Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Ancien couvent Notre-Dame des Dominicaines de la Trinité

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Centre jeunesse de Trois-Rivières
  • Couvent des Dominicaines
  • Couvent des Soeurs Dominicaines de la Trinité
  • Monastère des Dominicaines
  • Orphelinat Saint-Dominique
  • Terrasses dominicaines
  • Ville-Joie Saint-Dominique

Région administrative :

  • Mauricie

Municipalité :

  • Trois-Rivières

Date :

  • 1930 – 1931 (Construction)
  • 1947 – (Construction)
  • 1963 – 1966 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Vie quotidienne)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Usage :

  • Services et institutions (Couvents, monastères et abbayes)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (2)

Groupes associés (2)

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Inventaires associés (1)

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Description

L'ancien Couvent Notre-Dame des Dominicaines de la Trinité est un ensemble conventuel construit en 1930-1931. Il est formé d'un plan en « F » et s'élève sur trois étages. Il est coiffé d'un toit plat et les façades sont revêtues d'un parement de brique brune alors que le soubassement est souligné par du béton. De composition symétrique, les ouvertures majoritairement rectangulaires sont disposées avec régularité. L'entrée principale figure au centre de la façade. La porte est protégée par un porche et surmontée de fenêtres cintrées, d'une rosace et d'un parapet triangulaire dominé par une croix et dans lequel une niche abrite une statue. L'ensemble de la façade est marqué par de nombreux jeux de briques en bandeaux évoquant des ouvertures cintrées ainsi que par des incrustations de pierres avec des motifs de croix ou de bandeaux. Un autre bâtiment isolé, bâti en 1947, complète l'ensemble. Il possède un plan rectangulaire, s'élève sur deux étages et est coiffé d'un toit plat. La façade principale se démarque par une légère avancée à droite. Les ouvertures, de diverses grandeurs et disposées sans ordre apparent, sont rectangulaires et cintrées. Le parement de briques brunes est orné de jeux de brique et de quelques incrustations de pierre. L'ensemble est situé à proximité des terrains de l'Exposition dans un secteur urbanisé de Trois-Rivières.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

En 1887, à Québec, est fondée la congrégation des Dominicaines de l'Enfant-Jésus à qui sont assignées certaines tâches domestiques au Séminaire de Québec. Au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, on fait appel aux Soeurs de la Sainte-Famille pour qui on construit un couvent en 1900. Cependant, en 1902, elles sont remplacées par cinq soeurs dominicaines de Québec qui s'y installent à la demande de Monseigneur François-Xavier Cloutier (1848-1934) pour effectuer les travaux domestiques du séminaire. À cette oeuvre s'ajoute celle de l'accueil aux personnes âgées et aux enfants orphelins ou vivant dans des familles en difficulté.

La communauté des Dominicaines du Rosaire est officiellement fondée en 1909, séparant ainsi les religieuses trifluviennes de celles de Québec. L'année suivante, les religieuses emménagent dans leur nouveau couvent, la Maison Sainte-Rose-de-Lima sur la rue Saint-François-Xavier, auquel sera adjoint leur premier couvent. En 1930, elles décident d'aller s'établir sur les coteaux. Le Couvent Notre-Dame, le nouvel Orphelinat Saint-Dominique et la chapelle sont construits et inaugurés de 1930 à 1931 selon les plans des architectes Gascon et Parant. Malgré ce déménagement, les religieuses poursuivent leur mission auprès des prêtres et des étudiants du Séminaire Saint-Joseph.

La balustrade est ajoutée dans la chapelle en 1933 et l'orgue Casavant, en 1946. En 1947, le pavillon Labrecque est érigé, à nouveau selon les plans de Gascon et Parant. En 1948, l'orphelinat prend le nom de Ville-Joie Saint-Dominique. En 1958, des travaux sont exécutés sur les murs extérieurs de la chapelle. Plusieurs rénovations sont réalisées à l'intérieur en 1963 et en 1966 à la suite de Vatican II. Elles sont le fruit des travaux de l'architecte Jean-Claude Leclerc de Trois-Rivières.

En 1967, les Dominicaines du Rosaire de Trois-Rivières s'unissent aux Dominicaines de l'Enfant-Jésus de Québec et changent leur nom pour celui de Dominicaines de la Trinité. Elles ont depuis franchi bien des frontières et poursuivent leur mission de charité auprès des plus démunis.

