Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Document (Lettre de Marie de l'Incarnation à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons)

Type :

Patrimoine mobilier (Patrimoine documentaire)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1670‑09‑12 (Production)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France
  • Patrimoine religieux

Classification :

  • Patrimoine documentaire > Objets de communication > Objet documentaire > Archives

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (2)

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Description

La lettre de Marie de l'Incarnation à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, est un document autographe daté du 12 septembre 1670. La lettre est écrite à l'encre ferrugineuse sur une feuille de papier chiffon de 23,5 cm de haut sur 34,5 cm de large présentant cinq plis verticaux, le pli central divisant le document en deux volets. Sur l'un des volets du recto sont inscrits le nom et l'adresse de la destinataire, la date et un post-scriptum. Ce volet comporte aussi une annotation indiquant la nature du document à des fins de classement en archives ainsi que le sceau à froid original. L'autre volet du recto présente le lieu et la date de rédaction, l'appel et le début de la lettre, qui se poursuit sur les deux volets du verso. La lettre est signée « Sr Marie De l incarnation » dans le coin inférieur droit du verso. Elle est conservée dans le fonds Marie-de-l'Incarnation des archives du monastère des Ursulines-de-Québec.

Ce bien est classé document patrimonial.

Numéro de l'objet :

  • Cote : 3/1,1,2,1,1,1

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Dimensions :

  • Hauteur : 23,5 centimètre(s)
  • Longueur : 34,5 centimètre(s)

Langue :

  • Français

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Document patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2018-04-12
Prise d'effet : 2017-05-31

Statuts antérieurs

  • Avis d'intention de classement, 2017-04-27
  • Proposition de statut national, 2015-06-08
 

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Valeur patrimoniale

La lettre de Marie de l'Incarnation à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec son auteure, Marie Guyart (1599-1672), fondatrice et première supérieure du monastère des Ursulines de Québec. Cette dernière manifeste un intérêt précoce pour la vie religieuse, mais est poussée au mariage par ses parents. Veuve dès 1619, elle se retire chez son père avec son fils. En 1631, elle entre au noviciat des Ursulines de Tours, sa ville natale, et deux ans plus tard, prend le nom de Marie de l'Incarnation lorsqu'elle prononce ses voeux perpétuels. Portée par un élan missionnaire, elle s'embarque pour la Nouvelle-France en 1639 et jette les bases de son ordre dans cette colonie avec le soutien de Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie (1603-1671). Au cours des décennies suivantes, Marie de l'Incarnation assume notamment les fonctions de supérieure, de dépositaire, d'assistante et de maîtresse des novices. Elle participe aussi au développement de la Nouvelle-France en conseillant les gouverneurs, les intendants et les notables relativement à certains problèmes séculiers. Au cours de sa vie, Marie de l'Incarnation écrit de très nombreuses lettres à son fils, à des membres de sa famille, à des supérieurs d'institutions religieuses et à des représentants de l'autorité civile. Malgré l'ampleur de sa production épistolaire, évaluée à un total de 10 000 à 13 000 lettres, seulement treize lettres écrites de sa main subsisteraient aujourd'hui dans le monde. Cinq d'entre elles, dont la lettre à Cécile de Saint-Joseph, sont conservées aux archives du monastère des Ursulines de Québec. Ce sont les seules qui sont archivées au Québec et au Canada. Ces lettres comptent aussi parmi les rares biens mobiliers que l'on peut directement associer à Marie Guyart, dite Marie de l'Incarnation, une des pionnières de l'enseignement féminin en territoire québécois, ainsi qu'à l'époque de la fondation du monastère. Ce document a été offert aux Ursulines de Québec par les Ursulines de Mons, en France, au cours des années 1980, à la suite de la béatification de Marie de l'Incarnation.

