Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Secteur du phare de Pointe-au-Père

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

Municipalité :

  • Rimouski

Thématique :

  • Patrimoine maritime et fluvial

Usage :

  • Transport, communication et services publics (Aides fixes à la navigation > Aides lumineuses (phares))

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (5)

Plaques commémoratives associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le secteur du phare de Pointe-au-Père a été établi en 1859. Il se compose actuellement du phare historique en béton armé, d'une nouvelle structure à claire-voie, de deux résidences (une pour le gardien et une pour son assistant), d'un abri pour le criard de brume, d'un garage, d'un réservoir, de deux petits hangars préfabriqués et d'un bâtiment d'automatisation.

Bien avant la construction du premier phare, les pilotes utilisaient le site du phare de Pointe-au-Père pour offrir leurs services aux navigateurs. La construction du premier phare de Pointe-au-Père, en raison des fréquents épisodes de brouillard, en 1859 est d'ailleurs attribuable à la présence en ces lieux de pilotes employés par la Montreal Ocean Steamship Company. Ce phare, construit en bois et comprenant une tour octogonale sur une maison ainsi qu'un un appareil optique catoptrique, fut détruit par le feu en 1867 et remplacé aussitôt par un deuxième phare, semblable à son prédécesseur.

En 1909, la station-phare a été choisie pour devenir l'une des 14 stations à profiter du programme d'amélioration du système de navigation sur le fleuve Saint-Laurent, du détroit de Belle-Isle jusqu'à Pointe-au-Père : un troisième phare, cette fois en béton armé, a alors remplacé le phare de bois. Il s'agit d'un phare de jalonnement des côtes de deuxième ordre. Il se compose d'une tour centrale de forme octogonale, renforcé par huit arcs-boutants. Haute de 30 mètres (98,4 pieds), la tour supporte une lanterne circulaire en métal : celle-ci abrite un appareil optique dioptrique de troisième ordre, qui projette sa lumière à plus de 30 kilomètres sur le fleuve.

Les phares de Pointe-au-Père et le phare de l'escarpement Bagot sont les seuls au Québec à être dotés d'arcs-boutants. Les plans ont été signés par Louis Fernand Henri Miffonis, et William P. Anderson, ingénieur en chef du département de la Marine et des pêcheries du Canada, en a supervisé la construction. En 1980, le phare a nécessité des travaux de consolidation de la structure; une couche additionnelle de 5 cm de béton fut projetée sur les parois internes et externes de la tour.

À l'est du phare historique en béton armé se dresse aujourd'hui un quatrième phare, construit en 1975 sur le modèle alors typique d'une structure à claire-voie, et qui découle de l'automatisation de la station-phare.

On retrouve également sur le site l'abri du criard de brume, qui témoigne des expérimentations menées sur les signaux sonores et qui constitue désormais la plus vieille structure de la station (1903). Ce bâtiment a été restauré en 1994; malgré l'enlèvement des équipements, peu de transformations ont été apportées depuis 1972.

Construite en 1909, l'ancienne maison de l'ingénieur des signaux de brume a logé le gardien du phare de 1918 à 1956, puis l'assistant du gardien de 1956 à 1980. La deuxième maison, construite en 1956, a abrité le gardien du phare jusqu'en 1988. Ce bâtiment est aujourd'hui transformé en boutique de souvenirs et salle d'exposition portant sur les aides à la navigation et l'épave de l'Empress of Ireland.

Au cours de son histoire, la station-phare de Pointe-au-Père a joué un rôle important dans l'expérimentation de différents signaux sonores, avant leur généralisation dans les autres stations au début du XXe siècle. On relève également sur le site la présence d'une station de télégraphe Marconi (1907-1959), d'une station de relevé des marées et des courants (1894-1985) et d'un service d'inspection médicale des navires remontant le fleuve (1923-1937). Le site a aussi accueilli une station de pilotage (1905-1959).

Depuis 1982, la Corporation du Musée de la Mer assure la gestion et une partie de la mise en valeur du site. Le secteur du phare a été désigné « lieu historique national » par le Gouvernement du Canada en 1974 « à cause de son rôle historique à titre d'important centre de services de pilotage et parce qu'il a été un important feu pour la navigation dans le golfe et le fleuve ».

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Emplacement

Region administrative :

  • Bas-Saint-Laurent

MRC :

  • Rimouski-Neigette

Municipalité :

  • Rimouski

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Références

Notices bibliographiques :

  • HALLEY, Patrice. Les sentinelles du Saint-Laurent : sur la route des phares du Québec. Montréal, Éditions de l'Homme, 2002. 246 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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