Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Murale (Instruments de la Passion)

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Autre(s) nom(s) :

  • Fresque

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • après 1678 – avant 1692 (Fabrication)
  • 1692 (Acquisition)
  • 2020 (Analyse de composition)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Beaux-arts > Peinture

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Événements associés (1)

Groupes associés (2)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Description

Murale peinte sur le mur de l'ancien choeur des Récollets, situé à l'arrière du mur où se trouve le retable de l'église Notre-Dame-des-Anges de l'Hôpital général de Québec. La murale est peinte à l'huile ou à la détrempe (colle) sur un badigeon de chaux appliqué sur des planches de pin embouvetées. Elle représente les instruments de la Passion du Christ, soit la bourse de Judas, la colonne de flagellation, la lance, l'éponge, l'échelle, le marteau et les pinces, accompagnés de l'inscription « Point de salut sans croix ».

L'analyse d'échantillons de peinture par le Centre de conservation du Québec en 2019 révèle que le pigment utilisé pour l'inscription est un sulfure de mercure, appelé vermillon. Le jaune est un ocre jaune composé d'oxyde de fer, d'aluminium et silice. À sa mise au jour, la murale était recouverte de plusieurs couches de badigeon de chaux puis d'une couche contenant un pigment appelé «blanc fixe», d'origine plus récente.

La murale est endommagée, le badigeon usé et lacunaire. Certaines planches sont fissurées et une portion du centre du support de la murale est amovible. La murale a également été percée de clous et de trous pour laisser passer des fils électriques. Pour la protéger, des portes ont été ajoutées afin de la dissimuler tout en la laissant accessible.

Numéro de l'objet :

  • Numéro d'accession : 2021.377.1-2

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Québec

Dimensions :

  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 218 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 121 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Peinture
  • Enduit

Inscription :

POINT DE SALUT SANS / CROIX

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Cette murale aurait été peinte pour orner les murs du choeur des Récollets, qu'ils ajoutèrent à l'arrière de leur chapelle en 1678-1679, au-dessus d'une sacristie. De cette pièce, située à l'arrière du retable, les Récollets « chantent les offices ». La murale reprend la symbolique de la Passion, par la représentation des instruments par lesquels le Christ a souffert. Cette symbolique est particulièrement chère à la famille religieuse des Franciscains, d'où les Récollets sont issus, puisque le fondateur de cet ordre en a subi les stigmates.

En 1692, Monseigneur Jean-Baptiste de La Croix de Saint-Vallier, deuxième évêque de Québec, achète le couvent des Récollets pour en faire un hôpital général. Il en confie l'administration aux religieuses augustines l'année suivante. Celles-ci firent murer les ouvertures entre l'ancien choeur des Récollets et le sanctuaire de l'église, lors d'importantes rénovations de celui-ci en 1697. L'ancien choeur des Récollets connut plusieurs changements de vocation et d'aménagement au fil des siècles, qu'il est difficile de retracer avec précision. Lorsque la murale fut redécouverte en 1982, elle était dissimulée sous des planches. Les éléments picturaux étaient eux-mêmes recouverts d'environ huit couches de badigeons à la chaux puis d'une couche contenant du « blanc fixe », pigment utilisé à partir de 1820 pour les premières peintures à bâtiments de l'ère industrielle.

En 1982, les Augustines procèdent à une importante restauration de leur église. Au cours des travaux, cette murale a été mise au jour, à la surprise générale. Afin d'obtenir une meilleure appréciation des motifs, les restaurateurs de l'époque ont mouillé et frotté le badigeon, qui a ainsi perdu sa cohésion par endroits. La murale a également été endommagée par son démontage. La peinture à l'huile ou détrempe sur badigeon de chaux en fait une oeuvre foncièrement fragile et sujette à se détériorer. La murale est maintenant dissimulée à l'arrière de portes de bois, sur le mur de l'ancien choeur des Récollets, aujourd'hui convertit en magasin de la Mère supérieure de la communauté des Augustines de l'Hôpital général de Québec.

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