Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Grégoire, Joseph-Ernest

Type :

Personne (Homme)

Date :

  • 1886‑07‑31 – 1980‑09‑17

Occupation :

  • Avocat
  • Député
  • Enseignant / professeur
  • Maire

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (2)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 31 juillet 1886 à Disraëli (Disraeli), Joseph-Ernest Grégoire est le fils d'Alfred Grégoire, marchand, et de Georgiana Frappier.

Grégoire fait ses études au couvent des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie à Disraëli et au séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Il s'inscrit ensuite en droit à l'Université Laval, puis est admis à la pratique du notariat en 1912. Il parfait sa formation en Europe où il poursuit ses études à l'Université catholique de Louvain, en Belgique, institution qui lui décerne une licence en sciences politiques et diplomatiques en 1913 ainsi qu'une licence en sciences politiques et sociales l'année suivante. Il est également diplômé en littérature française de l'Université de Lille à Boulogne-sur-Mer.

En 1914, Grégoire fuit la France en guerre et s'établit à Londres où il occupe un poste d'agent de recherche en histoire du Canada pour le gouvernement canadien aux archives du British Museum. Il est aussi responsable du Bureau de la province de Québec de Londres lors des absences du représentant officiel. À son retour au pays en 1919, il fait sa cléricature en droit auprès de William Paradis. Admis au Barreau de la province de Québec en 1923, il ouvre un bureau d'avocat dans la capitale provinciale.

En marge de sa pratique privée, Grégoire enseigne l'économie politique de même que le droit commercial à l'Académie commerciale de Québec. En 1922, il enseigne la loi du bâtiment à l'École des Beaux-arts de Québec avant d'être titulaire à la Faculté de droit de l'Université Laval, où il enseigne l'économie sociale et politique jusqu'en 1938. Il est également membre du bureau de direction de l'École des sciences sociales en 1933 et 1934, puis professeur d'économie politique à cette école de 1934 à 1938. Cette année-là, il abandonne l'enseignement pour se consacrer à la pratique du droit jusqu'en 1966.

Candidat à la mairie de Québec en 1934, Grégoire est élu pour un mandat de deux ans. Dès son entrée en fonction, il se penche sur la situation de l'électricité et transmet un mémoire à la Commission de l'électricité de la province de Québec. Il demande l'annulation du contrat signé avec la Quebec Power Company en 1933 et veut obtenir le droit de municipaliser l'entreprise. Réélu en 1936, il consolide la dette de la Ville et réorganise les différents services en contrôlant les dépenses et les revenus. Il brise le monopole détenu par la compagnie d'assurances qui assurait les propriétés municipales en faisant affaires dorénavant avec quatre ou cinq firmes. Il institue également une enquête sur la situation financière de la Ville.

En 1935, Grégoire se présente comme candidat de l'Action libérale nationale dans Montmagny et est élu à l'Assemblée législative de la province du Québec. L'année suivante, il devient député de l'Union nationale dans la même circonscription. Avec un groupe de dissidents, il participe à la fondation du Parti national en 1937. Le politicien ne se représente pas aux élections de 1939. Il adhère toutefois à la doctrine du crédit social et se porte candidat pour l'Union des électeurs, mais il est défait dans le comté de Beauce lors de l'élection partielle de 1945 et dans Saint-Maurice en 1948.

Grégoire est actif dans plusieurs associations sociales, littéraires et récréatives. Il est membre de l'Association du Barreau canadien, trésorier du Comité France-Amérique et de la Société Saint-Jean-Baptiste en plus d'être vice-président de la Ligue des consommateurs d'électricité.

Il est l'auteur du mémoire intitulé Commission de l'électricité de la province de Québec (1934).

Il est décédé à Québec le 17 septembre 1980. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Belmont à Sainte-Foy (Québec).

Il avait épousé dans la paroisse Notre-Dame de Québec, en 1922, Germaine Bolduc, fille de Jean-Baptiste Bolduc, médecin, et d'Élise Larue.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Pistard [En Ligne]. http://pistard.banq.qc.ca/
  • BLAIS, Christian, Gilles GALLICHAN, Frédéric LEMIEUX et Jocelyn SAINT-PIERRE. Québec: quatre siècles d'une capitale. Québec, Assemblée nationale du Québec - Les Publications du Québec, 2008. 692 p.
  • CÔTÉ, Louis-Marie, Carmelle GAUVIN et Gérald SIROIS. Les maires de la vieille capitale. Québec, Société historique de Québec, 1980. 117 p.
  • s.a. Biographies canadiennes-françaises. Montréal, Raphaël Ouimet, 1937. 461 p.

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