canada. Il est de toutes les confrontations avec les gouverneurs nommés par Londres et l'aristocratie britannique en place.
Papineau est une des figures de proue des événements menant aux rébellions de 1837-1838. Il fait partie du comité qui rédige les 92 Résolutions, adoptées par la Chambre d'assemblée en 1834, et dirige le Comité central et permanent du district de Montréal, qui est chargé de coordonner l'action des patriotes dans toute la province. À la suite de l'annonce des résolutions Russel qui suspendent notamment le vote des subsides par la Chambre, Papineau met en place une vaste campagne d'assemblées publiques où il prône le boycott des produits importés afin d'exercer une pression économique sur le gouvernement en place. Après quelques échauffourées, il quitte Montréal le 16 novembre 1837, après que des mandats d'arrêt aient été lancés contre lui et les autres chefs du parti. À la suite des batailles de Saint-Denis et de Saint-Charles (Saint-Charles-sur-Richelieu), il se réfugie à Saint-Hyacinthe puis aux États-Unis.
Le 8 février 1839, Papineau quitte New York pour Paris. Il obtient une amnistie complète en 1844 et revient d'exil l'année suivante. Il s'occupe alors de la mise en valeur de sa seigneurie et est de nouveau député à l'Assemblée législative de la province du Canada. Il siège au parlement du Canada-Uni en 1848 comme député de Saint-Maurice, puis en 1852 comme représentant du Comté des Deux-Montagnes. Il y dénonce la constitution imposée et évoque l'idée d'une intégration avec les États-Unis. Papineau s'oppose fermement au projet d'abolition de la tenure seigneuriale. Il quitte la vie politique en 1854 pour se consacrer à sa famille et à sa seigneurie.
Il a écrit une Histoire de l'insurrection du Canada (1839) et plusieurs adresses à ses électeurs.
Il est décédé à Montebello le 23 septembre 1871. Il est inhumé dans la chapelle funéraire Louis-Joseph-Papineau, sur son domaine de Montebello.
Il avait épousé à Québec, en 1818, Julie Bruneau, fille de Pierre Bruneau, marchand, et de Marie-Anne Robitaille.
Références
Notices bibliographiques :
- Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
- FILTEAU, Gérard. Histoire des Patriotes. Sillery, Septentrion, 2003. 628 p.
- LAPORTE, Gilles. Brève histoire des patriotes. Québec, Septentrion, 2015. 361 p.
- OUELLET, Fernand. « Papineau, Louis-Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
- PAULIN, Marguerite. Louis-Joseph Papineau : le grand tribun, le pacifiste. Grandes figures, 26. Montréal, XYZ éditeur, 2000. 205 p.
- RUMILLY, Robert. Papineau et son temps. Vol. 2. Vies canadiennes. Montréal, Fides, 1977. s.p.