Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Turgeon, Zoé

Type :

Personne

Date :

  • 1849‑09‑22 – 1925‑01‑17

Occupation :

  • Personnalité d'affaires

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (3)

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Données historiques

Mariage

Date :

  • 1874

Emplacement :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

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Synthèse

Née le 22 septembre 1849, à Québec dans le faubourg Saint-Roch, Zoé Turgeon est la fille de Charles-Édouard Turgeon, pilote et de Julie Hébert Couillard de Beaumont.

Le contexte de sa formation est inconnu.

En 1874, Zoé Turgeon épouse Louis Richard sous un régime de séparation de biens. Par conséquent, elle est réputée seule propriétaire de ses biens, seule gestionnaire de ses revenus et seule responsable de ses dettes personnelles. Cette pratique, fréquente parmi la bourgeoisie de l'époque, trahissait souvent une stratégie du mari, destinée à mettre ses propres biens à l'abri dans l'éventualité d'une saisie ou d'une faillite. Dans le cas de Zoé Turgeon, la séparation de biens semble plutôt lui avoir permis de profiter véritablement d'une autonomie financière. Ce régime matrimonial aurait par le fait même encouragé son implication en affaire, tant de manière indépendante qu'aux côtés de son mari.

En 1891, elle acquiert le lot numéro 5 du cadastre officiel de la paroisse de L'Ange-Gardien et la maison qui s'y trouve.

En 1897, elle acquiert la moitié des droits, dits pouvoirs d'eau, de la rivière Lothainville (aujourd'hui connue sous le toponyme Petit-Pré) et établie une manufacture de carton fibre sur ses abords. Elle prend également une option sur le moulin à farine de Petit-Pré.

En 1899, dans un acte notarié, Zoé Turgeon est qualifiée de « marchande publique » faisant affaire à l'Ange-Gardien. Le statut de marchande publique lui confère une autonomie légale dans le domaine du commerce par rapport à son mari. Elle agit en outre à titre de « manufacturière sous les noms et raisons de Richard et Cie. ». Elle était donc tout de même active au sein de la compagnie fondée par son mari. C'est d'ailleurs sous cette raison sociale qu'elle emprunte 3000 dollars pour couvrir les frais de « construction et additions à sa manufacture » et « certaines machines nouvelles ».

En 1906, Zoé Turgeon engage l'architecte Eugène-Michel Talbot pour dessiner les plans d'une maison qu'elle prévoit faire construire à l'Ange-Gardien. Un marché de construction est conclu la même année. Sise sur l'avenue Royale, l'imposante demeure est connue sous le nom de château Richard.

En 1912, elle achète une série de lots situés à Les Saules, de part et d'autre de la rivière Saint-Charles, sur lesquels se trouvent des moulins à scie et à farine. Elle aurait investi d'importantes sommes d'argent pour convertir ces installations en moulin à carton. Ce dernier serait resté en fonction jusqu'en 1917.

Elle est décédée à Québec le 17 janvier 1925. Elle est inhumée dans la même ville.

Elle avait épousé à Québec, en 1874, Louis Richard, manufacturier, fils de Louis Richard, carroyeur, et de Marie Desanges Pagé.

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