La lettre de Marie de l'Incarnation à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur historique en raison de son importance documentaire. Cette lettre, comme les autres qui ont été conservées, laisse voir l'étendue du réseau de correspondants qu'entretenait Marie Guyart, réseau qui comprenait notamment des membres de son ordre. En remerciant la supérieure du couvent de Mons de ses cadeaux, la femme laisse entrevoir un processus d'échange dans lequel elle transmettait de l'information au sujet de la progression de la foi dans la colonie contre une aide matérielle envoyée d'Europe. La lettre témoigne donc de l'entraide entre les communautés de l'ordre, essentielle pour la survie de la jeune institution à Québec. Cette lettre, écrite en 1670, rappelle aussi les différentes fonctions occupées par Marie de l'Incarnation, puisque cette dernière mentionne dans un post-scriptum le fait qu'elle n'est plus supérieure, mais plutôt assistante et maîtresse des professes et des novices. Elle donne aussi des informations sur les activités de la communauté à Québec, notamment en évoquant l'enseignement prodigué par les Ursulines à des membres de trois nations différentes. Les nouvelles du pays ont aussi une place dans le document, par exemple la mention du décès d'un jésuite. Cette lettre, tout comme les quatre autres conservées dans les archives du monastère, constitue donc une pièce significative dans l'histoire de la Nouvelle-France.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2018.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de la lettre de Marie de l'Incarnation à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, liés à sa valeur historique comprennent, notamment :
- la feuille de papier chiffon de 23,5 cm de haut sur 34,5 cm de large présentant cinq plis verticaux, le pli central divisant le document en deux volets;
- le sceau à froid;
- l'encre ferrugineuse des inscriptions;
- les inscriptions sur l'un des volets du recto, dont le nom et l'adresse de la destinataire, la date « 12 7bre 1670 », un post-scriptum de sept lignes et une annotation indiquant la nature du document à des fins de classement en archives;
- les inscriptions sur l'autre volet du recto, dont le lieu et la date de rédaction (« de ntre Monastère de québec/le 12 sepbre 1670 ») dans le coin supérieur droit, l'appel et le début de la lettre en un seul bloc de texte laissant une marge à gauche uniquement;
- les inscriptions sur le premier volet du verso, dont la suite de la lettre en un seul bloc de texte, sans marges;
- les inscriptions sur le second volet du verso, dont la fin de la lettre en un seul bloc de texte avec une marge à gauche uniquement, suivie de la salutation et de la signature « Sr Marie De l incarnation » dans le coin inférieur droit.

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Informations historiques

Cette lettre adressée à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, a été écrite par Marie Guyart (1599-1672). Née à Tours, en France, dans une famille de commerçants, Marie Guyart manifeste un intérêt précoce pour la vie religieuse. Elle est toutefois poussée au mariage par ses parents et épouse en 1617 Claude Martin, maître ouvrier en soie. De cette union naît un fils, nommé aussi Claude Martin. Veuve dès la fin de l'année 1619, Marie Guyart se retire chez son père avec son fils. Au cours des années 1620, elle s'occupe de l'entreprise de son beau-frère, mais, en 1631, elle confie son fils à sa soeur et entre au noviciat des Ursulines de Tours. Elle prononce ses voeux en 1633 et prend le nom de Marie de l'Incarnation.

Portée par un élan missionnaire et encouragée par celle qui deviendra la bienfaitrice des Ursulines de Québec, Marie-Madeleine de Chauvigny de La Peltrie (1603-1671), elle s'embarque en 1639 pour la Nouvelle-France avec deux autres ursulines et fonde un monastère à Québec. Au cours des décennies suivantes, Marie de l'Incarnation assume notamment les fonctions de supérieure, de dépositaire, d'assistante et de maîtresse des novices. Par ailleurs, elle prend part à la reconstruction du monastère, à la suite de l'incendie de 1650. Également femme d'affaires, elle signe des contrats et participe au développement économique de la Nouvelle-France. Elle conseille aussi les gouverneurs, les intendants et les notables relativement à certains problèmes séculiers.

Au cours de sa vie, Marie de l'Incarnation écrit de très nombreuses lettres à son fils, à des membres de sa famille, à des représentants de l'autorité civile et à des supérieurs d'institutions religieuses, notamment cette lettre datée du 12 septembre 1670 et envoyée à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, en France, dans laquelle Marie de l'Incarnation décrit les activités de la communauté de Québec et donne d'autres nouvelles du pays. Cependant, une infime partie de ces milliers de documents a été conservée.

Cette lettre est conservée dans les archives des Ursulines de Mons, avec trois autres lettres écrites par la religieuse, jusque dans les années 1980. Elle est alors offerte par la communauté de Mons aux Ursulines de Québec, à la suite de la béatification de Marie de l'Incarnation.

À partir du début de l'année 2015, des recherches sont entreprises pour rassembler tous les biens mobiliers directement liés à la fondatrice du monastère, canonisée l'année précédente.

La lettre de Marie de l'Incarnation à Cécile de Saint-Joseph, supérieure des Ursulines de Mons, est classée en 2018, en même temps que les quatre autres lettres de Marie de l'Incarnation conservées dans les archives du monastère.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • La Cité

Adresse :

  • 18, rue Donnacona

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Références

Notices bibliographiques :

  • OURY, Guy-Marie. Marie de l'Incarnation (1599-1672), Correspondance. Solesmes, Abbaye Saint-Pierre, 1985. 1071 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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