Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tabernacle

Type :

Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Date :

  • 1743 (Production)
  • 1874 (Modification ou transformation de l'objet)
  • 2014 (Déménagement)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Meuble religieux > Meuble lié à l'Eucharistie

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Fait partie de :

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Patrimoine mobilier associé (2)

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Images

Description

L'ancien tabernacle du maître-autel de l'église Saint-Jean-Baptiste des Écureuils est une pièce de mobilier liturgique créée en 1743. Ce meuble en bois monochrome et doré mesure en tout 180 cm de hauteur, 184 cm de largeur et 55 cm de profondeur. Il compte deux gradins décorés de rinceaux. Une réserve eucharistique aux flancs bombés est logée au centre des gradins. Elle est bordée de panneaux à motifs floraux et fermée par une porte moulurée sur laquelle est représenté un Enfant Jésus portant les instruments de la Passion. À l'étage intermédiaire, la porte de l'armoire arbore deux anges en adoration, agenouillés sur des nuages de chaque côté d'un ostensoir. Des colonnettes cannelées à chapiteau corinthien soutiennent l'entablement d'un corps central couronné d'un fronton cintré brisé avec volutes rentrantes et de deux corps latéraux coiffés d'un fronton en ailerons. Une tête d'angelot est disposée au centre de chaque fronton. Deux reliquaires circulaires couronnent le meuble.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec

Dimensions :

  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 180 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 184 centimètre(s)
  • Profondeur (Mesurée / intégral) : 55 centimètre(s)

Matériaux :

  • Bois (Pin)
  • Peinture
  • Métal (Or)
  • Bois (Tilleul)
  • Bois (Noyer cendré)

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Doré
  • Peint
  • Sculpté

Représentation iconographique :

  • Anges agenouillés
  • Enfant Jésus
  • Instruments de la Passion
  • Nuages
  • Ostensoir
  • Têtes d'angelots
  • Végétaux

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le tabernacle est produit en 1743. Jean-Baptiste Frichet (1717 - 1774), le premier prêtre résidant de la paroisse Saint-Jean-Baptiste des Écureuils, en fait l'acquisition dans le but d'aménager une chapelle édifiée en 1739. Il commande ce meuble au sculpteur et menuisier Jean Valin (1691 - 1759) peu après son arrivée dans la paroisse à l'automne 1742.

Le tabernacle de Valin présente à l'origine une polychromie à l'huile rehaussée de dorure sur mixtion. Certains éléments peints en bleu de Prusse et en noir contrastent sur des fonds blancs. Moins dispendieuse qu'une dorure à la colle, cette finition permet de réduire les coûts de fabrication du tabernacle, qui représentent déjà une somme importante pour la jeune paroisse. Celle-ci échelonne ses paiements à Valin jusqu'en 1747.

La chapelle est démolie en 1785. Elle fait place à une église plus spacieuse dont la construction s'achève en 1789. Le tabernacle est alors réinstallé sur le maître-autel du nouveau lieu de culte.

De 1871 à 1874, l'église Saint-Jean-Baptiste subit d'importantes transformations. À cette occasion, le maître-autel est doté d'un nouveau tabernacle. L'ancien tabernacle est déplacé dans la sacristie, où il est installé entre deux confessionnaux après avoir été rétréci d'une quarantaine de centimètres pour pouvoir être logé dans cet espace restreint. Il perd ainsi deux cloisons qui assuraient la continuité entre son corps central et ses sections latérales, deux ailerons aux extrémités de ses ailes de même qu'une partie de ses gradins, ce qui brise la symétrie des frises sur ses prédelles. De plus, il est dépouillé d'un couronnement formé d'un dôme godronné reposant probablement sur un tambour percé de baies. Ce dôme est préservé en partie et replacé au sommet du meuble, mais son faîte est arasé pour recevoir une statue argentée de saint Jean-Baptiste vraisemblablement sculptée par Valin.

Devenue trop exigüe, l'église rénovée en 1874 est remplacée par le bâtiment actuel en 1927. La même année, le tabernacle est déplacé dans la sacristie aménagée sous le choeur de la nouvelle église.

À partir des années 2000, le tabernacle est exposé dans la nef de l'église. Il fait l'objet de réparations à la même époque.

L'église Saint-Jean-Baptiste des Écureuils, aujourd'hui Donnacona, est désacralisée en 2014. Depuis, le tabernacle se trouve dans l'église Sainte-Agnès de Donnacona.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BELISLE, Jean et John R. PORTER. La sculpture ancienne au Québec : trois siècles d'art religieux et profane. Montréal, Éditions de l'Homme, 1986. 503 p.
  • BOURQUE, Hélène et Paul LABRECQUE. Inventaire et évaluation patrimoniale des églises de la MRC de Portneuf : rapport d'expertise. Donnacona, Comité multisectoriel du patrimoine religieux de Portneuf, 2000. s.p.
  • GAUTHIER, Raymonde. Les tabernacles anciens du Québec des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1974. 112 p.
  • LAVALLÉE, Gérard. « Des oeuvres à la loupe : hypothèses et restitutions ». DEROME, Robert, dir. L’art ancien du Québec et Gérard Lavallée. Actes du colloque hommage tenu le 25 mars 2002. Montréal, Université du Québec à Montréal, 2005, p. 17-34.
  • MORISSET, Gérard. « Le sculpteur et ornementiste Jean Valin ». La Patrie (Montréal), 21 septembre 1952, p. 36-37.
  • PAYER, Claude et Daniel DROUIN. Les tabernacles du Québec des XVIIe et XVIIIe siècles. Québec, Les publications du Québec, 2016. 271 p.
  • VILLENEUVE, René. Du baroque au néo-classicisme. La sculpture au Québec. Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, 1997. 220 p.

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