Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Église Trinity

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Saint-Jean-sur-Richelieu

Date :

  • 1841 – (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Culte)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Anglicanisme)

Usage :

  • Services et institutions (Églises, temples, synagogues et mosquées)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (1)

Personnes associées (1)

Images

Carte

Description

L'église Trinity, située dans le site du patrimoine de Saint-Jean-sur-Richelieu, est un lieu de culte de tradition anglicane érigé en 1841. L'édifice en pierre d'inspiration néogothique est composé d'une nef de plan rectangulaire terminée d'un chevet plat et est coiffé d'un toit à deux versants droits. Aménagée dans l'un des murs pignons, la façade principale comporte une tour-clocher centrale au pied de laquelle est intégré un porche. Une annexe de plan rectangulaire est adossée au chevet. L'église Trinity est située en retrait de la voie publique, sur un vaste terrain paysager, à proximité d'un presbytère et d'un cimetière, dans le secteur Iberville de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Situé dans un site patrimonial Municipalité (Saint-Jean-sur-Richelieu)
 

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Valeur patrimoniale

La valeur patrimoniale de l'église Trinity repose sur son intérêt architectural. Érigé en 1841, le lieu de culte est un témoin de l'adoption du style néogothique par les anglicans du Québec dans la première moitié du XIXe siècle. Ce style préconise un retour à l'architecture médiévale. Il fait son apparition à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre, et l'Église d'Angleterre l'utilise fréquemment après 1820. L'architecture gothique est considérée comme une expression de l'identité britannique, seyant particulièrement aux institutions nationales. De plus, elle est associée au christianisme, alors que les formes classiques trouvent leur origine dans l'ère préchrétienne. Adopté par l'Église d'Angleterre, le néogothique est diffusé rapidement dans les communautés anglicanes d'autres pays, dont le Canada. L'église Trinity se rattache à la première phase de pénétration du style néogothique dans l'architecture religieuse du Québec. Des éléments puisés au répertoire de l'architecture gothique sont alors intégrés à des édifices de facture traditionnelle. L'église Trinity montre l'utilisation du néogothique dans l'architecture religieuse québécoise par ses ouvertures dites en « arcs en mitre », qui constituent une simplification des arcs brisés typiques de l'architecture gothique, ses proportions basses et la présence d'une tour-clocher. L'église Trinity est un bon exemple des petits temples ruraux de style néogothique construits dans la première moitié du XIXe siècle.

La valeur patrimoniale de l'église Trinity repose également sur son appartenance à un ensemble religieux anglican. Cet ensemble se compose de l'église Trinity et de son annexe ayant servi de salle de classe, de l'ancien presbytère (aussi connu sous le nom de Epiphany House) et d'un cimetière. Les édifices de l'ensemble anglican sont contemporains de la construction du manoir William-Plenderleath-Christie, situé à proximité. Ce manoir est aujourd'hui classé monument historique. L'église Trinity et le presbytère ont été construits immédiatement après le don du terrain à la communauté anglicane d'Iberville, en 1841, par William Plenderleath-Christie (1780-1845). Il s'agirait de l'un des rares sites religieux anglicans érigés à proximité d'un manoir seigneurial qui subsiste au Québec.

Source : Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, 2007.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de l'église Trinity liés à son intérêt architectural comprennent, notamment :
- son volume, dont la nef de plan rectangulaire à vaisseau unique terminée par un chevet plat, le toit à deux versants droits;
- la tour-clocher demi-hors-oeuvre, dont son plan carré, sa faible élévation, ses deux fenêtres superposées, les abat-sons de l'une d'elles, ses chaînes d'angle;
- les caractéristiques associées à l'architecture néogothique, dont les ouvertures élancées dites « en mitre »;
- les matériaux, dont la maçonnerie en moellons, le bois des chambranles;
- l'annexe adossée au chevet, dont le plan rectangulaire, le toit à deux versants droits, les ouvertures dites « en mitre ».

Les éléments clés de l'église Trinity liés à son appartenance à un ensemble religieux anglican comprennent, notamment :
- la présence d'un cimetière derrière l'église, d'une annexe et de l'ancien presbytère;
- sa localisation sur un terrain boisé, légèrement en retrait d'une rue menant au manoir William-Plenderleath-Christie, dans un quartier résidentiel du secteur Iberville de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

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Informations historiques

William Plenderleath-Christie (1780-1845), seigneur de Repentigny, Bleury, Sabrevois, Noyan, Léry et Lacolle, cède un terrain en 1841 à la communauté anglicane d'Iberville pour la construction d'un lieu de culte. L'église Trinity est aussitôt érigée; elle est consacrée en octobre 1841.

L'église Trinity est un modeste lieu de culte rural d'inspiration néogothique. Ce style apparaît à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. À partir de 1820, l'Église d'Angleterre utilise fréquemment les formes gothiques. Ce style est considéré à cette époque comme une expression nationale anglaise. Par ailleurs, il est alors plus fortement associé au christianisme que l'architecture classique dont les sources remontent à une époque antérieure au christianisme. Durant la première moitié du XIXe siècle, le néogothique devient le style de prédilection de la communauté anglicane du Canada. Dans le cas de l'église Trinity, seuls sont retenus les éléments essentiels de ce style, soit les ouvertures dites « en mitre » et la tour centrale demi-hors-oeuvre.

La communauté anglicane d'Iberville décroît progressivement au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. Le lieu de culte est désacralisé en 1994.

L'église Trinity fait partie du site du patrimoine de Saint-Jean-sur-Richelieu depuis 1994. Ce site englobe également le presbytère, le cimetière ainsi que le manoir William-Plenderleath-Christie, classé monument historique. Le lieu de culte a subi deux incendies et du vandalisme depuis sa protection. Il doit être restauré au cours de l'année 2007.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Le Haut-Richelieu

Municipalité :

  • Saint-Jean-sur-Richelieu

Adresse :

  • rue McGinnis

Localisation informelle :

Situé au sud de la 12ème avenue, 90 mètres à l'est de la rue McGinnis

Latitude :

  • 45° 18' 45.0"

Longitude :

  • -73° 14' 34.7"

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Références

Notices bibliographiques :

  • BERGEVIN, Hélène. Églises protestantes. Montréal, Libre Expression, 1981. 205 p.
  • CIRCA. La Vallée du Richelieu : introduction à l'histoire et au patrimoine. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1981. s.p.
  • GROUPE CULTURE ET VILLE. Promenades montérégiennes. Montréal, Boréal, 2001. 206 p.

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