Monument Clermont

Odila Doré est décédée au retour d'un pèlerinage à Rome avec 50 autres pèlerins québécois, lors d'un voyage entourant la béatification de Marguerite Bourgeoys le 13 novembre 1950, dans l'écrasement de l'avion Pèlerin canadien sur le mont Obiou en France. Son monument est situé dans un lot familial. À l'entrée du lot, il y a une plaque au sol sur laquelle est écrit CLERMONT. À l'arrière, se dresse le monument familial de la famille Clermont. Il est composé d'un grand socle en granit gris, mesurant 199 cm de largeur, 46 cm de longueur et 18 cm de hauteur, sur lequel reposent deux stèles identiques en granit vert, sauf que la courbe de la stèle de gauche s'élève vers la droite et la courbe de la stèle de droite s'élève vers la gauche, de telle sorte que les fleurs qui y sont incrustées semblent se rejoindre au centre. Chaque stèle est ornée de la même fleur. Deux fines rainures suivent la ligne de chaque stèle.

Au centre des deux stèles est installée une statue représentant une femme qui pleure, les mains couvrant son visage. Elle est assise, les coudes sur les genoux. Son diadème est fait de roses. Sa tunique ceinturée ressemble à celle de Marguerite Bourgeoys dans les débuts de la colonie. Cette pleureuse est drapée jusqu'aux pieds. Une mante triangulaire ornée de roses couvre ses épaules. Il y a une pince et une masse à ses pieds et elle porte une lourde chaîne au cou.

Selon France Rémillard, la statue de la pleureuse et son socle monolithique sont en marbre et les deux autres socles sur lesquels elle est montée sont en granit, l'un en granit scié, l'autre en granit taillé à l'antique.

Selon LABBÉ (2008 : 360), cette statue représente « une Notre-Dame de la Salette assise [...] en pleureuse et ses mains appuyées sur ses genoux voilent son visage éploré. Couronnée d'un diadème, elle est accompagnée d'une pince et d'une masse, instruments de la Passion. Le pathétisme de la scène alimente le désir d'exorciser une mort inattendue, celle d'Odila Doré, décédée en 1950 dans l'écrasement du Pèlerin canadien [...] au retour d'un pèlerinage à Rome, point culminant du voyage entourant la béatification de Marguerite Bourgeoys. Elle fut probablement inhumée au cimetière de la Salette-Fallavaux, dans la section réservée aux accidentés de l'Obiou, tout comme les 50 autres québécois décédés par la même occasion. »

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Selon Thérèse Labbé (2008 : 360), « Le pathétisme de la scène alimente le désir d'exorciser une mort inattendue, celle d'Odila Doré, décédée en 1950 dans l'écrasement du Pèlerin sur le mont Obiou en France au retour d'un pèlerinage à Rome, point culminant du voyage entourant la béatification de Marguerite Bourgeoys. Elle fut probablement inhumée au cimetière de la Salette-Fallavaux, dans la section réservée aux accidentés de l'Obiou, tout comme les 50 autres québécois décédés par la même occasion. »

La mort de pèlerins de retour de Rome a alimenté différents romans dont celui de Louis-Edmond Hamelin, L'Obiou. Entre Dieu et Diable et celui de Vincent Desbrières, Crash à l'Obiou. Par ailleurs, une commémoration grandiose a eu lieu entre Québécois et Français à l'Obiou en 2010, 60 ans après l'événement qui a marqué l'imaginaire populaire en 1950.

Présence toponymique

Selon la COMMISSION DE TOPONYMIE DU QUÉBEC (1996 : 496), le Lac Obiou est dans la réserve faunique La Vérendrye. « On lui a donné, en 1973, le nom Obiou qui est celui du massif calcaire le plus élevé des Préalpes françaises du Sud. [...] Le 13 novembre 1950, un avion s'est écrasé sur cette montagne, entraînant dans la mort 58 personnes qui revenaient de Rome et dont 51 étaient des pèlerins dans le cadre de l'Année sainte, la plupart provenant du diocèse de Québec. Afin de commémorer ce tragique accident, une chapelle fut érigée à 25 km du lieu de la tragédie à La Salette-Fallavaux. » Selon le site internet de la Ville de Québec, l'avenue de l'Obiou dans l'arrondissement de Beauport rappelle la tragédie et la rue de La Salette dans l'arrondissement de Charlesbourg évoque le nom de La Salette-Fallavaux qui abrite un cimetière où sont enterrés les pèlerins qui ont péri dans l'écrasement de l'avion.

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