Chien et pierre à fusil
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1690 (Naufrage)
- 1996‑08‑16 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Arme
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
Le chien et la pierre à fusil, fabriqués avant 1690, sont des composants d'une arme à feu. L'artéfact, qui est incomplet, mesure 5,0 cm de longueur, 6,4 cm de hauteur et 2,9 cm de largeur. Le chien de fusil comprend une partie fixe, le corps, et une partie mobile, la mâchoire supérieure, qui sont reliées entre elles par une vis de mâchoire. La mâchoire du chien retient une pierre à fusil. La pierre à fusil est en silex de couleur brun beige et une partie de sa mèche est cassée; elle est maintenue en place par une chape.
Provenance archéologique :
- DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 189
Site de provenance :
- Épave du Elizabeth and Mary
Contexte archéologique :
- Épave
Fonctions / usages :
Le chien et la pierre à fusil sont des composants du mécanisme de mise à feu du fusil, soit la platine à silex. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté sur la batterie de fer grâce à un ressort. Lorsque la pierre à fusil frappe la batterie, une étincelle tombe dans le bassinet contenant la poudre d'amorce qui la communique à la poudre dans le canon pour créer la décharge propulsant le projectile.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Forgé
- Percé
- Taillé
- Vissé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)
- Minéraux et inorganiques - matières premières (Silex)
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 6,4 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : entre 2,1 et 2,9 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 5 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de parties composantes :
2
Nom des parties composantes :
- Chien de fusil
- Pierre à fusil
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 8
- Numéro archéologique : DiDt-8-6M2-189
- Numéro Parcs Canada : 57M6M2-189
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-09-30 |
Informations historiques
Le chien et la pierre à fusil, fabriqués avant 1690, sont des éléments d'une arme à feu. Le chien et la pierre à fusil sont des composants du mécanisme de mise à feu du fusil, soit la platine à silex. Le chien de fusil comprend une partie fixe, le corps, et une partie mobile, la mâchoire supérieure, qui sont reliées entre elles par une vis de mâchoire. La mâchoire du chien retient une pierre à fusil.
La base du chien est manquante; la cassure est nette. La queue du chien, à son sommet, est aussi manquante. Le chien de fusil est relié à la détente de l'arme. Lorsque la détente est actionnée, le chien est projeté sur la batterie de fer grâce à un ressort. Lorsque la pierre à fusil frappe la batterie, une étincelle tombe dans le bassinet contenant la poudre d'amorce qui la communique à la poudre dans le canon pour créer la décharge propulsant le projectile.
La pierre à fusil est en silex et de type « sur éclat » et de couleur brun beige. Une partie de sa mèche est cassée, potentiellement à la suite de son usage sur une arme. Le talon de la pierre à fusil est maintenu en place dans les mâchoires du chien au moyen d'une chape, une plaquette repliée sur la pierre.
Au XVIIe siècle, il existe deux tailles pour les pierres en silex, sur éclat et sur lame; seule la France maitrise alors la technique sur lame. La pierre sur éclat est de qualité inférieure et dure moins longtemps. Une pierre à fusil peut être utilisée une dizaine de fois. Le soldat, comme le milicien, doit donc disposer d'une réserve.
Au XVIIe siècle, en Nouvelle-Angleterre, des fusils disposant de différents types de mécanismes de mise à feu sont utilisés : mécanisme de platine à mèche, mécanisme de platine à rouet et mécanisme de platine à silex. Tous ces types d'armes à feu se côtoient dans la campagne et dans les villages et, par le fait même, au sein de la milice puisque les hommes doivent fournir leurs propres armes. Toutefois, en 1677, la Cour générale de Plymouth adopte une loi bannissant les mécanismes à mèche, à cause des risques élevés d'incendie et leur manque de fiabilité. À la suite de ce décret, tous les mécanismes à mèche doivent être remplacés par des mécanismes de platine à silex.
Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le chien et la pierre à fusil font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils se trouvaient à bord du navire Elizabeth and Mary lorsque celui-ci a fait naufrage en 1690.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
DiDt-8 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- BLACKMORE, Howard L. British Military Firearms. Londres, H. Jenkins, 1961. 296 p.
- ELLIOT, Robert S. Matchlock to Machine Gun: The Firearms Collection of the New Brunswick Museum. Saint John, The New Brunswick Museum and Brunswick Press, 1981. 64 p.
- HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
- PETERSON, Harold L. « The Military Equipment of the Plymouth and Bay Colonies, 1620-1690 ». The New England Quarterly. Vol. 20, no 2 (1947), p. 197-208.