Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Monument de l'honorable R. E. Caron

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Monument de René-Édouard Caron

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1876 – (Installation)

Thématique :

  • Patrimoine funéraire

Usage :

  • Services et institutions (Monuments funéraires)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

Le monument familial du maire de Québec René-Édouard Caron se distingue des autres monuments environnants. Il s'agit d'une pierre tumulaire verticale comprenant un obélisque d'envergure en granit rose saumon entouré de neuf petites stèles individuelles de la même couleur. Quatre des petites stèles individuelles sont en hémicycle, quatre autres sont plutôt carrées et la forme de la neuvième est difficile à identifier parce qu'elle est couchée par terre. Les noms inscrits sur chaque petite stèle le sont aussi sur le monument principal. Apparemment de même dimension que les huit autres, l'une des petites stèles mesure 29,5 cm de hauteur au centre, 25,5 cm de largeur et 13 cm d'épaisseur. Selon LABBÉ (2008 : 345), ce monument s'inspirerait du style néoclassique.

Ce monument tout en granit se distingue par des alternances de couleur et de texture : granit gris non poli pour le socle inférieur, granit gris rosé poli pour les deux autres socles, granit saumon poli pour l'obélisque, granit saumon poli pour quatre petites stèles, granit gris rosé poli pour quatre autres petites stèles. Sur la face principale de l'obélisque, au bas à droite, on trouve des armoiries avec une bande de fleurs de lys en oblique et une devise avec 26 caractères illisibles. Au haut de l'obélisque, avant d'atteindre la pointe pyramidale, sur les quatre faces apparaît un motif de croix latine nue qui ressort du granit non poli. Sur la petite stèle individuelle de R. E. Caron, la toute petite fleur de lys gravée en bas-relief est du même style que celles qui sont sur les armoiries.

Éléments architecturaux :

  • Armoiries
  • Bas-relief

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Selon LABBÉ (2008 : 400), devant ce monument, l'image « de la pérennité de la cellule familiale se perçoit non seulement par les inscriptions mais aussi par la forme. L'agencement de [...] stèles individuelles dédiées aux membres du lignage entourant l'obélisque central constitue en soi "un micro-cimetière familial". »

Les armoiries contenant des fleurs de lys et la devise incrustées dans le monument funéraire sont celles de René-Édouard Caron à titre de deuxième lieutenant-gouverneur du Québec. Les armoiries et la devise sont illustrées en couleur dans LEMIEUX et al. (2005 : 71). La devise illisible sur le monument, qui fait partie des armoiries, est la suivante: Suaviter in modo, fortiter in re, Douceur dans la manière, fermeté dans l'action. On peut observer les armoiries de René-Édouard Caron au-dessus de la porte d'entrée de la façade de l'édifice du Parlement de Québec sur la Grande Allée (LEMIEUX, 2005: 345).

Selon LEMIEUX et al. (2005: 72), les pairs de René-Édouard Caron « l'élisent à la mairie en remplacement d'Elzéar Bédard. Au cours de son mandat, en 1834, le choléra fera plus de 2,000 morts à Québec. On raconte que le maire, ne craignant nullement de s'exposer personnellement à la maladie, convoque alors des assemblées publiques afin d'informer la population et d'empêcher la propagation de l'épidémie. »

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 110), « Parallèlement à sa fonction de maire de Québec (1834-1837 et 1840-1846), il cumulera les fonctions de député (1834-1836) de la Haute-Ville de Québec à l'Assemblée législative du Bas-Canada et de conseiller législatif (1837-1838 et 1841-1853) dont les dix dernières années à titre de président. Il sera également membre du cabinet LaFontaine-Baldwyn (1848-1849) et de celui de Hincks-Morin (1851-1853). Juge à la Cour supérieure (1853-1873), il sera aussi lieutenant-gouverneur de la province de Québec (1873-1876) et l'un des codificateurs de la loi civile du Bas-Canada nommé par la suite Province de Québec. »

Selon LEBEL (1997 : 237-238), Marie-Joséphine Caron, fille de René-Édouard Caron, épousa le juge Jean-Thomas Taschereau. Leur fils, le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau, naquit au 26, rue Saint-Louis, à Québec dans la Maison Taschereau, devenue en 1956 le restaurant Le Continental.

Selon LEMIEUX et al. (2005 : 75), « La santé du lieutenant-gouverneur périclite vers la fin de 1876. [...] Caron meurt en fonction le 13 décembre et sera inhumé dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont, à Sainte-Foy, le 18 décembre. À l'occasion des obsèques, L'Événement indique que l'homme était très apprécié, car "en dépit du temps affreux qu'il faisait [...] et qui a duré toute la journée, il y a eu foule aux funérailles du lieutenant-gouverneur". La Minerve rapporte pour sa part que les drapeaux des principaux édifices publics sont en berne tant à Québec qu'à Ottawa. »

Présence toponymique

Selon LEMIEUX et al. (2005: 77), les endroits suivants ont été nommés en son honneur : canton Caron, Saguenay-Lac-Saint-Jean; rue Caron, Québec; rue Caron, Sherbrooke.

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 110), « le nom de ce grand magistrat identifie un canton situé au sud-est du lac Saint-Jean. [...] La personne ici honorée pour désigner ce canton est l'avocat et homme politique René-Édouard Caron (1800-1876), originaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Selon le site internet de la Ville de Québec, la rue Caron, dans le quartier Saint-Roch de l'arrondissement La Cité-Limoilou, a été nommée vers 1842 en son honneur. »

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • Québec

Municipalité :

  • Québec

Arrondissement municipal :

  • Sainte-Foy - Sillery

Adresse :

  • avenue Chapdelaine

Localisation informelle :

À l'entrée, tourner à droite sur l'avenue de la Forêt, le monument se trouve sur la droite, avant de traverser le petit pont, en face du monument de Juchereau-Duchesnay.

Latitude :

  • 46° 47' 29.5"

Longitude :

  • -71° 16' 35.4"

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BOUCHARD, René et Bernard GENEST. « Grammaire décorative des croix de fer artisanales ». BRAULT, François et Jean SIMARD. Cimetières : patrimoine pour les vivants. Québec, Éditions GID, 2008, p. 300-329.
  • Commission de toponymie du Québec. Commission de toponymie [En Ligne]. http://www.toponymie.gouv.qc.ca
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec: de 1534 à nos jours: répertoire de noms propres. Montréal, Stanké, 2001. 1861 p.
  • Dictionnaire biographique du Canada et Huia G. RYDER. Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, Jean de, [En Ligne]. http://biographi.ca/
  • LABBÉ, Thérèse. « L'objet funéraire et son langage ». BRAULT, François et Jean SIMARD. Cimetières : patrimoine pour les vivants. Québec, Éditions GID, 2008, p. 331-413.
  • Ville de Québec. Répertoire des toponymes [En Ligne]. http://www.ville.quebec.qc.ca/
  • Ville de Québec. Site officiel de la Ville de Québec [En Ligne]. http://www.ville.quebec.qc.ca

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