Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Vertèbre de morue

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Os de morue
  • Os de poisson

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1690 (Naufrage)
  • 1996‑08‑20 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Écofacts > Animaux

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La vertèbre de morue, datant d'avant 1690, est liée à l'alimentation. Cet os de poisson mesure 1,7 cm de diamètre, 1,5 cm de largeur et 4,3 cm de hauteur. Il comprend la vertèbre, l'épine neurale et la côte.

Provenance archéologique :

  • DiDt-8 > Opération 6 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 186

Site de provenance :

  • Épave du Elizabeth and Mary

Contexte archéologique :

  • Épave

Fonctions / usages :

La vertèbre de morue fait partie de la colonne vertébrale d'une morue, un poisson pêché à partir de la fin du XVe siècle au large de Terre-Neuve et destiné à la consommation humaine.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Os)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : 1,7 centimètre(s)
  • Hauteur : 4,3 centimètre(s)
  • Largeur : 1,5 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 8
  • Numéro archéologique : DiDt-8-6M2-186
  • Numéro Parcs Canada : 57M6M2-186

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-09-30
 

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Informations historiques

La vertèbre de morue est un os qui comprend la vertèbre, l'épine neurale et la côte. Elle fait partie de la colonne vertébrale d'une morue, un poisson consommé de façon croissante à partir de l'an 1000 de notre ère. Le développement des villes, l'augmentation de la population et le calendrier liturgique, qui compte près de 150 jours maigres au XVIIIe siècle, ont favorisé ce phénomène.

À partir de la fin du XVe siècle, le grand banc de Terre-Neuve attire des centaines d'équipages de pêcheurs en provenance de l'Angleterre, de la France, de l'Espagne, du Portugal et même de la Hollande. Séchée ou conservée dans la saumure, la morue devient rapidement un aliment essentiel pour nourrir une population européenne en pleine expansion. La morue fait également partie des aliments de base de la population de la Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle.

La morue est consommée selon deux modes de préparation : séchée ou verte. La morue séchée est d'abord étêtée et préparée en filet, puis salée et mise à sécher sur des échafauds de bois ou directement sur des galets. Ce type de préparation exige que les pêcheurs disposent d'installations saisonnières sur la côte. La morue verte est préparée à bord des navires, où elle est étêtée, vidée et découpée, puis mise en tonneau dans une saumure.

Cet écofact a été découvert en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

Cette vertèbre de morue peut être mise en relation avec les quelques hameçons qui ont aussi été mis au jour lors de fouilles réalisées sur le site de l'épave. Quelques mentions historiques indiquent également que l'équipage du « Elizabeth and Mary » a pris le temps de pêcher alors qu'il se dirigeait vers Québec.

Les restes osseux découverts sur les sites archéologiques de consommation de poisson permettent de distinguer les restes de morue fraîchement pêchée des restes de morue séchée ou verte. En effet, les os crâniens sont toujours absents des morues séchées ou vertes.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La vertèbre de morue fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne de l'alimentation de l'équipage du navire « Elizabeth and Mary ». La taille de la vertèbre semble dénoter la consommation de morue préparée plutôt que de morue fraîchement pêchée.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    DiDt-8      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • BARRETT, James H., Alison LOCKER, James MORRIS et David Clive ORTON. « Fish for the city: meta-analysis of archaeological cod remains and the growth of London's northern trade ». Antiquity. Vol. 88, no 340 (2014), p. 516-530.
    • DELMAS, Vincent et Brad LOEWEN. « The Basques in the Gulf of St. Lawrence and Adjacent Shores ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 36, no 2 (2012), p. 213-266.
    • POPE, Peter E. Fish into wine : the Newfoundland plantation in the seventeenth century. Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2004. 463 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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