Fourreau et lame de baïonnette de type bouchon
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1690 (Naufrage)
- 1996‑08‑12 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
Le fourreau et la lame de baïonnette de type bouchon « Plug Bayonet », fabriqués avant 1690, sont des objets liés à la guerre. Le fourreau, fait d'une pièce de cuir découpée, mesure 31,5 cm de longueur et 4,2 cm de largeur. De forme allongée avec bout triangulaire, il est cousu au dos sur toute sa longueur. Une partie de la lame est toujours présente dans le fourreau.
Provenance archéologique :
- DiDt-8 > Opération 12 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 28
Site de provenance :
- Épave du Elizabeth and Mary
Contexte archéologique :
- Épave
Fonctions / usages :
Le fourreau de forme triangulaire allongée est une enveloppe destinée à recevoir la lame d'une arme blanche de même forme. Dans le présent cas, les dimensions semblent correspondre à celles d'une baïonnette de type bouchon.
Lieu de production :
- Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Cousu
- Forgé
- Taillé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages ferreux (Fer)
- Matières organiques - solides souples (Cuir)
Dimensions :
- Largeur (Mesurée / intégral) : 4,2 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 31,5 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
21
Numéro de l'objet :
- CARQ : 8
- Numéro archéologique : DiDt-8-12N2-28
- Numéro Parcs Canada : 57M12N2-28
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-09-30 |
Informations historiques
Le fourreau et la lame de baïonnette de type bouchon, fabriqués avant 1690, sont des objets liés à la guerre. Le fourreau, fait d'une pièce de cuir découpée pour épouser la forme de la lame, est cousu au dos sur toute sa longueur. Dans sa partie supérieure, un rang de trous d'aiguille indique qu'une autre pièce y était cousue. Il s'agit de la chape en métal, qui épouse le profil de la lame et qui protège le sommet du fourreau. La base du fourreau est ouverte; cette partie était fermée par une bouterolle en métal, qui est manquante. Une partie de la lame est toujours présente dans le fourreau. La lame est droite et de profil plat, ce qui l'associe à une baïonnette de type bouchon. Son bout est à pointe centrée.
Le fourreau de forme triangulaire est une enveloppe destinée à recevoir la lame d'une arme blanche de même forme. Dans le présent cas, les dimensions semblent correspondre à celles d'une baïonnette de type bouchon. La baïonnette est une arme blanche de guerre montée au bout du fusil et destinée au combat rapproché.
Cette arme doit peut-être son nom à Bayonne, une ville du Pays basque, région du sud-ouest de la France, et autrefois réputée pour sa coutellerie. La baïonnette est utilisée à la chasse depuis le XVIe siècle. Elle est composée d'une lame et d'un manche. Ce dernier est enfoncé dans le canon de l'arme à feu, qui devient ainsi un épieu servant à achever le gros gibier. Employée la première fois en 1647 à Ypres par l'armée française, la baïonnette à manche ou à bouchon permet de transformer les mousquetaires en piquiers une fois leur arme déchargée. La baïonnette de type bouchon peut aussi servir de dague, lors des combats corps à corps.
La baïonnette de type bouchon s'impose d'abord dans l'armée française en 1671, alors qu'elle ne fera partie de l'équipement règlementaire du fusilier anglais qu'en 1685. Peu pratique car, une fois fixée, elle empêche le soldat de recharger son arme et de tirer, elle est remplacée en 1689 par la baïonnette à douille, inventée par le marquis de Vauban, maréchal de France. L'Angleterre et l'Allemagne l'adopteront à leur tour une dizaine d'années plus tard.
Au moment de l'expédition du Elizabeth and Mary, la baïonnette est apparue depuis peu dans l'équipement militaire britannique. Ce fourreau de baïonnette pourrait être relié aux deux exemples de montures de baïonnette de la collection, qui portent les numéros DiDt-8-14N2-25 et DiDt-8-6N2-144.
Cet artéfact a été mis au jour en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du Elizabeth and Mary, un navire ayant fait naufrage en 1690 à Baie-Trinité après le siège de Québec par sir William Phips.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
Le fourreau et la lame de baïonnette de type bouchon font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils sont associés à l'épave du navire Elizabeth and Mary (1690), site sur lequel ils ont été trouvés lors des fouilles subaquatiques. De plus, ces objets sont rares sinon absents des collections archéologiques du Québec.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
DiDt-8 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- KELLY, James C. et Barbara Clark SMITH. Jamestown, Québec, Santa Fe : three North American beginnings. Washington, Smithsonian Books, 2007. 191 p.
- NORRIS, John. Fix Bayonets!. Barnsley, Pen & Sword Books Limited, 2016. 240 p.
- PETERSON, Harold L. « The Military Equipment of the Plymouth and Bay Colonies, 1620-1690 ». The New England Quarterly. Vol. 20, no 2 (1947), p. 197-208.