Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Boivin, Guillaume

Type :

Personne (Homme)

Date :

  • 1834‑12‑10 – 1912‑05‑24

Occupation :

  • Commerçant / marchand
  • Inventeur
  • Manufacturier
  • Personnalité d'affaires

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Groupes associés (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Synthèse

Né le 10 décembre 1834 à L'Ancienne-Lorette, Guillaume Boivin est le fils de Jean Boivin, maçon, et de Françoise Anger.

Après avoir fréquenté l'école de son village, Boivin fait l'apprentissage du métier de cordonnier puis, à seize ans, il poursuit sa formation professionnelle à Québec. De 1854 à 1856, il se rend parfaire ses connaissances à Stoneham, dans l'État du Massachusetts, région dominante de l'industrie de la chaussure nord-américaine.

Se proclamant maître-cordonnier, Boivin revient à Québec en 1856 où il ouvre sa première boutique. À la suite d'une association infructueuse avec le marchand George Paquet, il déclare faillite en 1866. L'année suivante, il s'installe avec sa famille à Montréal, métropole canadienne de la chaussure. Il consacre les trente années suivantes à la fabrication de bottes et de chaussures dans une usine du secteur est du Vieux-Montréal. Ses nombreuses connaissances techniques le classent parmi les tout premiers fabricants quant au rendement annuel par ouvrier.

Devenu l'un des plus importants manufacturiers canadiens-français de la chaussure, Boivin cherche constamment à innover. Certaines de ses inventions obtiennent même un brevet. En 1872, il intervient pour réglementer la loi des brevets. L'année suivante, il est nommé au Conseil des arts et manufactures de la province de Québec où il fait la promotion du progrès industriel et de l'enseignement technique. Malgré une seconde faillite en 1881, il rebâtit une nouvelle entreprise prospère qui, en 1890, embauche entre 150 et 200 employés.

En 1892, Boivin cède la direction de ses affaires à son fils aîné pour se consacrer à la gestion de ses finances, à l'éducation populaire et aux loisirs. Deux ans plus tard, il investit dans la Société des galeries historiques qui ouvre le musée Éden, voué à offrir une gamme de divertissement à ses visiteurs. Il en devient le directeur en 1897, puis le propriétaire en 1905.

Boivin s'engage publiquement en se portant notamment à la défense des intérêts manufacturiers et en revendiquant une politique protectionniste. Touché par la crise économique qui atteint l'industrie montréalaise après 1873, il soutient la protection tarifaire. L'entrepreneur organise des assemblées publiques et collabore à la fondation de la Protective Association of Montreal. L'adoption de la Politique nationale par les conservateurs en 1879 met fin à ses revendications. De 1876 à 1886, il oeuvre au sein du Bureau de commerce de Montréal et siège à son conseil d'administration en 1885. Il est également membre de la Chambre de commerce du district de Montréal de 1889 jusqu'à sa mort.

Il est décédé à Montréal le 24 mai 1912.

Il avait épousé à Québec, en 1860, Adéline Lefebvre; puis à Montréal, en 1877, Robertine Leclerc.

Haut de la page

Références

Notices bibliographiques :

  • BURGESS, Joanne. « Boivin, Guillaume ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://biographi.ca/
  • Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En Ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca

Multimédias disponibles en ligne :

Haut de la page

Gouvernement du Québec

© Gouvernement du Québec, 2013