Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Hamel, Théophile

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Synthèse

Né le 8 novembre 1817 à Sainte-Foy (Québec), Théophile Hamel est le fils de François-Xavier Hamel, cultivateur, et de Marie-Françoise Routhier.

De 1834 à 1840, Hamel fait l'apprentissage de la peinture auprès d'Antoine Plamondon. Il commence sa carrière de portraitiste en 1840, alors qu'il ouvre son propre atelier à Québec et peint les premiers portraits qui lui sont connus. Après avoir exercé son métier pendant une courte période, il part pour l'Europe en 1843 afin de perfectionner son art et d'approfondir ses connaissances en peinture. Il séjourne notamment à Venise et à Rome, où il étudie les styles des grands peintres italiens comme Titien, qui exerce une véritable influence sur l'artiste canadien. Durant ce voyage d'études, le jeune artiste tient un carnet de croquis dans lequel il dessine plusieurs esquisses de bâtiments et de paysages italiens, ainsi que des études anatomiques et des reproductions d'oeuvres antiques. Au cours de cette période, il réalise également quelques tableaux axés sur la représentation de la figure humaine.

De retour au Bas-Canada en 1846, Hamel ouvre d'abord un atelier à Québec, puis à Montréal, où il réside pendant deux ans et demi. En 1851, il se fixe définitivement à Québec et entreprend véritablement sa carrière de peintre, où le portrait constitue l'essentiel de son oeuvre. Ses principaux clients sont le gouvernement, le clergé, l'aristocratie et la bourgeoisie.

Pour le clergé, Hamel portraiture plusieurs hommes religieux, dont Mgr Joseph Signay (1847) et Mgr Cajetan Bedini (1850). Il peint aussi des tableaux pour l'aristocratie et la bourgeoisie, comme en témoignent ses portraits de François Cadoret (1844), du notaire et seigneur Archibald Campbell (1847) et de Charles Wilson (1849). Grâce à ses portraits, il acquiert une grande renommée, qui lui permet d'obtenir, en 1853, le titre de portraitiste officiel du gouvernement. Il portraiture alors les présidents des chambres d'assemblée et des conseils législatifs, ce qui l'amène à se déplacer à New York et Toronto. Au total, il peint 37 toiles dans le cadre de cette commande. Pour l'État, il représente également des personnages historiques comme Samuel de Champlain, Louis-Joseph de Montcalm, James Wolfe et Pierre-François-Xavier de Charlevoix.

Bien que son activité de portraitiste soit centrale dans sa carrière, Hamel peint aussi des compositions religieuses destinées à décorer les églises, mais ces dernières sont surtout des copies d'oeuvres européennes importées par l'abbé Louis-Joseph Desjardins dit Desplantes. On lui doit cependant quelques compositions personnelles, notamment Sainte Geneviève, peinte pour l'église de Notre-Dame-des-Victoires de Québec, et la toile Le pèlerin (1846).

Atteint d'une maladie de la vue à partir de 1861, Hamel réduit sa production artistique et se concentre sur la formation de jeunes artistes dont Eugène-Étienne Taché et Alexandre-S. Giffard. Il offre également des cours à la congrégation des religieuses de Jésus-Marie de 1865 à 1868.

Il est décédé à Québec le 23 décembre 1870.

Il avait épousé à Québec, en 1857, Georgina-Mathilde Faribault, fille de Georges-Barthélémi Faribault.

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Références

Notices bibliographiques :

  • HAMEL-BEAUDOIN, Françoise. Théophile Hamel: peintre (1817-1870). Montréal, Lidec, 2008. 62 p.
  • KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres. Québec, Musée du Québec / Les Presses de l'Université Laval, 1992. 962 p.
  • VÉZINA, Raymond. « Hamel, Théophile ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • VÉZINA, Raymond. Théophile Hamel, peintre national, 1817-1870. Montréal, Éditions Élysée, 1975. s.p.

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