Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Maison James-Edward-Major

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Church Home
  • Erin Cottage
  • Résidence Fulford

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1859 (Construction)

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (6)

Images

Description

La maison James-Edward-Major est une ancienne résidence bourgeoise construite en 1859. Le bâtiment en brique, doté d'une fondation en pierre, présente un plan carré, une élévation de trois étages et un toit en fausse mansarde percé de lucarnes à fronton. Une galerie couverte ceinture le bâtiment sur trois côtés. Elle est supportée par de larges consoles et des piliers en bois ouvragés. Un balcon est aménagé sur le toit de la galerie. Deux annexes en brique, construites respectivement en 1910 et 1957, sont érigées de part et d'autre de la maison.

La maison James-Edward Major est implantée en léger retrait de la voie publique Le tracé originel de l'ancienne entrée en demi-cercle est encore lisible derrière la grille qui sépare le terrain de la rue.

La maison James-Edward-Major est située dans l'arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal.

La maison se trouve dans l'aire de protection de la chapelle de l'Invention-de-la-Sainte-Croix.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Avis d'intention de classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 2022-08-25

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2021-12-22
 
Délimitation Situé dans une aire de protection Ministre de la Culture et des Communications

Transfert de responsabilité

  • Exercice de certains pouvoirs par la municipalité (Montréal), 2017-09-21
    Prise d'effet : 2018-09-21
 

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Valeur patrimoniale

La maison James-Edward-Major présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cette résidence est construite en 1859 pour James Edward Major, un immigrant irlandais qui s'établit à Montréal et qui connaît un succès professionnel à titre d'inspecteur de potasse. La maison témoigne du développement d'un quartier suburbain de Montréal au cours de la seconde moitié du XIXe siècle par la bourgeoisie moyenne. À partir de 1890, la résidence accueille la Ladies' Aid Society, fondée en 1855 par Mary Drummond Fulford, épouse du premier évêque anglican de Montréal. Cette société est destinée à l'hébergement des femmes célibataires immigrantes. Au fil du temps, sa mission évolue vers l'accueil de femmes âgées autonomes ou en perte d'autonomie, et est maintenue avec le soutien de la communauté anglophone et du diocèse anglican jusqu'en 2021. La maison a ainsi été occupée par une oeuvre caritative pendant près de 130 ans.

La maison James-Edward-Major présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Cette demeure en brique est érigée d'après les plans de l'architecte Thomas Seaton Scott. Elle est notamment caractérisée par sa toiture en fausse mansarde recouverte de bardeaux d'ardoise. Son imposante galerie, supportée par de grandes consoles et des piliers ouvragés en bois, témoigne de l'influence de l'architecture pittoresque. L'implantation de la maison en retrait par rapport à la voie publique et la clôture en fer forgé qui borde la propriété en façade sont caractéristiques des résidences bourgeoises érigées en milieu urbain. Malgré le changement d'usage, l'intérieur de la résidence conserve aussi des éléments d'intérêt. Le vestibule et les pièces attenantes, correspondant au salon et au bureau de la maison d'origine, sont des espaces représentatifs des intérieurs des résidences bourgeoises de la seconde moitié du XIXe siècle. Ils occupent la partie avant du rez-de-chaussée, réservée aux pièces d'apparat, et possèdent plusieurs éléments décoratifs et architecturaux, dont des lambris à caissons, un manteau de cheminée en marbre blanc ainsi qu'un escalier à balustres.

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Informations historiques

La maison James-Edward-Major est une résidence bourgeoise construite en 1859 sur un lot faisant autrefois partie de la ferme Mackenzie.

En 1845, la succession de l'explorateur Alexander Mackenzie (1764-1820) vend deux lots d'une terre située au pied du mont Royal, au nord de la rue Dorchester, le long d'une route qui mène au chemin de la Côte-des-Neiges. C'est sir George Simpson (vers 1792-1860), gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui s'en porte acquéreur. Il revend presque aussitôt les terrains situés sur la future rue Guy à James Edward Major (1811-1886), un inspecteur de potasse originaire d'Irlande. En 1859, Major fait construire une maison de campagne de trois étages en brique, dessinée par l'architecte Thomas Seaton Scott (1826-1895). La résidence est alors connue sous le nom d'Erin Cottage.

En 1855, Mary Drummond Fulford (1793-1873), épouse du premier évêque anglican de Montréal, fonde le Church Home sur la rue Saint-Dominique. Il s'agit d'un foyer pour une clientèle féminine, anglophone et plutôt jeune : immigrantes, enseignantes et gouvernantes célibataires ou convalescentes. Le retour de la veuve Fulford en Angleterre, en 1868, ainsi que les difficultés financières amènent le nouvel évêque, Ashton Oxenden (1808-1892), à faire du Church Home une oeuvre diocésaine.

À la fin des années 1880, le Church Home se cherche un nouveau domicile mieux adapté à sa mission, soit une résidence spacieuse entourée de verdure afin de permettre aux bénéficiaires de profiter du grand air. Le Church Home achète ainsi la maison Major et ses étables le 7 août 1890. Le nouvel emplacement est situé face à la maison mère des Soeurs Grises de Montréal. Lors de la bénédiction des lieux au mois de septembre, l'évêque William Bennett Bond (1815-1906) décrit le Church Home comme un « foyer heureux » pour des femmes dans le besoin, que ce soit à cause d'un handicap, d'un deuil ou de leur âge avancé.

Dès cette époque, le Church Home est soutenu par une campagne de financement annuelle et l'apport du diocèse. Des dons ponctuels s'ajoutent à ces revenus. C'est d'ailleurs une donation testamentaire substantielle d'un bienfaiteur britannique décédé en 1884, Henry O. Andrews, qui permet l'achat de la maison Major en 1890. En 1896, le Church Home achète un lot voisin pour étendre son terrain. Le foyer s'agrandit en 1910 pour loger un total de 30 bénéficiaires et améliorer les services. Une autre annexe, construite en 1957, permet d'ajouter une dizaine de logeuses.

Le Church Home se veut une résidence pour femmes autonomes. Au fil des ans, les pensionnaires sont de plus en plus âgées. Dans les années 1970, elles ont entre 60 et 80 ans, alors qu'à la fin des années 1990 la moyenne d'âge dépasse 90 ans. La durée des séjours diminue et les bénéficiaires nécessitent davantage de soins et de services. Le Church Home devient la Résidence Fulford en 1982.

La résidence pour femmes âgées ferme ses portes en juin 2021.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montréal

MRC :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Arrondissement municipal :

  • Ville-Marie

Adresse :

  • 1221, rue Guy

Désignation cadastrale :

  • Lot 1 066 174

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