Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Arboriduc

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Dalle humide
  • Flume
  • Glissoire

Région administrative :

  • Côte-Nord

Municipalité :

  • Forestville

Date :

  • 1942 – 1943 (Construction)

Thématique :

  • Patrimoine industriel

Usage :

  • Fonction industrielle, transformation de matières végétales et animales (Usines de pâtes et papiers)

Éléments associés

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Carte

Description

L'arboriduc est une structure industrielle réalisée en 1942 et 1943. La construction curviligne en bois s'étend sur plus d'un kilomètre entre l'embouchure de la rivière du Sault aux Cochons et un quai. L'arboriduc est situé dans un environnement boisé, à proximité du fleuve Saint-Laurent, dans un secteur ancien de la ville de Forestville.

Ce bien est cité immeuble patrimonial.

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Citation Immeuble patrimonial Municipalité (Forestville) 2007-10-09

Statuts antérieurs

  • Avis de motion de citation, 2007-07-12
  • Avis de motion échu, 2007-02-13
 

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Valeur patrimoniale

L'arboriduc présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs historique et technologique reposant sur sa représentativité par rapport à un type de structure industrielle, soit l'arboriduc. Les arboriducs sont peu répandus sur le territoire québécois. Ils sont implantés principalement dans la région de la Côte-Nord au cours de la première moitié du XXe siècle, notamment à Baie-Comeau, Port-Cartier et Godbout. Celui de Forestville est installé en 1942 et 1943. Il sert à acheminer le bois de l'estacade de la rivière du Sault aux Cochons jusqu'au quai de la compagnie. Le bois coupé par les bûcherons dans les camps forestiers est d'abord déposé dans la rivière. L'arboriduc est ensuite rempli d'eau, puis les billots sont projetés par de puissants jets d'eau sous pression. Les billots glissent jusqu'au quai situé à plus d'un kilomètre. Sur le quai, une dizaine de glissades de chargement télécommandées évacuent l'eau. Elles font tomber le bois dans des barges attachées à un remorqueur. Celui-ci transporte le tout jusqu'à la papetière de Québec. L'arboriduc constitue un des seuls exemples subsistants de ce type de structure sur le territoire québécois.

L'arboriduc présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur historique reposant sur son association avec la compagnie Anglo Canadian Pulp and Paper Mills Limited. Il témoigne aussi de la vocation de la ville, tournée vers l'industrie des pâtes et papiers, au milieu du XXe siècle. L'Anglo Canadian Pulp and Paper Mills Limited, compagnie spécialisée dans la fabrication de papier, est fondée à Québec en 1926. L'entreprise est formée de capitaux britanniques et présidée par Lord Rothermer. En 1927 et 1928, la compagnie installe sa papetière au confluent de la rivière Saint-Charles et du fleuve Saint-Laurent, à Québec. À l'origine, la forêt bordant la rivière Montmorency, près de Québec, représente l'une des principales sources d'approvisionnement en bois. Après la fermeture de cette zone, la compagnie exploite ses concessions forestières à Forestville. L'établissement de cette entreprise dans la région, en 1937, entraîne son développement démographique et économique. La venue massive de nouveaux ouvriers désirant s'y établir accélère sa croissance démographique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, la population double de 1945 à 1946. L'augmentation de la population nécessite la construction d'infrastructures et d'édifices publics, dont le système d'aqueduc et de renvoi, l'hôpital, l'église et le centre récréatif. L'arboriduc est construit durant une phase d'expansion de l'industrie forestière de la région. Il constitue ainsi un témoin de l'importance de cette activité économique dans le développement de Forestville.

Source : Ville de Forestville, 2009.

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Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques de l'arboriduc liés à ses valeurs historique et technologique comprennent, notamment :
- sa situation dans un environnement boisé, à proximité du fleuve Saint-Laurent, entre l'embouchure de la rivière du Sault aux Cochons et un quai, dans la partie la plus ancienne de la ville;
- son volume, dont la passerelle sur pilotis, le plan incliné, la longueur de plus d'un kilomètre ainsi que le tracé sinueux;
- la structure en bois.

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Informations historiques

L'arboriduc est construit pour la compagnie Anglo Canadian Pulp and Paper Mills Limited de Québec. Cette entreprise spécialisée dans la fabrication de papier est fondée à Québec en 1926. Elle est formée de capitaux britanniques et présidée par Lord Rothermer. En 1927 et 1928, la compagnie implante sa papetière au confluent de la rivière Saint-Charles et du fleuve Saint-Laurent, à Québec. La forêt bordant la rivière Montmorency, à proximité, constitue l'une des principales sources d'approvisionnement en bois. Après la fermeture de cette zone, la compagnie exploite ses concessions forestières situées à Forestville. L'arrivée de cette entreprise dans la région en 1937 entraîne son développement démographique et économique.

L'arboriduc, aussi connu sous les noms de « dalle humide » ou « flume », est construit en 1942 et 1943. Sa fabrication manuelle par une soixantaine d'hommes est supervisée par l'ingénieur J. A. NcNally. L'arboriduc sert à acheminer le bois à partir de l'estacade de la rivière du Sault aux Cochons jusqu'au quai de la compagnie. Le bois coupé par les bûcherons dans les camps forestiers de la compagnie est d'abord déposé dans la rivière. L'arboriduc est ensuite rempli de l'eau de la rivière, puis les billots sont projetés par de puissants jets d'eau sous pression. Les billots glissent jusqu'au quai situé à plus d'un kilomètre. Sur le quai, une dizaine de glissades de chargement télécommandées évacuent l'eau. Elles font tomber le bois dans des barges attachées à un remorqueur. Celui-ci transporte le tout jusqu'à la papetière de Québec. Les arboriducs sont peu répandus dans l'ensemble du territoire québécois. Ils sont principalement implantés dans la région de la Côte-Nord au cours de la première moitié du XXe siècle, notamment à Baie-Comeau, Port-Cartier et Godbout.

L'arboriduc devient la propriété des entreprises d'exploitation forestière qui rachètent successivement l'Anglo Canadian Pulp and Paper Limited, soit les compagnies Reed Paper International en 1960 et Daishowa en 1988. L'arboriduc cesse d'être utilisé en 1992 avec l'arrivée de nouveaux moyens de transport du bois et l'interdiction du flottage du bois pour des raisons écologiques. Pour améliorer la sécurité dans la côte menant au traversier, une section de l'arboriduc est démantelée.

L'arboriduc est cité en 2007.

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Emplacement

Region administrative :

  • Côte-Nord

MRC :

  • La Haute-Côte-Nord

Municipalité :

  • Forestville

Latitude :

  • 48° 44' 21.6"

Longitude :

  • -69° 3' 37.1"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Saguenay Canton de Laval Rang 3 29 ptie
30 ptie
Bloc A-B-P

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • FRENETTE, Pierre, dir. Histoire de la Côte-Nord. Les Régions du Québec. Québec, Institut québécois de la recherche sur la culture: Presses de l'Université Laval, 1996. 667 p.
  • GAGNON, Charles-Henri. Monographie de Forestville, 1948. Sainte-Foy, Université Laval, Mémoire de maîtrise en sciences de l'administration, s.d. 76 p.

Multimédias disponibles en ligne :

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