Église de Notre-Dame-du-Rosaire

L'église de Notre-Dame-du-Rosaire est un lieu de culte catholique construit de 1858 à 1861. Le bâtiment présente un plan rectangulaire avec chœur en saillie et abside en hémicycle. Une sacristie de plan rectangulaire à un étage et demi, coiffée d'un toit à deux versants, est greffée à l'abside dans le prolongement du chœur. Les façades sont revêtues de pierre taillée alors que les toitures sont revêtues de tôle traditionnelle pincée. La façade-écran monumentale est divisée en cinq travées verticales qui créent une composition symétrique rigoureuse. Les trois travées centrales proposent un vocabulaire classique et sont définies par quatre pilastres de deux étages de hauteur supportant un large entablement et un fronton triangulaire. Trois portes à imposte cintrée sont disposées entre les pilastres. La porte centrale plus imposante est surmontée par une grande baie vitrée cintrée alors que les deux autres portes sont dominées par une niche abritant une statue. Les première et cinquième travées comportent une haute baie cintrée identique à celles des façades latérales ainsi qu'une chaîne d'angle et un aileron à volute d'inspiration néobaroque qui camoufle les pentes du toit de chaque côté. Le clocher central circulaire à deux tambours est disposé sur le faîte du toit. L'église est adjacente à l'ancien couvent des Dominicains. L'ensemble religieux est implanté en retrait sur un vaste terrain paysagé de la rue Girouard au cœur du noyau institutionnel de la Ville de Saint-Hyacinthe.

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Citation	Immeuble patrimonial	Municipalité (Saint-Hyacinthe)	2021-10-04
Inventorié	--

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L'église Notre-Dame-du-Rosaire présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique : « [...] Érigée entre 1858 et 1861, l'église de Notre-Dame-du-Rosaire demeure la plus ancienne église de la ville. Sa crypte accueille d'ailleurs la dépouille du fondateur de la ville, le seigneur Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme (1720-1778) et ses murs comportent des pierres de la première église en pierre bâtie en 1796. L'église de Notre-Dame-du-Rosaire témoigne donc du développement historique de la ville, de la région et du diocèse de Saint-Hyacinthe. Par ailleurs,[...] l'ordre des Dominicains [...], fonde son premier établissement hors France à Saint-Hyacinthe. En 1873, les Dominicains prennent en charge cette paroisse. En 1886, ils y ouvrent leur premier noviciat en sol canadien lequel est adjacent à l'église. Le couvent complète l'ensemble en 1892. En 1911, ils obtiennent la pleine autonomie par la création d'une province distincte. Dans les années 1930, l'intérieur de l'église est complètement réaménagé afin de convenir davantage aux règles monastiques des religieux. L'église, sous la cure des Dominicains et adjacente à l'ancien couvent, témoigne ainsi de l'établissement de l'ordre des Prêcheurs au pays [...]. »

L'église Notre-Dame-du-Rosaire présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale : « Cette église s'inscrit dans la production de l'architecte Victor Bourgeau (1809-1888)[...]. Elle témoigne du retour au vocabulaire classique et de l'utilisation des agencements néobaroques qui seront préconisés par monseigneur Ignace Bourget (1799-1885) afin de mettre un terme à la confusion créée par l'utilisation de l'architecture néogothique pour les églises tant catholiques que protestantes. En 1857, monseigneur Bourget envoie Victor Bourgeau à Rome pour étudier la basilique Saint-Pierre afin de la reproduire à Montréal. L'architecte s'imprègne alors du baroque italien. L'année suivante, la construction de l'église de Notre-Dame-du-Rosaire débute. Le lieu de culte catholique se distingue par son vocabulaire classique remarquable dans l'emploi du revêtement en pierre de taille, le corps central doté de quatre hauts pilastres de deux étages supportant un entablement et un fronton, les ouvertures cintrées et les chaînes d'angle. Le clocher unique disposé au-dessus du fronton renforce la composition symétrique rigoureuse. Le clocher de plan circulaire doté de deux tambours superposés coiffés d'une flèche est typique de la production de Bourgeau. La façade-écran monumentale divisée en cinq travées, le plan rectangulaire avec choeur en saillie et l'intérieur composé d'une nef à trois vaisseaux divisée par une colonnade et coiffée d'une voûte à caissons constituent d'autres caractéristiques récurrentes dans l'oeuvre de l'architecte. Érigée en 1858, l'église de Notre-Dame-du-Rosaire précède notamment les églises de Sainte-Brigide, de Sainte-Marthe et de Sainte-Rosalie (Saint-Hyacinthe),[...] qui présentent plusieurs traits de parenté. En somme, ce lieu de culte constitue l'archétype des églises conçues par [...] Victor Bourgeau, et du changement de style opéré en architecture religieuse catholique à partir des années 1860. »

L'église de Notre-Dame-du-Rosaire présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur identitaire. « L'église est implantée sur la rue Girouard, soit l'ancien chemin du Roi, une voie fondatrice de la ville longeant la rivière Yamaska. Le manoir seigneurial (démoli) est d'ailleurs construit sur cette voie en 1798, à quelque 400 mètres à l'ouest de l'église. »

L'église de Notre-Dame-du-Rosaire présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur emblématique. « Son clocher joue [...] le rôle de point de repère dans cette partie de la ville. Encore de nos jours, l'église de Notre-Dame-du-Rosaire participe à un cadre bâti institutionnel important qui témoigne de l'affirmation de la ville comme centre régional. »

Source: Ville de Saint-Hyacinthe, 2021.

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Les éléments caractéristiques de l'église Notre-Dame-du-Rosaire comprennent notamment :
« - La nature, la modulation, la texture et la couleur des matériaux de revêtement des murs extérieurs et des ornements, dont la maçonnerie en pierre calcaire grise et sculptée;
- L'emplacement, la forme, les dimensions, les matériaux et l'apparence des portes et des fenêtres d'origine;
- La forme et les matériaux de revêtement des toitures constituées de tôle;
- Les composantes de la façade-écran en pierre de taille divisée en cinq travées, dont le corps central (orné de pilastres de deux étages supportant un entablement et un fronton), les portes et les fenêtres cintrées, les deux niches cintrées abritant chacune une statue de 1914 peinte en blanc, les chambranles, les bandeaux, les clés de voûte, les chaînes d'angle ainsi que les ailerons à volute;
- Le clocher central de plan circulaire à deux tambours surmontés d'une flèche et entièrement habillés de tôle;
- L'aménagement de la cour avant caractérisé par un parterre gazonné, une allée centrale comportant un rond-point au centre duquel s'élève une statue du Sacré-Coeur, des arbustes ainsi que des arbres matures. »

Source: Ville de Saint-Hyacinthe, 2021.

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