Place des Nations

La place des Nations est une place publique aménagée pour la tenue de l'Exposition universelle de Montréal de 1967 et destinée à accueillir les cérémonies officielles et autres rassemblements durant l'événement. La place se présente comme un espace de plan carré, de 55 mètres de côté. Le parvis central, de forme carrée, est entouré de plusieurs éléments en béton : scène et arrière-scène qui sont le point focal de la composition; face à la scène et dans le même axe, une estrade basse avec une terrasse avec un monument triangulaire; de part et d'autre de cette estrade, une place des drapeaux et un ancien bassin d'eau. De chaque côté du parvis, se déploient des estrades de composition inversée, l'une basse avec une terrasse et l'autre plus haute. Une passerelle en bois lamellé-collé de sapin de la Colombie-Britannique fait le tour de la place, sur surplomb et relie les estrades et la place des drapeaux; quatre accès principaux, une entre chaque paire d'estrades et deux autres derrière la scène depuis le pont de la Concorde.

La place des Nations est située à l'extrémité sud de l'île Sainte-Hélène, un site patrimonial cité dans l'arrondissement municipal de Ville-Marie, dans la ville de Montréal. La place est isolée de l'île par le pont de la Concorde.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Situé dans un site patrimonial	Municipalité (Montréal)	2007-09-17
Statuts antérieurs Avis de motion de citation, 2007-05-28
Proposition de statut national non retenue	Site patrimonial	Ministre de la Culture et des Communications	2023-10-31
Statuts antérieurs Proposition de statut national, 2019-09-23

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La conception de la place des Nations est confiée à l'architecte André Blouin (1920-2015) en 1963 et prévue dès lors dans le plan directeur d'aménagement de l'Exposition universelle de Montréal de 1967. L'emplacement est adopté relativement tôt dans le processus : l'extrémité sud de l'île Sainte-Hélène. L'aménagement de la place des Nations s'échelonne de janvier à décembre 1966. Le thème de ce secteur de l'Expo sera « L'Homme cherche » qui deviendra « L'Homme interroge l'Univers ».
Prévue initialement pour être temporaire, comme la plupart des pavillons de l'Expo, la place devient rapidement un projet permanent à l'initiative d'André Blouin, qui parvient à convaincre l'équipe d'architectes qui épaulent Édouard Fiset (1910-1994) dans la réalisation du plan directeur (et dont il fait partie).
Le Comité des sages qui préside à l'organisation de l'événement décide par ailleurs, dès les premières étapes de réflexion en 1963, de privilégier la création d'une place au lieu de suivre la tradition des monuments verticaux aménagés pour les expositions universelles.
En plus de collaborer avec son fils Patrick à la conception de la place des Nations, Blouin jouit de l'expertise des ingénieurs-conseils Cyr et Houle pour la structure et Bouthillette Parizeau pour la mécanique. L'entrepreneur général est Ron Engineering and Construction Limited. Leslie Doelle et David W. Frick seront respectivement sollicités pour l'acoustique et l'éclairage de la place.
L'inauguration de l'Exposition universelle de Montréal a lieu le 27 avril 1967. Au cours des six mois que dure l'événement, la place des Nations accueille aussi bien les cérémonies officielles que les manifestations culturelles, artistiques et folkloriques des différentes nations participantes. L'espace peut accueillir environ 7 000 personnes debout et 2 500 assises. Les nombreux visiteurs passent également par cet espace public pour profiter des vues spectaculaires sur le site de l'Expo, le fleuve Saint-Laurent et la ville de Montréal.
Dans la foulée de l'Exposition universelle, la Ville de Montréal transforme le site d'Expo 67 en exposition permanente. Intitulée « Terre des Hommes », une exposition de sculptures est ouverte au public chaque année, de mai à septembre, entre 1968 et 1981. La place des Nations conserve une vocation culturelle et reste accessible au public. Au fil des ans, elle accueille divers événements protocolaires ainsi que de nombreux spectacles, demeurant un haut lieu de la vie culturelle montréalaise estivale. En 1978, notamment, se tient la Conférence internationale de l'UNESCO sur l'île Sainte-Hélène. Deux ans plus tard, la première édition du Festival international de Jazz a lieu à la place des Nations. En 1982, la Ville de Montréal décide de fermer la partie ouest de l'île Sainte-Hélène.
En 1991, plusieurs réfections ont été effectuées par la Ville de Montréal à la place des Nations sur la base des recommandations formulées dans l'étude sur l'état de conservation du bâtiment réalisé par la firme d'ingénieurs Martoni, Cyr et Associés (septembre 1990) : traitement au jet de sable des surfaces en béton, peinture des estrades, remplacement de certains planchers et escaliers en bois, recouvrement de la dalle centrale en béton avec de la pelouse. C'est également à ce moment que sont retirés la plupart des 70 mâts en béton présents sur l'esplanade depuis l'inauguration de la place.
Le parc des Îles est créé en 1992. Il sera renommé parc Jean-Drapeau en 1999.
En 2007, l'île Sainte-Hélène est constituée en site du patrimoine (devenu un site patrimonial après l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel) par la Ville de Montréal. Présenté en 2021, le Plan directeur de conservation, d'aménagement et de développement du parc Jean-Drapeau 2020-2030 annonce un projet de réhabilitation pour la place des Nations, incluant le lac des Cygnes. Un musée commémoratif de l'Expo 67 et un espace culturel y sont notamment projetés.

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