Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

En 1823 à La Salle-de-Vihiers, en France, le curé Jean-Maurice Catroux et Rose Giet (soeur Marie) fondent les Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus, une congrégation religieuse vouée aux oeuvres enseignantes et charitables. Au début du XXe siècle, les lois restrictives envers les congrégations enseignantes poussent la communauté à s'installer en Amérique. Sous l'impulsion du supérieur des religieuses, le chanoine Louis Marchand, la congrégation s'implante aux États-Unis en 1904 et prend en charge une école à Newport, au Vermont, et une autre à Champlain, dans l'État de New York, l'année suivante. En 1907, Mgr Paul Larocque, évêque de Sherbrooke, et Charles-Édouard Milette, curé de la paroisse de Saint-Patrice à Magog, abordent les soeurs afin qu'elles tiennent une crèche à cet endroit pour les enfants des femmes qui travaillent à l'usine de textile. Heureuses de pouvoir essaimer au Canada, elles acceptent. Cinq d'entre elles, sous la direction de soeur Saint-Didier, inaugurent la première oeuvre canadienne le 1er octobre 1907.

Après avoir pris la direction des couvents de Magog et de Valcourt en 1909, les Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus implantent leur maison provinciale et leur noviciat à Sherbrooke, dans la maison Ives, en 1911. La congrégation prend alors rapidement de l'ampleur : en plus des postulantes qui se présentent au noviciat, une cinquantaine de soeurs françaises arrivent au Canada entre 1905 et 1914. Devant la croissance de ses effectifs, la communauté agrandit sa maison provinciale en 1913, en 1920 et entre 1928 et 1934, alors qu'une nouvelle aile et une chapelle sont construites. En l'espace de quelques années, la congrégation devient la principale communauté enseignante dans les écoles primaires de filles du diocèse de Sherbrooke. À partir de 1925, elle essaime dans d'autres régions de la province de Québec, notamment en Abitibi.

Confinées à travailler depuis leur arrivée dans des écoles faisant partie de commissions scolaires, les Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus implantent à Sherbrooke les seules institutions d'enseignement privées qu'elles posséderont. Outre une maternelle et un cours préclassique, elles fondent le scolasticat-école normale Saint-Sacrement (1937), l'école normale Notre-Dame du Sacré-Coeur (1942) et le collège du Sacré-Coeur (1945), premier établissement d'enseignement collégial féminin de la région. Innovatrices, les religieuses enseignent notamment au moyen de la Méthode dynamique de lecture, créée et mise en place au cours des années 1940 par soeur Renée-du-Saint-Sacrement (Antoinette Guinebretière).

En plus de leurs oeuvres d'enseignement, les soeurs s'engagent dans quelques établissements de soins de santé. En 1921, elles prennent en charge l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke, où elles ouvrent, en 1943, une école d'infirmières. La crèche de Magog, qui dans les faits sert plutôt d'orphelinat et d'asile, est transformée en hôpital en 1939, l'Hôpital La Providence. La communauté travaille dans des foyers pour personnes âgées en Estrie et dans des hôpitaux à Lebel-sur-Quévillon et Malartic. De plus, à partir de 1944, elle gère, à Sherbrooke, la Villa Notre-Dame de Beauvoir et un lieu de pèlerinage, le Sanctuaire du Sacré-Coeur de Beauvoir.

En 1960, la province canadienne compte plus de 580 soeurs au Québec, divisées dans une cinquantaine de maisons locales. Elle oeuvre comme missionnaire en Afrique (1935), au Brésil (1963) et à Tahiti (1972). À partir des années 1970, la croissance de la communauté s'essouffle et ses institutions scolaires sont étatisées. Les religieuses continuent malgré tout à enseigner dans les écoles publiques et à travailler en milieu hospitalier. Au début du XXIe siècle, les Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus, au nombre de 300, sont toujours présentes au Québec. Elles travaillent notamment en catéchèse, en animation de groupes de réflexion et à la Villa Notre-Dame de Beauvoir.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus. Les Filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus [En Ligne]. http://www.fcscj.net
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 3. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2005. 730 p.
  • s.a. Villa Notre-Dame, Beauvoir [En Ligne]. http://www.villanotredame.net/

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013