McLeod, Peter
Type :
Personne (Homme)
Autre(s) nom(s) :
- McLeod, Peter (fils)
Date :
- vers 1807 – 1852‑09‑11
Occupation :
- Industriel - forêt
Patrimoine immobilier associé (5)
Événements associés (1)
- Établissement historique de Chicoutimi en l'an 1676 (1676 – ) - Participation importante
Personnes associées (1)
- Price, William (1789 – 1867) - Associé(e)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Né probablement vers 1807 à Chicoutimi (Saguenay), Peter McLeod est le fils de Peter McLeod, ingénieur, arpenteur, militaire et employé de compagnies de traite, et d'une Montagnaise.
De 1821 à 1826, McLeod assiste son père dans différents comptoirs des Postes du roi, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, en aval de Québec. Actif depuis plusieurs années dans l'exploitation forestière dans la région de Charlevoix, McLeod père figure parmi les principaux fournisseurs en bois de l'entrepreneur forestier William Price. À partir de 1826, il seconde son père au moulin à scie de Port-au-Persil et obtient la responsabilité des établissements familiaux en 1836. Il poursuit simultanément ses activités de traite jusqu'en 1840.
Devenu l'associé de William Price en 1842, McLeod lui cède sa scierie de la rivière Noire afin de fonder un nouvel établissement à la rivière du Moulin, au sein du territoire pour lequel la Compagnie de la Baie d'Hudson détient le monopole d'exploitation. Déjà propriétaire de plusieurs scieries le long du Saguenay, entre Tadoussac et Grande-Baie (Saguenay), Price désire en fait profiter du droit de libre circulation détenu par McLeod en raison de son ascendance autochtone, dans le but d'exploiter les pinières du Saguenay. Établi à la rivière du Moulin en 1842, puis à la rivière Chicoutimi deux ans plus tard, McLeod fait construire des écluses, des moulins à scier et des quais, lançant l'exploitation forestière régionale et jetant les bases de la future ville de Chicoutimi.
Les colons-bûcherons attirés par les établissements fondés au Saguenay par McLeod et Price vivent sous la mainmise absolue de ceux-ci. À titre de gérant, McLeod assure une discipline stricte dans les chantiers et veille à l'application d'un système favorisant l'endettement et la dépendance des employés au moyen de leur paiement en « pitons », échangeables contre des biens de consommation à l'unique magasin du lieu. Ce système d'exploitation provoque l'intervention du père oblat Jean-Baptiste Honorat, arrivé à Grande-Baie en 1844, qui tente de soustraire les colons du joug de la compagnie en fondant deux ans plus tard une colonie agricole libre à Grand-Brûlé. Voyant leur monopole contesté, Price et McLeod parviennent à faire rappeler le père Honorat par ses supérieurs, en 1849, grâce à un protêt déposé contre lui.
Au cours des années suivantes, McLeod exerce sa mainmise sur le commerce du bois et s'affaire à accumuler des richesses foncières au détriment des colons. Fortement endetté envers Price, il meurt subitement, laissant son associé seul propriétaire des établissements du Saguenay.
Il est décédé à Chicoutimi le 11 septembre 1852. Ses restes sont transférés au cimetière Saint-François-Xavier vers 1875.
Il avait épousé Josephte Atikuapi; puis Bélonie Siméon.
Références
Notices bibliographiques :
- GAGNON, Gaston. « McLeod, Peter ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca
- GAUTHIER, Serge et Christian HARVEY. « Charlevoix et la question métisse ». Revue d'histoire de Charlevoix. No 72 (2012), p. 16-18.