Statue (Sacré-Coeur)

La statue du Sacré-Coeur est une sculpture réalisée en 1950. L'oeuvre en marbre blanc, d'une hauteur de 157 cm, est la représentation d'un homme barbu. Posé sur une base carrée, le personnage se tient debout, un bras vers le bas avec la paume tournée vers l'avant, et l'autre bras replié, la main posée sur la poitrine. Il est vêtu d'une longue tunique et d'un manteau drapé reposant sur son épaule droite. Un coeur surmonté de flammes est représenté en saillie au centre de sa poitrine.

Ce bien est classé objet patrimonial. Il est associé à l'église Sainte-Amélie à Baie-Comeau, classée immeuble patrimonial, où il est conservé.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Classement	Objet patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2017-11-30 Prise d'effet : 2016-12-14
Statuts antérieurs Avis d'intention de classement, 2016-12-08

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La statue du Sacré-Coeur présente un intérêt patrimonial pour sa valeur artistique. Elle est réalisée en 1950 par le sculpteur italien Pasquale Sgandurra (1882-1956). Né à Syracuse, en Sicile, Sgandurra étudie à l'école d'art de cette ville de 1897 à 1900. Il commence sa carrière d'artiste dans sa ville natale, en plus d'y obtenir un poste de professeur. Il se spécialise rapidement en art religieux, continuant à faire aussi bien de la peinture que de la sculpture. C'est d'ailleurs la commande d'une grande toile pour le palais Vermexio à Syracuse qui lui donne les moyens financiers de partir étudier à l'Académie des beaux-arts de Florence, en 1904. Il y étudie jusqu'en 1908 et y fréquente plusieurs artistes, dont Guido Nincheri (1885-1973). Sgandurra s'établit définitivement à Florence en 1914, où il installe son atelier de sculpture et poursuit sa carrière de professeur à l'Académie. Sa réputation dépasse rapidement les frontières italiennes. Il contribue, entre autres, au décor de certaines églises montréalaises, notamment en raison des liens qu'il semble avoir conservés avec Nincheri, lequel a quitté l'Italie en 1914. Quatre oeuvres de Sgandurra s'ajoutent aussi au décor réalisé par Nincheri à l'église Sainte Amélie, à Baie-Comeau. La statue du Sacré-Coeur, produite à Florence en 1950, fait partie d'un ensemble comportant des représentations de sainte Anne et la Vierge, de saint Joseph et l'Enfant, ainsi que de la Vierge à l'Enfant. De dimensions et de rendus similaires, ces quatre sculptures s'intègrent harmonieusement à l'esthétique et au programme iconographique du décor de fresques et de vitraux de Nincheri.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2017.

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Les éléments caractéristiques de la statue du Sacré-Coeur liés à sa valeur artistique comprennent, notamment :
- son volume composé d'une base carrée soutenant la représentation d'un personnage masculin, ainsi que sa hauteur totale de 157 cm, soit presque grandeur nature;
- le matériau, soit le marbre blanc;
- la position du personnage se tenant debout, le bras gauche vers le bas avec la paume de la main tournée vers l'avant et le bras droit replié avec la main posée sur la poitrine;
- les autres caractéristiques du personnage, dont les cheveux longs légèrement ondulés, la barbe, la longue tunique laissant voir partiellement les pieds, le manteau drapé reposant sur l'épaule droite et la représentation d'un coeur surmonté de flammes sur la poitrine;
- la représentation réaliste de la physionomie et du drapé des vêtements;
- l'inscription « P. SGANDURRA_FLORENCE_1950 » sur une face latérale de la base.

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La statue du Sacré-Coeur est une oeuvre produite pour orner l'église Sainte-Amélie, à Baie-Comeau. Cette ville est fondée en 1937 par Robert Rutherford McCormick, président de la Quebec North Shore Company et éditeur du Chicago Tribune. La construction de la partie supérieure du lieu de culte s'amorce en 1939 et s'achève en 1940. L'église est dédiée à sainte Amélie en l'honneur d'Amy Irwin Adams, l'épouse de McCormick, décédée à cette époque. McCormick finance la décoration intérieure en mémoire de sa femme. Cette tâche est confiée à l'artiste Guido Nincheri (1885-1973), sur la proposition de l'architecte qui a conçu les plans de l'église, Gaston Gagnier (1906-1982).

Dans l'église de Baie-Comeau, de 1940 à 1945, Nincheri peint des fresques d'une superficie totale de 1500 mètres carrés. Divers éléments complètent le décor au fil du temps, entre autres des vitraux de Nincheri et un chemin de croix de Luigi Liparini, ainsi que quatre statues en marbre blanc du sculpteur italien Pasquale Sgandurra (1882-1956), dont le Sacré-Coeur.

Né à Syracuse, en Sicile, Sgandurra étudie à l'école d'art de cette ville de 1897 à 1900. Il commence sa carrière d'artiste dans sa ville natale, en plus d'y obtenir un poste de professeur. Sgandurra se spécialise rapidement en art religieux, continuant à faire aussi bien de la peinture que de la sculpture. C'est d'ailleurs la commande d'une grande toile pour le palais Vermexio à Syracuse qui lui donne les moyens financiers de partir étudier à l'Académie des beaux-arts de Florence, en 1904. Il y étudie jusqu'en 1908 et y fréquente plusieurs artistes, dont Guido Nincheri. Sgandurra s'établit définitivement à Florence en 1914, où il installe son atelier de sculpture et poursuit sa carrière de professeur à l'Académie. Sa réputation dépasse rapidement les frontières italiennes. Il contribue au décor de certaines églises québécoises, principalement montréalaises, notamment en raison des liens qu'il semble avoir conservés avec Nincheri, lequel a quitté l'Italie en 1914.
Les sculptures ornant l'église de Baie-Comeau ont été produites en 1948 et en 1950. Outre la statue du Sacré-Coeur, l'ensemble compte des représentations de la Vierge à l'Enfant, de sainte Anne et la Vierge, ainsi que de saint Joseph et l'Enfant, toutes presque grandeur nature.

La statue du Sacré-Coeur, tout comme les trois autres oeuvres de Sgandurra conservées dans l'église Sainte-Amélie, est classée en 2017. Le lieu de culte est classé au même moment.

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