Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Frères de Saint-Gabriel

Type :

Groupe

Autre(s) nom(s) :

  • Frères de l'instruction chrétienne de Saint-Gabriel
  • Gabriélistes

Date :

  • 1888‑09‑25 –

Activité :

  • Communauté religieuse (Religion)
  • Enseignement (Éducation)
  • Service social (Santé et services sociaux)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (8)

Plaques commémoratives associées (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

En 1705 à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en France, Louis-Marie Grignion de Montfort fonde la Compagnie de Marie ou Communauté du Saint-Esprit, une communauté de pères et de frères vouée à l'évangélisation des campagnes de l'ouest de la France. Après le décès du fondateur, les effectifs diminuent progressivement, puis ils connaissent une recrudescence à partir de 1821, lorsque Gabriel Deshayes devient supérieur. Celui-ci divise la congrégation en deux groupes : la Compagnie de Marie ou Pères de Montfort, composée de pères et de frères chargés de tâches temporelles et de pastorale, et les Frères du Saint-Esprit, voués à l'enseignement. Lorsque ces derniers sont officiellement reconnus en 1853, ils prennent le nom de Frères de l'instruction chrétienne de Saint-Gabriel. Ils forment la famille montfortaine avec les Pères de Montfort et les Filles de la Sagesse.

Les Frères de Saint-Gabriel, comme on les nomme plus communément, arrivent au Canada le 25 septembre 1888 à la demande du père Pierre Fleurance, supérieur des Pères de Montfort au Canada, et de Victor Rousselot, supérieur des Sulpiciens de Montréal. Sous la direction du frère Louis-Bertrand, six religieux s'établissent à l'orphelinat Saint-François-Xavier à Montréal. Ils doivent attendre un an avant que le bâtiment ne soit prêt à recevoir des enfants. Entre-temps, deux frères sont envoyés au collège de L'Assomption pour y donner le cours commercial. Rapidement, la congrégation est invitée à travailler dans plusieurs écoles de la province de Québec. Les frères sont notamment présents à Varennes en 1890, qu'ils quittent l'année suivante pour Sainte-Thérèse-de-Blainville, et à Sault-au-Récollet (Montréal) en 1892. Cette même année, ils prennent en charge le patronage Saint-Vincent-de-Paul à Montréal, un établissement qui vient en aide aux jeunes ouvriers de la ville. L'orphelinat Saint-François-Xavier est fermé en 1894 et la même année, les frères vont enseigner à Sainte-Rose (Laval), Saint-Stanislas de Champlain et au collège des Sulpiciens à Montréal. De 1888 à 1900, ils effectuent une quinzaine de fondations, principalement dans les diocèses de Montréal, de Trois-Rivières et de Saint-Hyacinthe. Ils se démarquent des autres communautés enseignantes par leur engagement occasionnel dans des oeuvres reliées à l'assistance sociale plutôt qu'à l'éducation, comme dans le cas de l'orphelinat et du patronage.

Les Frères de Saint-Gabriel ouvrent un noviciat à Sault-au-Récollet en 1891. Les vocations sont nombreuses si bien que la communauté compte 41 frères en 1900. Au début du XXe siècle, l'Institut de Saint-Gabriel est frappé par l'ordre de dissolution en France et une quarantaine de frères français sont envoyés au Canada entre 1903 et 1904. Cela accroît sensiblement les effectifs de la communauté, ce qui lui permet d'accepter de nouvelles fondations. Elle ouvre notamment l'école Sainte-Hélène en 1904, la première école des Gabriélistes dans la ville de Montréal, et l'orphelinat Saint-Arsène à Villeray (Montréal) en 1906.

Dans les années 1920, les Frères de Saint-Gabriel s'établissent à Saint-Bruno, où ils exploitent une ferme et ouvrent un juvénat. La communauté s'installe par la suite à Champlain (1953) et à Saint-Guillaume (1956). Jusque dans les années 1960, les fondations se multiplient et les frères sont responsables d'écoles un peu partout dans la province. Au cours du XXe siècle, la branche canadienne de la congrégation s'implante à Singapour, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Afrique centrale, en Amérique latine et en Haïti.

Au début du XXIe siècle, les Frères de Saint-Gabriel sont présents dans sept villes du Québec. Ils sont répartis en treize communautés et se consacrent essentiellement aux oeuvres sociales et pastorales pour les démunis.

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Références

Notices bibliographiques :

  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec [En Ligne]. http://www.memoireduquebec.com/
  • D'ALLAIRE, Micheline. Les communautés religieuses de Montréal. Les communautés religieuses et l'éducation à Montréal, 1657-1900. Vol. 2. Montréal, Éditions du Méridien, 2002. 276 p.
  • Fondation du Patrimoine laurentien. La fondation du patrimoine laurentien [En Ligne]. http://www.patrimoinelaurentien.org/
  • Frères de Saint-Gabriel. Frères de Saint-Gabriel [En Ligne]. http://www.freresdestgabriel.cef.fr/
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 1. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1996. 228 p.
  • LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 2. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1999. 597 p.
  • RIOUX, Jean-François. Les frères de Saint-Gabriel du Canada : Saint-Bruno, 23. Montréal, Institut des frères de Saint-Gabriel du Canada, 2003. 89 p.

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