Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Fragments de monture d'épée

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Fragments de poignée d'épée

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1690 (Naufrage)
  • 1995‑06‑14 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Arme

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Les fragments de monture d'épée, fabriqués avant 1690, sont liés à une arme blanche utilisée pour la guerre. Ces fragments en laiton sont au nombre de quatre et le plus long mesure 21,0 cm de longueur. La demi-coquille, faite d'un seul morceau, est munie du quillon et de la garde. De forme sphérique, le pommeau a un diamètre de 3,1 cm.

Provenance archéologique :

  • DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 2

Site de provenance :

  • Épave du Elizabeth and Mary

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

L'épée est une arme blanche de guerre utilisée au corps à corps. Associée aux officiers et aux aristocrates, l'épée de cour possède une longue lame fine et flexible. Elle sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Sa lame dispose souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Moulé
  • Percé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : 3,1 centimètre(s)
  • Épaisseur : 2,1 centimètre(s)
  • Largeur : 5 centimètre(s)
  • Longueur : 21 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

4

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 8
  • Numéro archéologique : DiDt-8-6M2-2
  • Numéro Parcs Canada : 57M6M2-2

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-09-30
 

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Informations historiques

Les fragments de monture d'épée sont liés à une arme blanche utilisée pour la guerre. Au nombre de quatre, ils sont fabriqués en laiton avant 1690. La demi-coquille, faite d'un seul morceau, est munie du quillon et de la garde. La fusée en laiton torsadé est percée d'une ouverture rectangulaire sur toute sa longueur afin de recevoir la soie de la lame. De forme sphérique, le pommeau est lui aussi percé d'une ouverture dans son axe vertical. Un autre trou est percé à la base du pommeau. Ce trou sert à recevoir l'extrémité de la garde, composée d'une seule branche.

Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand.

L'épée de cour, utilisée au corps à corps, est un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie. Ce type d'épée dispose d'une longue lame fine et flexible et est souvent muni d'une garde élaborée. Comme la rapière d'estoc, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Les lames de la rapière d'estoc et de l'épée de cour sont rarement affûtées. En revanche, elles disposent souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.

Ces fragments de monture d'épée ont été découverts en 1995 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et de rapières d'estoc en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches de rapières d'estoc et d'épées faits en laiton appartiennent plutôt aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les fragments de monture d'épée font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils appartenaient aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DiDt-8      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
    • BERNIER, Marc-André. « La guerre du golfe : étude nomothétique de la stratégie navale en Nouvelle-France à travers les épaves du golfe du Saint-Laurent ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 85-103.
    • BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.

    Multimédias disponibles en ligne :

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