Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Girouard, Désiré

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né à Saint-Timothée (Salaberry-de-Valleyfield), le 7 juillet 1836, Désiré Girouard est le fils de Jérémie Girouard, fermier et charron, et d'Hyppolite Picard.

De 1844 à 1848, Girouard fréquente l'école paroissiale de Saint-Timothée, puis le collège des Frères des écoles chrétiennes à Beauharnois, de 1848 à 1850. Il poursuit ensuite ses études au petit séminaire de Montréal, de 1850 à 1857, et s'inscrit au Cabinet de lecture paroissial en 1857. Opposé à l'Institut canadien, il est expulsé d'une réunion de cette association en 1858. Cette exclusion contribue à la fondation de l'Institut canadien-français. Il étudie le droit au McGill College et fait son apprentissage auprès de l'avocat Edward Carter. En 1860, il est admis à la pratique du droit.

Girouard figure parmi les fondateurs, en 1871, de la Revue critique de législation et de jurisprudence du Canada. Il publie des articles dans cette revue, dont The Treaty of Washington, dans lequel il dénonce une politique du gouvernement fédéral dirigé par sir John Alexander Macdonald. Il y traite également de l'affaire Guibord, ce qui lui attire les critiques du président de l'Institut canadien, Gonzalve Doutre. Il est aussi à l'origine d'un boycottage de la Cour d'appel en 1873 et 1874.

Candidat défait lors de plusieurs élections, Girouard est finalement élu en 1878 dans le comté de Jacques-Cartier après avoir démontré que le candidat élu, Toussaint-Antoine-Rodolphe Laflamme, avait trafiqué une boîte de scrutin. Il représente ce comté à la Chambre des communes de 1878 à 1895. Durant la rébellion du Nord-Ouest de 1885, il prononce un discours appuyant la politique mise en oeuvre par Macdonald. Cependant, il prend ensuite position contre la peine de mort prononcée contre Louis Riel. En signe de protestation, il appuie temporairement le Parti national fondé par Honoré Mercier et vote contre le gouvernement conservateur lorsque l'affaire Riel est débattue aux Communes.

En 1891, Girouard préside un comité des privilèges et élections. Il est ensuite avocat-conseil de la province de Québec lors de représentations devant la Cour suprême concernant des revendications autochtones découlant des traités Robinson de 1850. Il devient juge à la Cour suprême en 1895. En l'absence du gouverneur général et du juge en chef, il agit à titre d'administrateur du Canada en 1910.

Girouard s'intéresse également à la généalogie et àl'histoire locale et a notamment publié Les anciens forts de Lachine et Cavelier de La Salle (1891), Les anciennes côtes du lac Saint-Louis [...] (1892), Les anciens postes du lac Saint-Louis (1895) et L'album de la famille Girouard (1906).

Il est décédé à Ottawa, le 22 mars 1911. Il est inhumé au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.

Il avait épousé à Montréal, en 1862, Marie-Mathilde Pratt, fille de Jean-Baptiste Prat; puis à Montréal, en 1865, Essie Cranwill; enfin, en 1881, Edith Bertha Beatty.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • SMITH, Michael Lawrence. « Girouard, Désiré ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013