En 2005, des travaux sont entrepris afin de convertir l'ancien couvent en appartements haut de gamme. L'ensemble porte désormais le nom de Terrasses dominicaines, en l'honneur des anciennes propriétaires. Quant à l'orphelinat Ville-Joie Saint-Dominique, il est désormais un Centre jeunesse et poursuit sa mission d'aide aux jeunes.

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Évaluation d'inventaire

  • Inventaire du patrimoine bâti de Trois-Rivières (2009 - 2010)
    Ville de Trois-Rivières


  • La valeur patrimoniale de l'ancien Couvent Notre-Dame des Dominicaines de la Trinité repose notamment sur son intérêt historique. En 1887, à Québec, est fondée la congrégation des Dominicaines de l'Enfant-Jésus dans le but d'exécuter certaines tâches domestiques au Séminaire de Québec. Au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, ce sont les Soeurs de la Sainte-Famille qui tiennent ce rôle et un couvent leur est construit en 1900. Cependant, en 1902, elles sont remplacées par cinq soeurs dominicaines de Québec qui s'y installent à la demande de Monseigneur François-Xavier Cloutier (1848-1934) pour effectuer les travaux domestiques du séminaire. À cette oeuvre s'ajoute celle de l'accueil aux personnes âgées et aux enfants orphelins ou dans des familles en difficulté. La communauté des Dominicaines du Rosaire est officiellement fondée en 1909, séparant ainsi les religieuses trifluviennes de celles de Québec. L'année suivante, ces religieuses emménagent dans un nouveau couvent sur la rue Saint-François-Xavier, puis en 1930, elles décident d'aller s'établir sur les coteaux. Le Couvent Notre-Dame, le nouvel Orphelinat Saint-Dominique et la chapelle sont bâtis et inaugurés de 1930 à 1931 selon les plans des architectes Gascon et Parant. Cependant, malgré ce déménagement, les religieuses poursuivent leur mission auprès des prêtres et des étudiants du Séminaire Saint-Joseph. En 1967, les Dominicaines du Rosaire de Trois-Rivières s'unissent aux Dominicaines de l'Enfant-Jésus de Québec et changent leur nom pour celui de Dominicaines de la Trinité. Elles ont depuis franchi bien des frontières et poursuivent leur mission de charité auprès des plus démunis. Cet ancien couvent témoigne de la présence marquée de cette communauté à Trois-Rivières.

    La valeur patrimoniale de l'ancien Couvent Notre-Dame des Dominicaines de la Trinité tient également à son architecture. Il témoigne de l'architecture de transition du XXe siècle. Au Québec comme ailleurs, la standardisation des matériaux, l'industrialisation des procédés et l'apparition de nouvelles techniques de travail entraînent des changements notables dans la construction de bâtiments. Cependant, certaines traditions perdurent, notamment dans la conception de bâtiments institutionnels. Ainsi, l'ancien couvent évoque la modernité et le progrès technique par ses matériaux, notamment dans l'emploi d'un toit plat, le parement de brique et les insertions de pierres, mais la composition symétrique, le soulignement du soubassement et de l'entrée principale ainsi que les ouvertures cintrées constituent des éléments traditionnels rappelant le néoclassicisme. L'ancien couvent dessiné par les architectes Gascon et Parant, à qui l'on doit aussi le Couvent Kermaria et le Couvent des Soeurs oblates de Béthanie, est un bâtiment marqué par l'éclectisme et démontre une période de transition entre une architecture plus conventionnelle qui s'inscrit dans les grands courants du passé et un style purement moderne coupé des traditions.
    Source : Municipalité de Trois-Rivières, 2010.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Mauricie

    MRC :

    • Trois-Rivières

    Municipalité :

    • Trois-Rivières

    Adresse :

    • 1337, boulevard du Carmel
    • 1475, boulevard du Carmel

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • FERRETTI, Lucia. Histoire des Dominicaines de Trois-Rivières: « c'est à moi que vous l'avez fait ». Québec, Éditions du Septentrion, 2002. 190 p.
    • PANNETON, Jean. Le diocèse de Trois-Rivières, 1852-2002 : 150 ans d'espérance. Sillery, Septentrion, 2002. 256 p.
    • Patrimoine trifluvien. No 8 (1998).

    Multimédias disponibles en ligne :

    Numéro du bien :

    • Identifiant municipal : 1237

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