Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Monture d'épée

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Poignée d'épée de cour

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1690 (Naufrage)
  • 1996‑08‑14 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Arme

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Description

La monture d'épée, fabriquée avant 1690, est liée à une arme blanche utilisée pour la guerre. Elle est faite en laiton et comprend le pommeau, la fusée, le quillon, l'écusson, deux pas-d'âne et la coquille. La monture d'épée mesure 15,6 cm de longueur, 7,8 cm de largeur et 5,6 cm de hauteur. Elle est décorée de motifs gravés de fleurs et de volutes d'inspiration baroque.

Provenance archéologique :

  • DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 39

Site de provenance :

  • Épave du Elizabeth and Mary

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

L'épée est une arme blanche de guerre utilisée au corps à corps. Associée aux officiers et aux aristocrates, l'épée de cour possède une longue lame fine et flexible. Elle sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Sa lame dispose souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Filigrané
  • Moulé
  • Percé
  • Taillé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages argentifères (Argent)
  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)
  • Métal - métaux et alliages cuivreux

Technique de décoration :

  • Gravé

Motif décoratif :

  • Floral
  • Végétal

Dimensions :

  • Hauteur : 5,6 centimètre(s)
  • Largeur : 7,8 centimètre(s)
  • Longueur : 15,6 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 8
  • Numéro archéologique : DiDt-8-6M2-39
  • Numéro Parcs Canada : 57M6M2-39

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-09-30
 

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Informations historiques

La monture d'épée est liée à une arme blanche utilisée pour la guerre. Elle est fabriquée en laiton avant 1690. Elle comprend le pommeau, la fusée, le quillon, l'écusson, deux pas-d'âne et la coquille. La fusée en bois est filigranée de fils d'argent. Le pommeau, l'écusson et la garde sont décorés de motifs gravés de fleurs et de volutes d'inspiration baroque (feuillage). La surface avant de la coquille comporte une ouverture destinée à recevoir la lame. Cette ouverture mesure 1,1 cm sur 0,7 cm, ce qui correspond aux dimensions de la lame. La coquille est en forme de « 8 ».

Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand.

L'épée de cour, utilisée au corps à corps, est un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée, ou fleuret d'escrime. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la toute fin du XVIIIe siècle. Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie. Ce type d'épée dispose d'une longue lame fine et flexible et est souvent muni d'une garde élaborée. Comme la rapière d'estoc, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire. Les lames de la rapière d'estoc et de l'épée de cour sont rarement affûtées. En revanche, elles disposent souvent d'une profonde gouttière pour faciliter l'écoulement du sang.

Cette monture d'épée a été découverte en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

La collection archéologique de référence du Québec comprend quelques exemples d'épées et de rapières d'estoc en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches de rapières d'estoc et d'épées faits en laiton appartiennent plutôt aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La monture d'épée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle appartenait aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DiDt-8      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
    • BERNIER, Marc-André. « La guerre du golfe : étude nomothétique de la stratégie navale en Nouvelle-France à travers les épaves du golfe du Saint-Laurent ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 85-103.
    • BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.

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