Épave du présumé Magnolia

L'épave de Pessamit est le vestige d'un grand voilier en bois dont la coque est recouverte de métal cuivreux. Elle est associé provisoirement au Magnolia, un navire battant pavillon norvégien ayant fait naufrage le 1er septembre 1893. Les vestiges émergeant par basse mer représentent le fond d'un navire, conservé sur presque toute sa longueur d'origine. L'étambot identifie l'arrière du navire alors que 52 mètres vers l'avant, une pièce prolongeant la carlingue pourrait être la base de l'étrave. L'épave a conservé la carlingue, les vaigres, les membrures, les bordages et l'étambot, mais aucun artéfact n'a été documenté. Le vestige de forme ovale est légèrement incliné sur son côté bâbord et gît à environ un kilomètre au large de Pessamit, à la confluence de la rivière Bersimis et du fleuve Saint-Laurent.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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L'identité de l'épave de Pessamit n'est pas authentifiée de manière certaine. Depuis longtemps connue des habitants de la communauté, elle est déclarée par l'un des membres du Groupe de Préservation des Vestiges Subaquatiques de la Manicouagan (GPVSM) à l'été 2015. Passionné d'aviation, c'est en survolant la côte qu'il repère une épave parmi les bancs de sable du delta de la rivière Betsiamites.

L'inventaire archéologique effectué par l'Université de Montréal, Archéo-Mamu et le GPVSM à l'été 2015 apporte de nouvelles informations. La taille des vestiges est alors estimée à 52 mètres de longueur et 10 mètres de largeur. Quelques éléments renvoient à une construction au XIXe siècle, comme la présence d'un doublage en alliage cuivreux sur la surface externe de la coque et de fixations en bois et en alliage cuivreux. Une recherche préliminaire a relevé des naufrages dans ce secteur au XIXe siècle : le Scotia (1830), l'Émilia (1836), le Joséphine (1843), l'Evergreen (1862) et enfin le Magnolia (1893).

En raison de ses caractéristiques historiques et architecturales, le Magnolia demeure le meilleur candidat connu pour l'identité de l'épave. Ce navire de type clipper, autrefois nommé Damascus, est construit par Walter Hood and Company en 1857 à Aberdeen, en Écosse. Il est exploité par l'Aberdeen Five Star Line, une entreprise britannique de transport fondée par George Thompson. Entre 1857 et 1880, le clipper effectue plusieurs voyages vers l'Australie pour revenir à Londres avec des chargements de laine, de coton ou encore d'arsenic. Le trois-mâts de 974 tonneaux est vendu, en 1881, à l'armateur norvégien C. J. Svendsen qui transforme le clipper en barque. Sa vocation commerciale et son utilisation pour le transport de marchandises persistent et, en 1891, le navire change une dernière fois de propriétaire lorsqu'un autre Norvégien, Gjersoe Andreas, s'en porte acquéreur. C'est le dernier exploitant du Magnolia jusqu'à son naufrage du 1er septembre 1893 à Pessamit, où le navire est déclaré une perte totale.

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