Épave du présumé Scotsman

L'épave est identifiée provisoirement au Scotsman, un navire en bois à deux mâts gréé en brick. D'une longueur de près de 25 mètres et d'une largeur de 7 mètres, l'épave est en élévation et repose sur sa quille. Sa coque en bois est recouverte de feuilles de cuivre et les échelles indiquant le tirant d'eau en chiffres romains sont visibles sur l'étrave et l'étambot. Plusieurs éléments structurels sont observables, mais le pont supérieur, les mâts et la proue ont été partiellement emportés. L'épave gît dans le fleuve Saint-Laurent, à une dizaine de kilomètres au large de la ville de Rimouski, par près de 30 mètres de profondeur.

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L'épave est probablement celle du brick Scotsman, un navire à voile en bois à deux mâts. Le Scotsman est construit en Écosse en 1834 par John Duncanson et sa coque de bois est recouverte de feuilles de cuivre de la compagnie Muntz Metal Company. Ce navire commercial est passé dans plusieurs ports à travers le monde, notamment à New York, Rio de Janeiro, Glasgow, Liverpool, Édimbourg et Montréal.

Le 20 novembre 1846, le Scotsman commandé par James Jameson fait route de Montréal à Liverpool avec une cargaison générale lorsqu'il est pris dans une tempête sur l'estuaire du Saint-Laurent, au large de Rimouski. Le navire heurte des rochers près de l'île du Bic et se met à dériver avant de sombrer. Le seul survivant des neuf membres d'équipage parvient à gagner l'île Saint-Barnabé, où il est secouru le lendemain matin par des habitants de Rimouski.

L'épave est localisée lors d'un sondage en 2002 par le Service hydrographique du Canada et elle est d'abord présumée être le vestige du Lina Gagné, une goélette qui a fait naufrage en 1938. La véritable épave du Lina Gagné est cependant découverte en 2013, donc deux autres navires naufragés en 1926 sont proposés comme candidats : le Garner et le Saguenay. Ces goélettes s'avèrent cependant trop récentes, car en recoupant les données récoltées en 2013, les données historiques et l'expertise d'artéfacts provenant de l'épave, une datation autour du milieu du XIXe siècle semble plus probable.

Les recherches se poursuivent et trois nouveaux candidats sont proposés, le Jane (1831), le James Seed (1874) et le Scotsman (1856). Des plongées supplémentaires en 2015 permettent de mettre la main sur un indice déterminant, soit une marque se trouvant sur une plaque de cuivre recouvrant la coque qui identifie la compagnie l'ayant fabriquée : « MUNTZ'S 24 ». Il s'agit de la Muntz Metal Company, fondée en 1829 et qui a obtenu son brevet de fabrication de ce type de plaque en 1832. En tenant compte de toutes les informations récoltées, c'est finalement l'hypothèse du Scotsman qui est retenue.

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